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- Quelle poisse... grogna Chūya. Sur tout les endroits de Yokohama, il fallait que je tombe sur toi?! Râla t'il de plus belle, tout en pressant son chapeaux trempé dans l'espoir d'enlever toute l'eau qui s'y été engouffré.
- Pas ma faute, si cette rivière me semblait parfaite pour un suicide. Tenta de se défendre le brun.
- J'avais oublié ta manie d'abruti de suicidaire, il soupire, je m'étonne même de mettre jeté à l'eau pour te récupérer. J'aurai du te laisser te noyer.

En effet, bien que le roux ne l'admettra jamais à vive voix, son sang n'avait fait qu'un tour en apercevant la silhouette de son ancien partenaire, coulant dans l'eau. Alors, bien évidemment qui lui avait porté secours. Lui, qui n'étais simplement dans le coin que dans le but de profiter de la vue... le voilà qui s'était retrouvé à jouer les sauveteurs!

- Tu n'aurais jamais pu me laisser mourir, et tu le sais.
- Étrangement oui, maugréa t'il en se levant, enfonçant son vénéré chapeau sur sa tête et s'éloignant de Dazai, le rouge au joue. En colère contre lui même, de ne pouvoir contrôler ses sentiments envers ce bousilleur de bandage.
- Désolé. C'était si soudain que Chūya crut d'abord avoir mal entendu mais non, il faut croire que cet abruti de suicidaire avait peut être recouvré la raison?
- Pour quoi?
- Tes habits sont trempés, par ma faute.
- Ah, il soupira, comme si il s'attendait à des excuses sur un autre sujet, ne t'en fais pas, un mafieux se salit bien pire lors de certaine mission.
- Je sais, au fait, tu es toujours aussi petit. Le railla t'il.
- Ne me donne pas l'envie de te rejeter dans cette rivière! Abruti de maquereau va! Il fit volte face, ce qui n'eu pour effet que de faire rire davantage Dazai.

Le détective se releva, et s'approcha du plus petit.

- Allons, tu t'es donné beaucoup de mal à m'en extirper, jamais tu ne m'y remettra. Expliqua t'il en faisant joujou avec la mèches rousse qui retombe négligemment devant le visage du mafieux.
- Je te déteste. Dit il tout en dégageant d'un revers de main, celle de Dazai.
- Ça, c'est que tu pretends, ma limace.

De nouveau, Chūya se senti bouillonner, pris entre cette envie de l'embrasser et celle de l'étrangler.

- Je t'offre un verre?
- Toi? Me payer à boire?
- Exactement, j'aimerai vraiment qu'on reparte du bon pied.
- Tu m'as abandonné, si tu penses qu'un verre pourra me faire oublier... Dazai le coupa dans son dialect.
- J'aimerai m'expliquer, s'il te plaît laisse moi cette chance de tout rattraper.
- D'accord. Face au sourire ravageur et conquis du brun, Chūya leva les yeux au ciel, pas de commentaire sur le fait que j'ai accepté cette proposition des plus étonnantes!
- Je ne me permettrai pas, ma limace.

Le mafieux, expira un grand coup, afin de contrôler son envie irrésistible de le tuer. Il glissa ses mains dans ses poches et commença à se diriger vers sa moto à peine garé plus loin. Se sentant désemparé, pris d'angoisse face à cette soirée, il grognait des mots incompréhensibles, sans réellement sans rendre compte.

Dazai le suivit de près, et finit par se glisser à ses côtés.

- Tu parles tout seul maintenant? Tu n'as donc pas d'ami?
- Tais toi, enfoiré!
- Du calme, je ne voudrai pas froisser un plus petit que moi.
- Continue comme ça, et je te jure que je te tue de mes propres mains.
- Essaies donc, tu n'as jamais pu et ne pourra jamais, mais rassure toi, la réciproque est la même pour moi.

Chūya plus que déstabilisé par la seule et unique personne en ce monde capable de le mettre dans un tel état, se remercia intérieurement d'avoir laissé sa moto à cet endroit qu'il venait d'atteindre, qui le sauvait irréfutablement du fait de devoir rétorquer quelques choses à cette grande tige de suicidaire. Il lâcha juste un vague soupir à son adresse, tant il ne le suppose pas sincère. Enfin, il conçoit pleinement le fait qui lui lègue toute sa confiance et réciproquement pour lui, mais depuis son départ, il doute. Lui qui pensait que le double noir était inébranlable, indissociable, et bien il s'était bien trompé a en juger par l'abandon de son ex-coéquipier, il y'a 4 ans.

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