- Ne me quitte pas je t'en supplie, sans toi je ne suis plus rien. Mon cœur ne le supportera pas.Chūya dont les yeux déversaient des larmes salées, rendues amères par le chagrin et la douleur, ne tenait plus debout. Lui, lui qui est si fort, si tout, se retrouvait à n'être plus rien.
Dévasté par la souffrance, le cœur en miette et le corps tremblotant. Il ne pouvait plus respirer tant la douleur l'envahissait, comme un doux poison envenimant la moindre parcelle de son être, le brisant un peu plus à chaque seconde. Il avait les yeux plissés, incapables de les maintenir ouverts et puis à quoi bon, il verrait juste flou si il le faisait, tant ils sont embués par les larmes. Ses cheveux ont perdu de leur splendeur et retombe bêtement le long de son cou.
- Ne me quitte pas... parvenait il tout juste à prononcer, sa voix se cassant peu à peu.
- Je ne peux pas vivre sans toi, je ne... il éclata encore plus en sanglot, crispant ses doigts sur le tissu de son pantalon noir.
Sa voix s'en retrouve étouffée, et plus aucun son ne se fraye un passage dans sa bouche. Rien d'autre que le bruit de ses pleurs ne résonne dans la nuit noire. Aussi sombre que ses états d'âmes, aussi morbide que sa peine, aussi froide que le sol en béton sur lequel il est agenouillé, aussi désespéré que ses espoirs abattus. Aussi seule que lui le figure.
Affaiblit, anéantit, Chūya passa sa main tremblante sur ses yeux humides, mais à peine une larme est t'elle essuyée, qu'une autre fait son apparition. Un cycle sans fin, sans qu'il ne puisse arrêter. Contenir sa souffrance. Tant elle doit s'évacuer.
Il pencha la tête en arrière, un rire lancinant, déchirant, atroce, à en faire pâlir les morts éclata en lui. Faisant taire ses sanglots, de simple larmes coulaient toutefois toujours, mais sans un bruit. Son euphorie avait une connotation bouleversante. Elle ne témoignait en rien d'un moment amusant, elle représentait tout le contraire. C'était clairement ironique, paradoxale mais vitale, obligatoire pour lui. Il n'avait pas la force de se retenir, il fallait que cela sorte.
- Tu m'auras détruit jusqu'au bout... satané Dazai.
Quelques peu remis, bien que vacillant, il se releva, son hilarité s'étant arrêté. Il était fatigué, tant d'affects d'un coup, s'en est beaucoup trop pour lui.
- Je te déteste Dazai, entend moi bien ou que tu sois. Tu n'avais pas le droit de me quitter. De me quitter. De me quitter... résonna t'il, son ton montant de plus en fort, les yeux ouverts mais terriblement transpercés par une lueur maussade.
- N'était on pas indissociable ? M'aurais tu mentit, encore ? Je crois bien, et moi je suis tombé dans le panneau. Tu... m'avais promis de rentrer en vie. Tu m'avais juré qu'il ne t'arriverait rien. Que la mort ne te prendrait jamais à moi.
Il sourit, d'un de ses sourires tristes à en faire pleurer les plus insensibles.
- Ne me quitte pas. Tu n'en as pas le droit... je t'en prie, dis moi que c'est encore un de tes foutus tours ! Il éclatait de nouveau en larme, hurlant cette fois ci. Que tu va revenir, que tu vas m'embrasser, que tu vas... me revenir. Je t'en supplie, je ne tiendrais pas. Regarde moi, comme je suis pathétique... j'ai besoin de toi près de moi, c'est trop tôt, ne me quitte pas...
Il en avait mal à la tête, comme si celle ci allait exploser. Il donnerait tout pour ce réveiller de ce cauchemar, mais hélas tout ce qu'il endure est bien réel.
- Je t'aime enfoiré. Je me mettrais à terre pour toi, alors ne me quitte pas...
- Dazai ! Fondit il en larme, tombant sur la tombe lui faisant face.
Il s'appuya sur celle ci, fixant le nom inscrit dessus, ce qui le brisa un peu plus. Frappé par la triste réalité.
Il se redressa après avoir encore un peu pleuré, et ramassa le bouquet qu'il avait emmené.
Il le déposa sur la tombe, et recula. Admirant, contemplant, cette édifice macabre, symbole incontestable de la mort. Il sentait son ventre bouillonner, ses doigts se détacher. Alors que ces genoux allaient eux aussi le lâcher de nouveau, quelqu'un le rattrapa.
- Dazai ? Dit il la voix pleine d'espoir, ce qui fit d'autant plus mal à son sauveur.
- J'aimerai bien... mais non c'est moi, Akutagawa.
- Oh...
- Chūya, Dazai ne reviendras pas. Tu dois t'y faire. Tu ne peux pas...
- Et si je n'accepte pas sa mort moi ? Il le repoussa se dégageant de sa prise, l'énervement prenant désormais le dessus.Akutagawa eu tout le mal possible pour ne pas montrer sa souffrance et rester impassible. Solide. Car si lui s'écroule, qui restera t'il pour le relever ? Pour lui dire ce qui fait mal mais est nécessaire pour avancer ?
- Je ne l'accepterai jamais ! Alors épargne moi tes conneries, l'oublier ? Tu crois sérieusement que je le peux ? Je l'ai dans la peau bordel !
- Je ne t'ai jamais dit de l'oublier.
- Il ne peut pas être mort, il va revenir. Ça ne peut pas se finir comme ça... j'ai trop mal putain ! Je vais le tuer de me faire endurer ça !
- Chūya, il ne reviendra pas.- Je veux juste revoir son insupportable sourire une dernière fois... il m'avait promis qu'il ne m'abandonnerait plus... Et le roux s'écroula dans les bras de son meilleur ami, s'évanouissant à cause de tout ses tourments.
- Je suis désolé. Mais cette promesse là il n'a pas pu la tenir... il n'a pas choisit. Il a sûrement eu aussi mal que toi d'entrevoir qu'il ne te verra plus. La vie continue, Dazai sera à jamais dans ton cœur.
- Je deviens sentimental... se murmura t'il à lui même, essuyant une larme lui coulant sur sa joue. Tenant un Chūya toujours dans les vapes, exténué après tant d'émotion le déchiquetant de l'intérieur.
La perte d'un être cher, laisse un trou béant dans le cœur, et ne pourra jamais être pleinement comblé. On continue juste à vivre et à avancer malgré la douleur, parce que on ne peut rien faire d'autre. L'humain est impuissant face à la mort, il ne peut que si résigner et accepter son sort. Dazai a péris au court d'une mission, laissant derrière lui un vide, un manque, inconsolable.
|| Fin ||
Hey ! J'espère que vous allez bien, j'ai l'impression d'être de plus en plus active 😭 ce qui n'est pas plus mal vous me direz, pourtant j'ai deux fois plus de travails à faire, ne me demandez pas comment je peux trouver le temps d'écrire !
Cet OS est assez sombre, voir sombre tout court. J'ai eu l'idée en écoutant "don't leave me now", cette chanson m'a de suite inspiré !
Sur ce je retourne travailler (vivement les grandes vacances moi je vous le dis), n'abandonnez pas si vous aussi vous en avez marre des cours, de la situation,... le bout du tunnel est proche !
À bientôt❤️✨
VOUS LISEZ
| OS soukoku |
Fanfiction||| Recueil d'OS soukoku ||| -> plus d'info dans l'introduction.