Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 119 : Renouveau

Les gens du Royaume, dont Carol et Ezekiel, s'installèrent à Alexandria pour l'hiver. Le Conseil eut bien lieu, et rapidement la question de savoir si la ville devait accueillir les réfugiés fut vite balayée pour laisser la place à la logistique. Car aucun d'eux ne songea un instant à fermer les portes à des compagnons dans le besoin. Et si le logement ne posait pas de soucis comme l'avait prédit Rick, la question se posa concernant les vivres. Heureusement, les rescapés du Royaume apportèrent avec eux les denrées qu'ils avaient accumulées et préservées des Sauveurs. Ensuite, chacun y avait mis du sien, et les efforts collectifs longtemps déployés par les anciens habitants du Nouvel Eden et les survivants d'Alexandria furent d'une aide précieuse pour gérer la question du rationnement. Clarisse fut désignée pour prendre les choses en main avec Henri, le père de Lilly. Et grâce aux chasseurs comme Daryl, Merle et même Billy qui s'était découvert un certain talent pour ça, les choses ne se passaient pas si mal, et la petite communauté arrivait pour le moment à s'en sortir.

Ce matin-là, June et Daryl s'étaient levés très tôt alors que soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez en cette matinée froide. Kate pleurait sans discontinuer malgré tout ce qu'ils avaient pu faire. Ayant épuisé toutes les solutions qu'ils connaissaient, ils décidèrent de sortir en espérant que la balade en poussette la calmerait. Effectivement, elle cessa de pleurer au bout de quelques minutes. Ils décidèrent néanmoins de continuer leur marche matinale pour être sûrs qu'elle dorme complètement. Ils déambulèrent donc dans les rues silencieuses de la petite ville endormie. L'air frais leur fit du bien, et de-ci, de-là, quelques petits flocons isolés voletaient. Dog tournait autour de la poussette tenue par June, ravi de cette sortie imprévue.

– Et ben, y'en au moins un qui est content de se les geler. constata la jeune femme, un sourire fatigué aux lèvres.

Daryl tourna la tête et observa l'archère.

– Ça me plaît bien à moi aussi cette sortie matinale.
– Toi, t'es pas humain.

Il laissa échapper ce qui s'apparentait à un petit rire. Le chasseur, contrairement à l'archère, avait toujours été du matin et il adorait ça.

– J'espère que l'hiver va pas être trop dur. dit-elle en regardant un petit flocon s'écraser paresseusement sur le dos de sa main.
– J'espère aussi.
– Tu te rends compte... C'est notre deuxième hiver à tous les deux.

Le chasseur tiqua un peu.

– J'ai l'impression que ça fait une éternité pourtant. observa-t-il en réfléchissant.
– Moi aussi, c'est dingue. Si on compte grossièrement, j'ai passé à peu près huit mois toute seule avant de vous rencontrer. Ensuite on a passé l'hiver à la prison et on s'est perdus de vue au printemps. Et là c'est le second hiver. Ça veut dire que la catastrophe a eut lieu il y a un peu moins de deux ans.

Elle soupira et l'air sortit de sa bouche sous forme d'un petit nuage blanc. Le chasseur silencieux, cogitait à côté d'elle.

– Il s'est passé tellement de choses depuis que je t'ai sauté dessus à la prison. Gloussa la jeune femme.

A ce souvenir un grand sourire orna ses lèvres auquel il répondit par un autre, plus discret.

– Dire que tu m'avais promis que tu me collerais pas. Et voilà qu'on a une môme.
– Ha ha ha. Si on m'avait dit que je serais mère dans deux ans et maquée avec un biker sexy, franchement j'aurais bien rigolé.
– Et moi que je serais avec une nana terrorisée par les grenouilles.
– T'es une raclure.

Il éclata à nouveau de rire. Et cela réchauffa le cœur de l'archère, car elle ne le voyait pas souvent détendu et heureux. Elle le regardait du coin de l'œil alors que les premiers rayons du soleil rebondissaient sur ses pupilles claires et se reflétaient dans ses cheveux. Elle le trouva vraiment beau en cet instant et se concentra pour graver cette image dans sa mémoire.