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- Aaaaaaaaaaah! Hurla Chūya en se réveillant d'un cauchemar. Il ne lui fallut qu'un simple regard dans la pièce où il figurait, pour comprendre où il était, c'est à dire : à l'agence.

Son attention se porta sur son corps, recouvert d'un fin drap, dissimulant quelques bandages. Il ne s'attarda pas sur sa tenue dont il ne fit même pas attention.

Que c'était il passé pour qu'il se retrouve ici?

- Tu es enfin réveillé. Dit malicieusement Yosano en s'approchant de lui.
- Merci, je présume... mais que ce que je fous là?
- Dazai t'as ramené à l'agence, complètement paniqué hier.

Il lâcha un rire sec, qui aurait sûrement pu réveiller un mort, se demandant comment était possible que ce bousilleur de bandage se soit visiblement inquiété pour lui.

- Vous êtes vraiment aussi bornés et aveugles l'un que l'autre.

Devant sa mine interdite et interrogatrice, la jeune médecin poursuivit:

- Ne me joue pas ton numéro de dur à cuire, qui ne comprend pas où je veux en venir. Tu es loin d'être idiot.
- Moi en tout cas je ne me suis pas barré sans même un au revoir. Prononça Chūya, s'étonnant lui même de se confier de la sorte, à cette jeune femme qu'il ne connaît à peine.
- Si je t'en avais donnée la raison, tu ne m'aurais sûrement pas crut. Dit une voix qu'il ne connaît que trop bien.

Dazai apparut donc, un irrésistible sourire plaqué sur son visage.

- Je vais vous laisser, mais pas de cochonnerie dans mon labo!
- Comme si il pouvait y'en avoir... souffla le mafieux, bien que ses joues se teintèrent de rouges.

Yosano sortit, les deux semblèrent attendre que la porte se referme avant d'en dire plus, Chūya soupira toute son appréhension, une fois que celle ci claqua. Se retrouver seul avec celui qu'il déteste autant qu'il aime, le panique, bien qu'il ne laisse rien paraître -ou du moins essaie.

- Ça faisais longtemps ma limace.
- Tais toi. Je t'avais complètement oublié, toi et tes surnoms débiles!
- Tu m'en vois désolé, mais ce que tu as déclaré il a quelques instants, laisse prétendre le contraire.
- Crois ce que tu veux. D'une manière extrêmement enfantine, il croisa les bras sur sa poitrine.

La distance qui les séparait, fut bien vite réduite par le détective. Au plus grand dam de Chūya, dont le cœur commença à tambouriner bien trop vite dans sa poitrine. Celui qu'il surnommait le maquereau, le rendait dingue. Complètement dingue et incapable de raisonner correctement.

Il déglutit, et arracha sans ménagement la perfusion qui était reliée à son bras.

Son corps est légèrement encore endolorit mais cela ne lui apporte peu. Tout ce qu'il désire actuellement, c'est s'enfuir à toute jambe, de la seule et unique personne qui peut faire chavirer son cœur en un claquement de doigt et le forcer à perdre le contrôle. Pourtant, son pouls anormalement rapide, le frisson qui lui parcourt l'échine ainsi que son esprit curieux de savoir ce que pourrait bien lui réserver Dazai, lui crie de rester.

Il chassa les idées saugrenues et les vains espoirs qu'il comportait encore, de sa tête, secouant celle ci, comme si cela allait lui remettre ses méninges en place.

- Je te remercie de m'avoir ramené ici, je ne me souviens de rien à vrai dire... mais je vais m'en aller. Il s'était donc levé comme pour appuyer ses dires, mais rougit immédiatement en s'apercevant qu'il n'était plus vêtu de ses vêtements. Mais que d'une simple blouse, qui recouvre la moitié de son petit corps.

- Le blanc te va à ravir! S'enthousiasma Dazai.
- Fermes la et rend moi mes fringues!
- Mais j'ignore où elles sont, mon petit porte chapeau.
- Je jure qu'un jour je t'arracherais cette tête d'idiot parfait!
- Tant de violence envers ton ancien partenaire.
- Ancien partenaire? Il éclata sadiquement de rire, en oubliant même sa gêne quant à sa tenue. Tu rigoles, j'espère? J'ai toujours été le seul a croire en nous, toi, tu t'es bien joué de moi durant toutes ses années, et tu t'es surtout bien marré à m'abandonner!
- Chūya...
- Tais toi, je t'en pris. Je ne veux pas écouter une seconde de plus ta voix de maquereau pas frais!

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