Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 87: Solidarité

La journée qui suivit son châtiment avait été particulièrement difficile pour June.
Outre la douleur qui lui cuisait le dos, son âme était meurtrie. Elle s'était sentie humiliée et bafouée. La pilule était dure à avaler.
On l'avait reconduite à sa chambre de suite après sa punition et Clarisse lui avait prodigué les premiers soins. Mais pas d'antidouleurs.
Les médicaments étaient précieux et elle devait soi-disant prendre la pleine mesure de ses actes. L'archère était restée étendue, la robe encore délassé, le dos nu, la peau brûlante. La tête tournée du côté du mur, elle était restée silencieuse tandis que son amie déposait de l'onguent sur ses plaies. Clarisse n'avait rien dit non plus, partageant le désarroi et la tristesse de l'archère.
Puis elle avait été contrainte de la laisser là pour aller faire ses tâches. June avait donc passée le reste de la journée allongée sur le ventre enfermée dans sa chambre. Ce n'était pas tant la douleur que la déprime qui l'avait clouée au lit.

Elle n'avait cessé de se demander comment elle avait pu en arriver là. Comment tout ça avait bien pu partir en vrille. Elle tournait et retournait les événements dans son crâne et tout la ramenait à l'abattoir.

Ce putain d'abattoir.

Elle en faisait encore des cauchemars, mais en plus de la terreur que ces derniers lui inspiraient, venait s'ajouter le goût amer de la solitude quand elle s'éveillait enfin.
Et ce sentiment de solitude la ramenait à Daryl.
L'archère fondit en larmes à plusieurs reprises. Elle voulait partir d'ici, le retrouver, avoir ne serait-ce qu'une chance de réparer tout ce qui avait été fait et dit. Ou même juste le revoir, savoir qu'il allait bien, même s'il ne voulait plus lui parler. Mais la douleur cuisante de son dos lui rappelait à quel point elle était impuissante, et surtout à quel point sa prison était solide.

Puis on frappa à la porte.

La jeune femme sécha ses larmes du revers de sa main. Elle se demanda qui cela pouvait bien être. C'était la fin d'après midi et Clarisse ne devait pas revenir avant la fin du repas du soir.

- Je peux entrer ? Dit une petite voix.

June se redressa péniblement. Sa peau la tirait atrocement.

- Oui. Dit-elle d'une voix rauque.

Une jeune fille rousse entra dans la pièce en jetant des coups d'œil rapides derrière elle.

- Hum... Mlle Walker... Je m'appelle Lilly...
- La fille d'Henry ?
- Oui.

June ne l'avait jamais vu complètement à vrai dire. Elle n'avait qu'entraperçut son visage ce matin là quand elle était allée aider son père. Et quand l'archère s'était désignée à sa place elle n'avait pas vraiment réfléchit à qui elle pouvait bien être. Elle se souvenait juste que c'était une jeune fille. Cela lui avait suffit.

- Qu'est ce que je peux faire pour toi ? Demanda la jeune femme fatiguée, observant la rouquine qui trépignait tant elle était stressée.
- En fait... C'est moi qui viens pour vous aider. Dit-elle.

Elle glissa une main dans une poche de sa robe et sortit une poignée de pilules dans un petit sachet.

- Ce sont des antidouleurs. On est plusieurs à avoir rassemblé ce qu'on avait en réserve pour vous.
- Quoi ? Répondit l'archère surprise.
- Je vous remercierais jamais assez. Vous m'avez sauvée. Vous étiez pas obligée.
- C'est rien... J'allais pas laisser une enfant finir dans une cage.
- Si c'est important ! Répondit la rouquine avec plus de conviction. Depuis qu'on est ici personne ne dit rien. Tout le monde a peur. Mais vous...
- Ça m'a pas menée bien loin.
- Dites pas ça ! Moi ça m'a donné de l'espoir.
- Lilly...
- Je suis pas la seule ! Regardez ! Les autres aussi veulent vous aider. Répondit-elle avec ardeur en montant les pilules dans sa main.