Homme: Suivez-moi.
Mes bottes à talons claquent sur le vieux sol carrelé du commissariat. Un officier d'accueil me conduit jusqu'au bureau où ce fameux inspecteur m'attend.
Très tôt ce matin, j'ai recherché des informations sur lui et j'ai su que cette convocation serait une véritable partie de poker quand j'ai découvert qu'il était un fervent défenseur des organisations criminelles, comme celle que je dirige. J'ai enfilé mon costume noir le plus formel et donc le plus impressionnant. Je compte mener ce combat et en sortir vainqueur.Homme: C'est ici. Attendez un instant.
Il me lève les bras et tâte mes manches, le long de mon buste, mes jambes. Ça me fait sourire.
Moi: Je vais pas buter votre chef ici, tout le monde saurait que c'est moi.
C'est un peu de sarcasme. Mais il n'a pas l'air de saisir, ne serait-ce que ce soit du second degrés.
Moi: Je déconne.
Homme: Bien.Il toque à la porte et s'annonce avec son grade suivi de son nom. On entend que l'homme dans le bureau nous dit d'entrer donc le petit officier obéit.
Homme: Inspecteur, voici votre convocation, Rein...
Inspecteur: Reina Cortesi-Giovanelli. Entrez.Le petit homme aux golfes relativement dégarnis arbore une petite moustache sèche. Il est debout, les mains appuyés sur le bord de son bureau. Son costume en velours côtelé vert foncé ne le rajeunit pas. Il doit avoir au moins quarante ans. Il affiche un petit sourire supérieur, je le hais déjà.
Inspecteur: Disposez officier.
Le petit jeune quitte la pièce aussi vite qu'il y est entré en prenant soin de bien fermer la porte. L'inspecteur se rassoit et me fait signe de faire de même pour être face à lui.
Inspecteur: Quel honneur de vous rencontrer « Donna ».
Moi: Je ne suis pas sure de pouvoir en dire autant.Son petit sourire s'atténue quelque peu et son regard insipide me fixe pour détailler toute ma tenue. Je me sens mal à l'aise lorsqu'il me scrute, mais il en faut bien plus pour me déstabiliser.
Inspecteur: Quelle belle tenue... elle doit coûter cher.
Moi: Qu'est-ce que je fais là ?
Inspecteur: Vous avez raison, venons en aux faits.Il farfouille dans des chemises en cartons et sort plusieurs documents avec un gros tampon rouge sur chacun d'eux : « copie ».
Inspecteur: Les services américains nous ont informés qu'un de leurs anciens gouverneurs avait reçu un certain nombre, plutôt important, de virements aux sommes toutes aussi importantes venant d'ici. Ils sont remontés jusqu'à vous, enfin votre entreprise familiale.
Moi: Et donc ?
Inspecteur: Vous avez corrompu un homme politique américain. Pourquoi ?Je ne peux m'empêcher d'afficher un rictus. Il est plus con que ce à quoi je m'attendais.
Moi: Comme vous y allez ! Corrompre un homme politique, moi ? Et pourquoi faire ?
Inspecteur: C'est justement la question que je vous pose.
Moi: Je ne peux y répondre.
Inspecteur: Vous avez besoin d'un avocat ?
Moi: Absolument pas. Mais si vous voulez je vous l'envoie, par contre il est bien plus coriace que moi.
Inspecteur: J'ai bien assez d'une pourriture avec vous.À ce moment là, je me contiens énormément pour ne pas lui sauter à la gorge et partir de cet endroit maudit.
Inspecteur: Antonella, cette fille de petite vertus n'ayant aucune famille, vous avez payé ses obsèques, pourquoi ?
Moi: Elle était la petite amie du frère de mon mari. Alors malgré le fait que je ne l'aimais pas, après leur accident, je ne me voyais pas la laisser à la fausse commune.
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Trono - Parte Due
Teen FictionRégner sur le monde est ce que j'ai toujours désiré. J'ai été élevée dans ce but et je travaille sans cesse pour rester la seule au sommet de ce pic perçant. On a essayé bien des fois de me faire tomber pour m'enterrer au pied de ce sommet, j'ai rip...