Les yeux de Reina s'ouvrent aussitôt, elle semble reprendre son souffle pour la première fois. Comme si elle avait été en apnée pendant tout ce temps. Les visages sont perplexes, dans l'attente. Les chapelets ont arrêté de défiler, les souffles se retiennent. Le cri du bébé retentit une nouvelle fois dans la chambre, tout le monde respire à nouveau. Reina halète pour tenter de retrouver une respiration normale. Le plus dur est passé et de timides sourires commencent à s'esquisser pendant que moi, je ne relâche pas la pression. Je n'ai encore rien vu de mon enfant. Qu'elle stupeur lorsque le bébé, entre les mains expertes du médecin, s'extirpe du lit entièrement rouge. A l'unisson, l'assemblée a lâché un halètement de peur. Le médecin emmène aussitôt le petit être dans notre salle de bain pour le laver je suppose. Personnellement je reste pétrifié, à genoux sur la moquette, au bord de mon lit et tenant le matin de ma femme qui est presque inerte tant elle est épuisée.
On entend le petit pleurer pendant deux bonnes minutes avant qu'il ne le ramène vers nous. Rosa et Donatella ont aidé le docteur à langer le nourrisson une fois propre. Il sourit doucement en déposant avec la plus grande délicatesse du monde mon enfant sur le torse transpirant de ma femme.Docteur : C'est un garçon.
Reina étire sa bouche en ce qui ressemble à un sourire soulagé. Elle redresse sa tête pour regarder le visage de notre fils. Elle pleure, son visage est noyé de larmes. Et je me rends compte que le mien aussi. Je souris à mon tour, enfin soulagé. Il a l'air d'aller bien. Je me sens comme porte par une immense bulle de bonheur et de prospérité qui grandit en moi et j'ai l'impression de m'élever dans les airs. Littéralement. J'embrasse Reina si fort sur la bouche qu'elle chuchote :
Reina: Tu vas me casser la mâchoire, papa.
Je souris et me met à rire doucement. Je ne me suis jamais senti aussi heureux de ma vie depuis mon mariage. La peur, le stress et l'inquiétude descendent très lentement, j'ai l'impression d'être complètement shooté.
Docteur: Le petit va parfaitement bien, il est né à terme, le poids et la taille sont idéaux. Je vous donnerai plus d'instructions dans les jours à venir. Pour vous Reina, il y'a eu plus de peur que de mal finalement. Vous avez eu très mal car votre corps était totalement bloqué et empêchait votre fils de sortir mais surtout car vous n'avez eu aucune anesthésie. Mais vous n'avez pas de blessures importantes et vous n'êtes pas censé saigner ensuite. Si c'est le cas, vous m'appelez immédiatement. Félicitations !
Il retourne vers l'entrejambe de Reina pour ranger les draps, les instruments, nettoyer. Nous deux, les yeux de l'un plongés dans ceux de l'autre, nous sommes seuls au monde. Mais très rapidement, la totalité de la tête de notre fils est couverte de bisous, de caresses, balayée de sourires béats et enveloppé d'amour. Giulia et Angelo nous entourent à présent. Les tous nouveaux grands-parents pleurent eux aussi en affichant des sourires aussi larges qu'on le peut en admirant leur petit-fils. Et après un long moment passé comme ça, la jeune garçon est confié aux bras amoureux de ses grands-parents qui s'émerveillent devant un être si petit.
Je porte Reina dans mes bras le temps que Rosa et Donatella change le drap qui couvrait le matelas de notre lit.Donatella: Heureusement qu'il y'a une alaise.
Reina: Oui c'est vrai !On rit presque de cette remarque tellement la pression est descendue et le bonheur est intense. On pourrait rire de tout et de foutre de tout à ce moment là. Pendant qu'elles installent de nouveaux draps, je fais tourner ma femme dans mes bras, elle rit aux éclats. Notre bonheur est si immense que je ne saurai le décrire. Tout le monde nous regarde avec attendrissement. Je finis par la déposer à nouveau du côté droit du matelas, sur des draps frais et propres. Une fois calée sur les coussins coincés derrière son dos, je cours dans le coin opposé de la pièce pour rapprocher le berceau du lit. Pris d'un élan d'énergie incroyable, j'aide nos chères gouvernantes à porter les draps à la buanderie, au sous-sol du manoir.
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Trono - Parte Due
Ficção AdolescenteRégner sur le monde est ce que j'ai toujours désiré. J'ai été élevée dans ce but et je travaille sans cesse pour rester la seule au sommet de ce pic perçant. On a essayé bien des fois de me faire tomber pour m'enterrer au pied de ce sommet, j'ai rip...