Donatella: Francesca, laissez-les tranquilles.
Elle est apparue de nulle part, passée inaperçue grâce à sa petite taille malgré le jaune vif qui l'habille. Maria accourt derrière elle d'ailleurs mais lorsqu'elle voit Francesca, elle fronce les sourcils. On dirait deux sœurs tant elles se ressemblent. Donatella fronce elle aussi les paupières sans tiquer face au regard glaçant que lui jette Francesca à présent.
Donatella: Votre fils mérite tout votre respect ne serait-ce que par son statut dans notre société aujourd'hui mais aussi pour vous avoir supporter toutes ces années.
Francesca: Vous n'êtes qu'une domestique, une vieille nourrice qui gouinasse avec une autre en s'inventant une famille.Ces propos sont prononcés sans aucun scrupules et sans même un mouvement de la part de Francesca, choquant son fils, les deux femmes et moi-même. Je n'ai jamais entendu une chose aussi méchante et blessante de sa bouche, je croyais que c'était exclusivement réservé à ses enfants. Mais avant même que j'ai pu réagir, Rosa lui jette la contenu de sa coupe de champagne qui était plus pleine que vide en plein visage.
Moi: Vous avez eu votre leçon. Maintenant c'est à moi de m'occuper de vous.
J'appelle Paco d'un geste de la main et il emmène Francesca qui crie déjà sur les deux pauvres femmes et tout le monde la regarde comme un animal lorsque Paco la saisit par le bras. Mais ces insultes devenant trop violentes, je mets ma main sur ma bouche envoyant un ordre à Paco. Il hoche la tête et aussitôt un autre homme accourt, ils prennent chacun un bras et Paco plaque sa main sur la bouche de celle que j'avais encore le respect de considérer comme ma belle-mère. Je la regarde partir.
Mes hommes vont la mettre dans une pièce isolée, l'endormir pour le reste de la soirée puis ils la ramèneront chez elle.Moi: Je suis désolée pour ce qu'elle vous a dit et pour ce triste spectacle.
Donatella: Le venin de ce serpent nous épargnera pour ce soir, Dieu merci.Dit-elle en me prenant les mains et en les embrassant en courbant le dos, un profond signe de respect et de soumission que j'apprécie car il est une véritable marque de dévouement. Mais ces femmes sont très importantes dans ma vie et celle de mon mari alors je la prie de se relever d'un signe de main.
Moi: Profitez bien de la fête.
Elles retrouvent chacune le sourire et comme deux sœurs jouant dans les prairies elles retournent en direction du buffet, presque en se léchant les babines. Je souris en les regardant puis j'ose affronter réellement le regard de Cristiano, ses yeux dans les miens.
Il me dévisage pendant un moment sans rien dire puis ses yeux se fixent définitivement dans le sillage de mon propre regard.Cristiano: Tu as bien agis. Je n'aurais peut-être pas eu le courage devant tout le monde, devant mon père, pour le mariage de ma sœur...
Moi: Tu penses que j'ai mal fait ?
Cristiano: Absolument pas.Je souris timidement quand il m'attire contre lui rapidement, réduisant drastiquement l'écart qui se tenait entre nous. Ses yeux restent scellés aux miens et un sourire se dessine également sur ses lèvres. Et les siennes viennent justement les prendre d'assaut dans un baiser passionné. Je ne rougis même pas d'une telle démonstration en public, devant des personnes qui ne sont pas proches de nous. Je suis contente qu'il ne soit pas en colère ou un peu vexé. Ce qui m'inquiète le plus c'est l'effet que ça a fait à Vincenzo et Simona. Mais je prends une grande inspiration. Tout de suite après, la cloche nous annonçant que le repas est servi sonne. La foule se dirige alors lentement vers la salle de réception qui est adjacente à la terrasse.
Je prends le bras de Cristiano et nous sommes dans les derniers à suivre le groupe. Nous nous asseyons à la table d'honneur ou une place reste vacante. Je me sens soudainement coupable d'avoir privé Simona et Vincenzo de la présence de Francesca, au moins pour l'image. Je baisse la tête sur la serviette que je dépose sur mes genoux le temps d'un instant quand on souffle chaud vient frôler mon oreille.
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Trono - Parte Due
Ficção AdolescenteRégner sur le monde est ce que j'ai toujours désiré. J'ai été élevée dans ce but et je travaille sans cesse pour rester la seule au sommet de ce pic perçant. On a essayé bien des fois de me faire tomber pour m'enterrer au pied de ce sommet, j'ai rip...