Il est onze heures trente et le soleil commence sérieusement à taper sur nos épaules alors que nous nous promenons dans les rues tranquilles de La Havane. Mon bras sur le sien, Cristiano et moi sommes à côté d'Eliseo qui est le seul à ne pas être en couple malheureusement. Nous discutons de toutes les petites choses que nous découvrons ici, qui paraissent si proches et pourtant si éloignées de notre culture. A environ un mètre devant nous, Ugo et Clara se tiennent la main plus amoureux que jamais et derrière, Cesare est occupé à faire la conversation dans un espagnol plus qu'approximatif à sa nouvelle conquête : Frida. Il l'a rencontrée dès notre premier jour ici, elle était à l'aéroport et attendait sa valise. C'est en grand séducteur qu'il est que Cesare l'a accostée pour obtenir son numéro de téléphone. Voilà une semaine que nous sommes ici et il ne la lâche pas depuis leur rencontre.
Nous décidons de nous arrêter dans un restaurant qui offre un panorama magnifique au dessus de la mer. La terrasse en forme d'arc de cercle recouverte de gravillons orangées est couverte de petites tables rondes en fer forgé, toutes surplombées de parasols très larges au tissus vert-jaune très agréable. Nous nous installons à une table plus grande que les autres et commandons des rafraîchissements. Les discussions continuent dans la bonne humeur si délectable qui règne ici à La Havane.
Cesare: Ce qui est sûr, c'est qu'on ne sera pas venus pour rien !
Dit-il en dévorant des yeux sa cubaine de vingt trois ans. Elle arbore une chevelure noire volumineuse et coiffée en un chignon traditionnel qui met parfaitement sa peau en valeur, laissant apparaître de petits anneaux dorés torsadés pendant à ses oreilles. Frida est traductrice pour un cabinet d'avocats et je pense que cela a facilité les choses qu'elle parle italien, Cesare est vraiment nul en langues étrangères : il n'aurait jamais communiquer avec elle si elle ne parlait déjà pas notre langue.
Cristiano: Ce qui est certain, c'est que tu ne cesseras jamais de nous amuser Cesare !
Répond mon adorable mari, visiblement amusé. L'assemblée laisse échapper un petit rire alors que Cesare est déjà retourné à ses conversations intimes. Nos boissons arrivent à ce moment là et nous commandons d'office quelques plats à grignoter.
Eliseo: Y'en a qui ont de la chance !
Moi: Ne dis pas Eliseo, tu trouveras bientôt.
Eliseo: J'ai vingt-six ans Reina, il ne me reste plus tant de temps.
Ugo: Et alors, j'ai rencontré Clara a vingt-huit ans... rien est perdu mon pote !Intervient-il en serrant un peu plus Clara près de lui. Il faut avouer qu'on ne peut pas les louper ces deux-là. Ils sont plus amoureux que jamais et j'en suis plus que ravie. Ugo a été le premier de notre génération à s'occuper de moi lorsque j'étais petite, nous sommes amis depuis l'enfance et je sais que c'est un homme génial. Je connais Clara depuis aussi longtemps, ils vont parfaitement bien ensemble.
Eliseo: Je ne suis entouré que de couples, c'est déprimant !
Cristiano: Haha, ne t'en fais pas vas ! Ce soir nous allons au cabaret, tu trouveras peut-être l'âme sœur que tu attends...
Eliseo: Je ne suis pas comme ce joli cœur moi... Une italienne serait parfaite.
Cristiano: Arrêtes dont de ruminer et manges, on doit encore faire le tour des hôtels pour vérifier les systèmes de sécurité cet après-midi.
Moi: Oh c'est vrai qu'il nous reste ça à faire...Je me lamente. Bien que je sois habituée à la chaleur, nous avons quitté Palerme et une température qui ne dépassait pas les neufs degrés. Ici nous sommes presque à trente-sept, la transition est fatigante pour le corps. Mais Cristiano pose sa main sur mon épaule tendrement avant de souffler quelque chose.
Cristiano: Vous resterez entre filles, nous les hommes on va s'en occuper, pas vrai les gars ?
Ugo: Tout a fait d'accord.
Eliseo: Vous n'aurez qu'à vous reposer pour ce soir.
Cesare: Et Frida ? Elle ne va pas rester toute seule !
Frida: Oh non, mais tu sais ce n'est pas grave...
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Trono - Parte Due
Novela JuvenilRégner sur le monde est ce que j'ai toujours désiré. J'ai été élevée dans ce but et je travaille sans cesse pour rester la seule au sommet de ce pic perçant. On a essayé bien des fois de me faire tomber pour m'enterrer au pied de ce sommet, j'ai rip...