Trono - Parte Due

Esprimi il desiderio - Faire le voeu

Point de vue Cristiano

Quatre jours plus tard, nous bouclons nos valises après une préparation des bagages... mouvementée. Reina a décidé de me chercher aujourd'hui et cela lui a valu l'expression de ma réaction plus que satisfaisante pour nous deux. Je pense que le fait de quitter un endroit accroit en elle le désir de profiter de l'instant présent, et ce n'est pas pour me déplaire.

Reina: J'espère que tu as mis une belle tenue de côté, je te kidnappe pour ce soir.
Moi: Où dont ?
Reina: C'est le concept d'un enlèvement, la victime ne sait pas où elle se rend, ni se qui va lui arriver.

Répond-t-elle en s'approchant de moi sans cacher sa malice ni sa satisfaction. Ça ne me déplait pas en règle générale mais là, je suis obligé de la repousser.

Moi: Non, non, non... pas dans cette tenue ! Tu m'as déjà bien assez usé pour aujourd'hui.

Elle affiche une petite moue. Je la croquerais si je le pouvais mais il faut que je me tienne loin de cette femme dangereuse simplement vêtue d'un peignoir court en soie. Je tends les bras devant moi pour créer une sorte de barrière entre elle et moi, mais j'ai beau faire, si elle force un peu je cèderai.

Reina: Ok pour le moment, mais quand tu verras l'endroit où j'ai prévu de t'emmener, j'espère que tu ne resteras pas aussi sage.

Ajoute-t-elle en se retournant après m'avoir adresser un clin d'oeil affriolant. Je secoue la tête doucement en la regardant se saisir d'une magnifique robe blanche qui me parait assez longue mais aussi très découverte.

Moi: J'espère pour ma part que cet endroit est très très désert, je ne supporterais pas que quelqu'un pose les yeux sur toi dans ce... genre de robe.
Reina: T'inquiètes pas, j'ai pris soin de m'assurer que nous ne pourrons pas être dérangés.

C'est au moment où j'ouvre la bouche pour répondre que le téléphone de la chambre sonne. Reina se précipite pour répondre, la conversation est brève avec la réceptionniste et je ne comprends rien de ce qu'elles se disent. Cinq minutes plus tard alors que Reina s'est ruée dans la salle de bain, deux majordomes arrivent dans la chambre et saisissent nos bagages pour les emporter je ne sais où. Laissé planté là sans la moindre information, je m'habille d'un pantalon de costume ajusté noir et d'un t-shirt blanc simple. Le parfum et mes bijoux de baptême finissent ma tenue pour cette destination secrète. Mais ce qui changera toujours tout, ce n'est rien de tout cela, ni même la bague à ma main droite qui témoigne de mon pouvoir au sein de la Coupole puisque je ne la porte que peu. Cette chose c'est le fin anneau doré qui orne sans artifices mon annulaire gauche.

Je l'observe en le faisant tourner autour de mon doigt puis je regarde l'heure sur mon portable dans lequel s'affiche une photo de notre mariage en fond d'écran. Je souris. Il y a deux ans, je me serais interdit de sourire de cette façon devant elle ou en pensant à elle. Bien des choses ont changé. Reina m'interrompt dans mes pensés en ouvrant enfin la porte de cette fichue salle de bain dans laquelle elle s'était enfermée. Et comme à chaque fois, je bave devant ce corps sculpté par le sport, hâlé et habillée d'une robe au style bohème offrant une parfaite liberté à ses épaules tandis qu'elle est perchée sur de hauts talons noirs à noeuds. Ses cheveux ondulés et brillants reviennent sur le côté de son visage si finement maquillé.

Reina: Que tu es beau...

Dit-elle en m'embrassant rapidement, éveillant mes sens d'une façon si délicieuse. Je retiens sa main qui se glisse dans la mienne furtivement. Elle se retourne, balançant ses cheveux dans un élan délicatement parfumé et me regarde si intensément que j'ai l'impression qu'elle transperce mon âme.