Ils ont enfin couchés ensemble.
Néanmoins Chūya se réveille seul, étendu dans l'immensité qu'est le lit de Dazai. Il ouvre difficilement les yeux, exténué.
Il pourrait se demander où il est, espérer qu'il revienne se coucher près de lui.
Mais il sait pertinemment qu'il n'en sera jamais rien.
Ils ont couchés ensemble pour la première et la dernière fois.
~ la veille
- Chūya... je ne peux pas te promettre de...
- Je sais.
- Mais... Dazai essuya une larme qui lui pendait à l'œil, j'ai besoin de toi, de te sentir en moi, de t'aimer rien qu'une nuit. J'ai tellement mal.
- Je hais encore plus le fait de te voir dans cet état...
Peut être l'utilisait t'il, peut être pas. Honnêtement Chūya s'en fichait éperdument. Il ne percevait que sa détresse affreusement visible. Voir Dazai ainsi l'achevait, piétinait son petit cœur et ce bien plus que le fait de voir qu'il mettait enfin sa fierté de côté.
- Toi... moi... je ne veux plus penser qu'à cela cette nuit. Dit il en laissant trotter ses doigts sur le buste de sa limace.
Chūya se mordit la lèvre, o mon dieu qu'il avait mal. Dazai le chamboule, et il va le détruire en partant. Il le sait. Mais il accepte de prendre le risque enfin plutôt d'accepter ce destin tragique.
Dazai attrape une des bouteilles de Chūya planquée dans son armoire, le roux se demanda même comment connaissait il l'emplacement.
Il l'ouvrit ensuite et but directement. Sans en proposer à son partenaire, il se fichait de passer pour un égoïste, d'être impoli, il se fichait de tout. Toutes ces foutus règles qu'on a édicter, dite de bienséances ont elles une réelle utilité? Au final, la finalité sera la même pour tous. Qu'on soit égoïste, ou bien tout le contraire. Dans un tel moment, où la douleur est comme un couteau qui le déchiquete de l'intérieur, le coupant jusqu'à lui arracher ses derniers espoirs, pourquoi ce soucier de son image ? Alors qu'il veut juste oublier.
Il finit tout de même par lui tendre la bouteille, le laissant profiter de ce qui est quand même son bien.
Étrangement le roux n'avait pas protesté en le voyant faire, il savait. Et il savait aussi que malgré que l'humain tente vainement grâce à cette boisson d'oublier, il n'en sera jamais rien. Personne n'oublie, la douleur disparaît juste un court instant. Si court que le lendemain tu t'en rappel. Et qu'il te faut recommencer. Cherchant toujours à omettre ce qui te blesse si profondément. Et toujours tu tombe dans ce cycle infernal.
Après avoir bien descendu la bouteille, Dazai l'éjecta à l'autre bout de la pièce, salir le sol ne sembla le déranger aucunement.
Il sauta ensuite sur son coéquipier, l'embrasant a n'en plus pouvoir.
- Je suis tellement désolé... lui murmura t'il entre deux baisers.
Il le poussa ensuite sur le lit, l'embrassant encore et encore comme si c'était le seul moyen pour l'apaiser, comme si il devait absolument le faire pour ne jamais oublier le goût de ses lèvres.
Dazai devait partir tout comme il devait coucher avec lui avant. C'était irréfutable, sinon il s'en voudrait et aurait encore plus mal. Au moins il se convainc que Chūya pourra le hair pour cela, qu'il pensera la douleur de son départ en la remplaçant par sa haine. Sa rancoeur.
Et aussi il en avait besoin. Inexplicablement.
Il en avait besoin. Et Chūya n'allait pas s'en déplaire, lui qui ne désirait aussi que cela, ne comptait pas laisser filer cette chance qui lui est offerte.
Au prix d'avoir le cœur écrabouillé le lendemain, il le voulait. Et puis si cela permettait d'apaiser Dazai rien qu'une nuit, qui était il pour ne pas s'y adonner?
Cela peut paraître atrocement malsain, et pourtant pour eux c'est tout l'inverse. C'est le seul moyen de faire table ras, de se dire adieu aussi.
D'une façon atypique certes, mais pour le duo que dis je, les âmes sœurs qu'ils sont, c'est la meilleure façon.
Alors ils couchèrent ensemble. Une grande partie de la nuit. Marquant leur chaires l'une contre l'autre dans un désespoir visible, s'embrassant à en avoir des courbatures, se caressant afin de ne jamais oublier le corps de l'autre.
Le matin avant même que le soleil ne se lève, Dazai s'est extirpé du lit. Déposant un dernier baiser sur la tempe de l'homme de sa vie, empêchant une larme d'atterrir malencontreusement sur son visage. Ce serait en effet bête de le réveiller ainsi. Et il ne veut en rien avoir à lui dire adieu de vive voix.
Il a promis à Oda.
Et il s'y tiendra.
Il doit changer de vie, devenue meilleur. Et peut être qui sait, un jour le revoir. Qui sait.
Il espère sincèrement que leurs sentiments respectifs ne s'effilocheront pas avec le temps. Qu'il sera toujours sa limace et qu'il aura toujours une place dans son cœur.
Ils ont passé tant de temps à s'évertuer à prétendre se haïr que s'en était devenu presque tellement réel, qu'ils auraient eu du mal dans d'autre condition d'en faire autrement. Et pourtant, cette nuit a prouvé tout le contraire.
Il partit sans regret.
Prêt à affronter le monde, à pleurer chaque jour il en est certain, mais prêt à honorer cette promesse.
Et un jour... à revenir dans sa vie.
|| Fin ||
Hey! Deux os posté avec si peu d'intervalle, c'est un jour à marqué d'une croix blanche !
Sinon j'espère qu'il vous a plu, que j'ai réussi à vous faire pleurer non je rigole ce serait sadique mais honnêtement j'ai été touché en l'écrivant donc j'espère que vous aussi !
Sur ce à bientôt ! (Surement moins futurement ou pas) 💜💫
