Amore impossibile - Amour impossible

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Point de vue Reina

Il est vingt deux heures trente et les héritiers des familles ont quitté le domaine il y'a environ une heure pour regagner leurs maisons respectives. Et cela fait exactement une heure que je suis scotchée le nez à la vitre de mon bureau, un verre de Limoncello à la main. Un seul verre que j'ai du remplir plusieurs fois, à cause de ça je ne sais plus exactement combien.
Il n'y a aucun bruit dans la maison car toute la famille est sortie au restaurant. Je suis la seule à être restée là, même Rosa est partie avec eux. Je suis concentrée sur les gouttes tombant lentement le long du carreau alors que la pluie est bâtante dehors depuis plusieurs heures maintenant. La pièce est plongée dans le noir, seulement éclairée de la lampe de mon bureau et d'une lampe plutôt ancienne qui se trouve près de mon sofa. Je n'ai pas mangé et j'ai beaucoup fumé. Pourquoi ai-je autant de ressemblances avec Witney Houston subitement ? Je ne sais même pas. Tout ce que je sais, c'est que je suis triste et mélancolique. Enzo n'est plus là pour me secouer et j'ai énormément de mal à me confier à mon mari alors que c'est le seul en qui j'ai une confiance aveugle. Mon travail me pose d'énormes problèmes en ce moment et la perspective d'avoir un enfant, je n'en parle même pas. Je vois et j'ai vu que mon comportement faisait du mal à Cristiano et je pense que c'est la pire de toutes ces choses qui assaillent mon âme. Est-ce les remords de mes délits et de mes crimes ? Non, je n'en ai jamais eu car j'ai toujours su que c'était pour mon bien et celui de ma famille. Mais que ce soit moi qui fasse le mal à ceux que j'aime, je ne le supporte plus. Avant ça ne me dérangeait pas de rendre Cristiano mal parce que je voulais le détacher de moi et l'éloigner de cette vie avec moi à laquelle il s'est enchaîné depuis seulement un mois. Seulement dans nos vies à nous, tout va beaucoup plus vite et la peur est allée encore plus vite que moi. Je ne vais pas rompre ma promesse ce soir, cela me ferait un double chagrin à faire passer. Je ne serais pas ivre mais je ne veux pas être troublée.

Comme par exemple avec les coups de quelqu'un contre ma porte. Ils sont légers alors j'autorise l'entrée d'un mot faible. Voir Cristiano s'extirper de derrière cette porte avec un air aussi confus m'assaille d'une nouvelle vague de tristesse et de culpabilité. Il la referme doucement et vient jusque vers moi. Je le regarde brièvement par dessus mon épaule sans chercher ses yeux. Il a les bras le long du corps, sa chemise est défaite en haut et remontée sur ses avant-bras. Il ne dit rien, ne bouge pas et je ne sens aucun regard accusateur.
Une de ses mains finit par se pose sur mon épaule. Ce contact me donne un frisson et me donne un accès de panique. Jamais ses mains ne m'avaient fit un tel effet et ça me terrorise encore plus. Je ne me tourne pas et décide de l'écouter le dos tourné.

Cristiano: Tu as bu combien de verres ?
Moi: Je ne sais pas.

Sa voix est tremblante, comme s'il était inquiet et triste lui aussi. Cette possibilité me rend encore plus nerveuse.

Cristiano: Depuis combien de temps tu es là ?
Moi: Je ne sais plus. Peut-être une heure.
Cristiano: Tu viens te coucher ?
Moi: Non.

Je ne l'avais pas voulu aussi sec. Je sens sa main se raidir sur mon épaule. Je dois avoir aussi mal que lui.

Cristiano: Reina, c'est quoi le problème ?

Sa voix est plus fermée, il est vexé mais sa gorge reste serrée. Une boule monte dans la mienne, je suis très émue par la situation. Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça.

Moi: Tu n'es pas avec les autres ?
Cristiano: Tu devrais savoir que je ne t'aurais pas laisser seule sauf si tu me l'avais demandé.
Moi: Alors, je te demande de me laisser seule.

Il retire sa main cette fois. La boule grossit et enfle dans ma gorge, je sens la honte de lui faire subir tout ça monter pour faire rougir mes joues.

Trono - Parte DueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant