Trono - Parte Due

È lei. - C'est elle.

Point de vue Cristiano

J'ai vingt-cinq ans et Reina vingt-et-un ans depuis peu de temps maintenant. La famille se porte bien et est dans une spirale de bonheur constant depuis plusieurs mois. Constancia ne porte plus le deuil de son fils que le dimanche grâce à l'accompagnement de son mari et du reste de la famille. Anna et Paolo s'occupent parfaitement de leur petit Apollonio qui grandit très vite et dont le baptême approche à grands pas. Giorgio et Maria sont heureux de voir s'épanouir leur deux jumelles dans leurs mariages respectifs et heureux d'être les grands-parents d'une petite fille, Nicole la fille de Chiara et Carlo Vigoda, née prématurée au début du mois de février malgré qu'ils vivent maintenant à Rome tandis que Gina et Tullio Cazale ont acheté une maison à Palerme, ils essaient déjà d'avoir des enfants. Maria la grand-mère de Reina s'affaiblît un peu plus avec les mois qui passent mais la famille l'entoure avec beaucoup d'amour et sans penser à l'avenir dans la maladie. Dans ma famille, ma sœur et mon meilleur ami sont encore dans les préparatifs de leur mariage, ralentis par le mauvais état d'esprit de ma mère dont mon père s'est éloigné un peu.

Mais aujourd'hui, je ne pense pas à ma famille ni aux personnes qui m'entourent, je n'ai pas le temps car je suis bien trop stressé. Nous sommes le 22 août 2020, il est dix heures moins le quart et je suis encore en train de m'habiller de mon costume de mariage noir et blanc, décoré d'une rose rouge totalement ouverte. Je passe une main sur mes cheveux noirs parfaitement plaqués puis sur mon menton rasé. J'ajuste une fois de plus ma veste et mon col de chemise face à mon miroir quand mon père arrive dans la chambre où j'ai dormi pour la veille de la cérémonie, séparé de Reina pour la première fois depuis au moins un an.

Papa: Cris, qu'est-ce que tu fais ? Tous les hommes t'attendent en bas, on doit partir pour l'église !
Moi: Papa...

Mon père s'approche, l'air paniqué à cause de ma voix peut-être un peu trop timide par rapport à d'habitude. Il prend mes épaules fermement comme pour me rassurer et me fixe à travers le miroir.

Papa: Quoi mon fils ? Tu as peur, tu stresses, tu n'as plus envie ? Tu sais, je peux comprendre que ce soit difficile et...
Moi: Non Papa. Je sais que c'est elle. Je suis juste apaisé parce que je suis sûr de moi et que je suis heureux.

Il se détend et sourit, heureux lui aussi. Personnellement, je suis réellement apaisé et tranquille depuis plusieurs mois à présent : mes fiançailles avec Reina ont déclenché une dynamique de calme entre nous et pour chacun de nous deux. Reina me fait entièrement confiance et ma jalousie mal placée s'est totalement envolée. On est plus proches que jamais et notre intimité s'est renforcée en se diversifiant. Par conséquent, je me sens plus mature, près à avoir une famille à mon tour, investi complètement dans ma famille et mon travail, j'ai une voix plus calme en général. Et aujourd'hui, je suis sûr de moi comme je ne l'ai jamais été.

Moi: Allons-y.

Mon père me fait une accolade puis nous quittons le domaine déjà entièrement décoré de blanc, rouge et quelques touches de vert émeraude. Les hommes de la famille et moi-même grimpons rapidement dans les rutilantes voitures décapotables astiquées spécialement pour l'occasion. La Jaguar noire qui m'a mené jusqu'à l'église en moins de cinq minutes dans un cortège bruyant me dépose devant l'entrée. Tous les invités sont sur le parvis de l'édifice et se précipitent vers moi pour me saluer. Les femmes les plus âgées ont toutes un chapeau et elles sont toutes bien habillés, parées de leurs plus beaux bijoux. Il manque seulement les parents de Reina ainsi que ma future femme. Je salue Maria et Nino, qui sont près de la porte. Maria est habillée en rose poudré avec un chapeau très élégant tandis que Nino a sorti son plus beau costume et des chaussures brillantes, il porte également une bague à la main droite ; elle symbolise son autorité dans la famille.