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- Quand est ce que on arrive? Geint Dazai, décidément bien trop plaintif au goût de son compagnon de voyage.

Après l'avoir fixé d'un regard noir, avant de se re concentrer sur la route, le mafieux avait finit par daigner lui répondre d'une voix lasse:

- Oh pitié tu ne va pas dire cela toute les 5 minutes, si...?
- Seulement si je ne crevais pas de chaud dans cette bagnole même pas climatisée! Quelle idée de partir en pleine après-midi, avec cette chaleur...

Chūya cala à l'entente des balivernes de cette grande tige de suicidaire, il menaça d'ailleurs d'engendrer un accident, heureusement que la voiture de derrière eu le temps de les contourner pour leur passer aisément devant.

- Tu rigoles j'espère? S'écria t'il, agacé que cet abruti de maquereau arbore un si grand sourire malgré son exaspération plus que palpable.
- Ma limace tu veux vraiment nous achever, je rêve bien d'un suicide amoureux avec toi mais tout de même... pas si tôt. Affirma t'il, faisant fi de l'irritation visible de son conjoint.
- Va te faire foutre!

Le roux du bien soupirer fortement avant de re démarrer le contact, histoire d'évacuer un tant soit peu, son envie oppressante de lui tordre le cou.

Le détective se savait très bien coupable de leur départ tardif, hélas il adore plus que tout l'enquiquiner, alors il avait jugé bon de mettre des heures à préparer ses affaires au dernier moment, ce qui avait mis la patience de Chūya à rude épreuve. Ainsi, il se plaint à outrance, d'un fait qui résulte de son unique faute. Et s'amuse donc de titiller son amoureux de cet habile façon, jouant naïvement la carte de la victime.

Il se retint tout de même de rajouter un énième: j'ai trop chaud, craignant pour sa vie au vu de la crispation évidente qu'exerce Chūya sur le volant, imaginant sûrement à la place, son cou.

Afin de détendre son petit porte chapeau, il déposa une main sur sa cuisse, et la caressa doucement. Comme si il s'excusait silencieusement de lui faire connaître tant de tourment, ce qui au final, leur est propre. Effectivement, ils ont toujours fonctionné ainsi, les taquineries et chamailleries rythmant leur vie, le tout surplombé de leur amour inconditionnel. Naturellement que sa fierté est bien trop forte pour qu'il lui avoue sa désolation de vive voix.

Chūya leva négligemment les yeux au ciel, toujours aussi exacerbé, et ne pu se retenir d'esquisser un léger frisson dû au contact de Dazai sur lui. Une simple main, posée par dessus son jean, et pourtant, cela suffisait à le rendre dingue.

- Tu ne veux pas faire une pause chuchu?
- On à déjà pris assez de retard, si on veut arriver avant la tombée de la nuit, on a intérêt à ne pas s'arrêter.
- Tu es bien intransigeant, j'ai soif, je vais  m'assécher comme une plante sans eau, un poisson or de sa rivière, une...
- Tais toi, par pitié. Regarde dans le sac à tes pieds, il y'a à boire. Heureusement que je suis prévoyant...
- Aaaah c'est ça que contenait ce désagréable sac! Compris Dazai.
- Ne me dis pas que...
- Je l'ai laissé chez moi? Si.
- Je vais t'étriper, j'avais mis à manger aussi, enfoiré!
- Il me gênait, je pensai qu'il était vide alors, je l'ai déposé en haut avant d'enfin partir.
- Déjà, tu met des heures avant d'être prêt, ensuite tu enlèves mes affaires, tu veux vraiment me rendre ses vacances insupportables! Dit il énervé, au bord d'exploser.
- Désolé, je ne le referai plus à l'avenir!
- Bon et bien tant pis, nous ne nous hydraterons pas avant d'être arrivé.

Dazai ne rajouta rien, conscient qu'il n'aurait pas du enlever ce sac. Enfin, il ne songeait pas que c'était important sur le moment, et avoir ceci à ses pieds lui était inconfortable. Il avait encore agit en parfait gamin.

- Tu m'en veut? Prononça t'il tout de même, devant le silence qui s'était installé, signe qu'il boudait sûrement.
- Non.
- Chūya ?
- Quoi encore? Tu vas me dire que tu as enlevé mes bagages du coffre?
- Ce n'est pas l'idée qui m'est échappé mais, non, écoute je croyais vraiment ce sac inutile. Allez on ne va pas se disputer pour si peu.
- Pourquoi ne pas l'avoir simplement mis à l'arrière?
- Je n'y est pas songé.

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