Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 64 : L'atelier

June commençait à aménager la pièce que lui avait cédée Deanna pour en faire un atelier de travail digne de ce nom. Comme l'avait suggéré la dirigeante d'Alexandria, la pièce tenait effectivement plus d'un atelier que d'un garage. Elle était une fois et demi plus grande et en plus d'une grande porte automatisée pour faire entrer un véhicule, elle était également très lumineuse grâce à deux longues fenêtres rectangulaires le long du mur de gauche.

Elle avait servi de pièce de stockage pour divers outils depuis un petit moment et le plus dur serait sûrement de faire le tri. Elle était accolée à une maison un peu plus petite que les autres mais qui avait tout de même un étage. Cette dernière était inoccupée et Deanna avait dit à l'archère que si à long terme elle se sentait bien, elle pourrait aménager dans celle-ci.
Et la jeune femme avait bien l'intention de le faire. Elle s'imaginait bien habiter là avec Daryl et pourquoi pas Merle. Ce dernier serait un peu le vieux tonton relou qui habite au dessus du garage.
Elle se mit à rire toute seule en installant sa table dehors.

A propos du redneck, il arrivait nonchalamment.

- Salut poupée ! Alors, on s'installe ?
- Ouais ! Comme tu vois.
- C'est un sacré bordel là dedans...
- Oui. C'est pour ça que je me pose dehors. Les habitants ont laissé là tout un tas d'outils et de matos, j'ai pas encore fait le tri ni rangé. Bref, c'est le bazar. Mais comme mon carnet de commande commence à se remplir faut que je commence.

Elle s'installa devant la table et invita Merle à s'asseoir sur la chaise à côté. Il s'exécuta et sortit une clope qu'il alluma tranquillement. Le temps était radieux et un petit vent agréable les rafraîchissait.

- Alors... Deanna t'as trouvé un boulot ? Demanda-t-elle.
- Elle a du mal, elle cherche encore.
- C'est surtout que t'étais un gros glandeur avant...

Il se contenta de rigoler. Il ne pouvait pas la contredire.

- J'lui ais bien proposé d'accompagner Daryl pour recruter des gens mais elle a pas voulu.
- Tu m'étonnes. Avec ta gueule de porte-bonheur Alexandria est pas prête de s'agrandir.
- C'est ma fête ou quoi pétasse ?

Elle rit à la remarque du redneck. Et lui rit aussi, car la bonne humeur de la jeune femme était contagieuse.

- Bon... Et si tu me disais ce que t'es venu faire... Lança l'archère. Je sais que t'aimes bien discuter avec moi, mais je la connais ta tête de "j'ai un truc à te dire".

Il se tourna vers elle, et la scruta de ses yeux clairs.

- Fée Clochette... Faut qu'tu parles à Daryl.
- De quoi ? Dit-elle un peu sur la défensive.
- Tu sais très bien de quoi. Il s'inquiète.

La jeune femme ne répondit pas. Elle fixa les objets sur la table et commença à coudre les pièces de cuir devant-elle silencieusement. Il lui laissa du temps. L'épreuve qu'ils avaient surmontée avait été difficile. A vrai dire, lui même fut incapable d'en parler à son frère. Il comprenait bien la jeune femme. Lui, au moins, avait pu agir, mais elle, elle s'était retrouvée complètement impuissante et totalement à la merci du monstre. C'était sûrement ce qu'il y avait de pire.

- J'y arrive pas. J'aimerais, mais j'y arrive pas. Finit-elle par répondre doucement.
- Je comprends Fée Clochette.
- Je sais. Dit-elle en lui jetant un regard angoissé.
- J'ai juste peur que ça vous pose soucis. J'connais bien mon frangin, il culpabilise de pas avoir été là. Et je sais que ça le rend fou de pas comprendre.

Elle se contenta de lui sourire. Elle savait qu'il avait raison... Mais parler de ça, c'était tellement dur.
C'était un de ses gros problèmes : parler des choses difficiles. Quand quelque chose se passait mal, elle avait tendance à tout enterrer bien profondément. Elle laissait ensuite son optimisme naturel et sa foi en l'avenir couvrir tout ça bien proprement. Elle savait que c'était pas terrible. Mais elle fonctionnait comme ça. Il y avait toujours un moment où elle finissait par rire de ce qu'elle cachait au fond de son cerveau, et à ce moment là elle guérissait.
Quand au reste, ça restait profondément enfoui, loin, et elle évitait soigneusement de creuser.