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  Il y'a 4 ans, locaux de la mafia portuaire.

Dazai entra en trombe, il venait tout juste de voir son meilleur ami mourrir. Il s'était senti si incapable et faible face à l'horrible destin qui prenait un mal plaisir à lui enlever l'une des personnes qui lui était la plus chère, qu'il avait du mal à distinguer la réalité qui l'entoure. Ces dernières paroles lui revenait en boucle, ne cessant de se répéter comme une musique qu'on rembobine à l'infini. Ce qui ne le rendait que plus fous.

Il savais dorénavant ce qu'il avait à faire: partir. Où? Il l'ignore mais il lui a promis de rendre sa vie un peu plus agréable et ce, ne sera réalisable qu'en quittant la mafia.

Néanmoins, il revint simplement afin de récupérer quelques affaires. Une fois le tout rassemblé, il s'apprêtait à partir, sans dire adieu à quiconque. Faisant même fi de son propre appartement n'ayant rien de bien précieux à chercher, il préféra ainsi se contenter des quelques affublements qu'il laissait traîner à la mafia. Cependant une personne lui vint en tête et il se convainc qu'il ne pouvait pas décemment s'en aller sans lui en faire part avant. Quitte à se voir vaciller devant lui, il préférait en courir le risque, et tant pis si il advint qu'il le regrette.

Il se rendit donc à l'appartement de son petit porte chapeau, malgré que son teint était d'un pâle inquiétant, il trouvait en lui la force d'arborer un léger sourire. Que n'importe qui le connaissant, aurait su deviner toute la froideur et la tristesse qui en ressortait.

Une fois devant la porte du concerné, il soupira, s'interrogeant sur la réaction qu'aura sa limace. Inconsciemment son cœur se serra dans sa poitrine et les larmes qui tantôt le submergeaient, semblaient vouloir réapparaître. Il ferma ses yeux un court instant afin de reprendre contenance, et pénétra dans le domicile de Chūya, comme si c'était chez lui.

Mais malgré son aisance flagrante, la lueur de ses prunelles différaient bien de celles d'ordinaires. Et l'amusement dont il use à chacune de ses visites à son partenaire, semblait avoir disparu pour laisser place à une mine des plus sérieuse.

- Bordel le maquereau que ce que tu fiche ici! S'énerva Chūya en l'apercevant, alors qu'il venait tout juste de rentrer du boulot et qu'il ne désirait qu'une chose: se poser devant un bon feuilleton.

Mais son expression d'agacement s'effaça en analysant le visage de son collègue, il n'était pas comme d'habitude, et il fit vite la conclusion qu'il s'était passé quelque chose de grave.

- Que c'est il passé? Repris t'il en commençant à sérieusement s'inquiéter.
- C'est Oda... Mori ne t'a pas appeler?
- Non pas que je sache.
- Il est mort.

Sa réponse instaura le silence, ils se dévisageaient, incapables de réagir. Le roux était comme figé à l'annonce de cette nouvelle, bien qu'il ne connaissait que très peu Oda, il ne pouvait nier rester indifférent devant la souffrance évidente de Dazai.

- Je... je suis désolé je sais à quel point tu tenais à lui.
- Je pars. Balança t'il, ne pouvant cacher la raison de sa venue plus longtemps.
- Quoi? Mais... pourquoi?
- Ce sont ses dernières volontés.
- Génial.

Chūya fut tout autant surpris que Dazai d'une telle réponse. Le brun crut d'abord avoir mal entendu mais se ravisa en constatant que son partenaire paraît on ne peut plus sérieux.

- Tu vas enfin quitter ma vie, c'est formidable. Je vais même ouvrir une bouteille en ta faveur ce soir. S'enfonça t'il encore plus.
- Tu me déçois, je ne t'aurai jamais pensé apte de réagir ainsi.

Si il possédait toutes ses facultés habituelles, il aurait forcément décelé que Chūya lui ment, hélas le chagrin l'a tant chamboulé qu'il ne voit plus clair comme d'antan. Effectivement, il était si perturbé et abasourdit qu'on aurait pu lui dire que la terre était plate qu'il l'aurait cru, totalement devenu incapable de détecter le vrai du faux.

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