Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 98 : Alexandria

[Daryl]

La tentative du chasseur fut un échec total.

Les Sauveurs, libérés par sa faute des rôdeurs qui campaient devant le Sanctuaire, purent s'enfuir par d'autres sorties. A partir de là les choses dégénérèrent significativement.
Libres et en colères ils contrattaquèrent violemment.

Le chasseur se retrouva, tout comme les autres, bloqué dans les égouts d'Alexandria pendant que la ville se faisait bombarder par leurs assaillants. C'est là qu'il apprit que Carl était mourant. Il avait été mordu par un rôdeur en tentant de sauver un inconnu.
C'était bien le fils de son père pensa tristement le chasseur, le cœur encore plus lourd. Toujours à vouloir sauver les autres quoi qu'il puisse lui en coûter.

Le chasseur était au bout du rouleau, mais il refusait de lâcher prise. Alors il fit la seule chose qu'il pouvait faire désormais, c'était conduire les survivants à la Colline alors que Rick et Michonne enterrèrent le jeune garçon.
Le cœur brisé, il essaya de rejoindre Maggie et rassembler le groupe pour lutter encore. Pour survivre.
Le voyage fut difficile d'autant plus que Dwight était de la partie. Ayant trahis les Sauveurs ouvertement, il s'était joint à eux malgré la colère et le dégoût qu'il leur suscitait.

Daryl mourait d'envie de lui faire la peau, tout comme Tara, pour la mort de Denise. Mais ce n'était pas encore le moment. Ils erraient dans les marais et avaient des Sauveurs à leurs trousses qui n'étaient pas loin de leur tomber dessus. Et à l'instant où il pensait que Dwight allait les trahir, il leur sauva la mise.
Grâce à son intervention ils purent échapper à leurs poursuivants et rejoindre enfin la Colline.

Ils étaient désormais tous réunis, mais les choses ne s'étaient pas pour autant améliorées. Les provisions s'amenuisaient peu à peu, et tous le sentaient, la bataille finale se rapprochait.
Ils s'étaient donc préparés, en tout cas, autant qu'il le pouvaient.

Mais ils ne purent l'être assez pour ce qui suivit.

***

[June]

Les camions roulaient depuis plusieurs heures déjà sous la direction de Scott et de John qui suivaient les indications de Merle via le talkie walkie. La lune était haute dans le ciel. Ils savaient que c'était dangereux de conduire de nuit mais ils n'avaient pas le choix. Ils devaient rallier Alexandria le plus vite possible, pour mettre de la distance avec le Nouvel Eden et pour soigner leurs blessés. Aucun d'entre eux n'avait envie de s'arrêter.

June était à l'arrière du dernier véhicule, dans les bras du redneck. Elle se remettait difficilement des chocs subits ces dernières heures. L'homme inquiet l'entourait de ses bras et caressait doucement ses cheveux de sa main valide. Lui aussi était à bout mais n'osa pas dormir, il était trop stressé.
Billy en face de lui n'en menait pas large non plus. Il se passa une nouvelle fois la main dans les cheveux, jetant des coups d'œil nerveux vers la jeune femme. Son regard inquiet croisa celui du redneck.

Ils le comprenaient tout les deux, elle était au plus mal avec son visage tuméfié, son arcade explosée et surtout sa blessure au bras. La jeune femme avait perdu beaucoup de sang, additionné au choc qu'elle avait subit et à sa grossesse, son état se dégradait malgré tout les efforts de Clarisse qui lui avait prodigué les premiers soins. Elle lui avait changé son bandage à plusieurs reprises mais le sang continuait lentement de couler et d'imbiber les tissus. En réalité, il leur fallait du matériel de suture de toute urgence et si possible un médecin.

Le jour commençait à pointer le bout de son nez à l'horizon et ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de leur destination, mais June n'en pouvait plus. Elle tentait de se concentrer sur sa respiration ou sur celle de Merle. Mais la douleur de son bras occupait tout son esprit. Des élancements irradiaient de ses coupures vers le reste de son corps. Et cela la brûlait atrocement.
Dans son esprit tournaient en boucle les derniers événements. La terreur commençait à peine à disparaître. Elle se sentait flotter peu à peu, tout devenant irréel, le camion, les bruits autour d'elle. Seule la chaleur qui se dégageait de Merle et la douleur la maintenaient dans un état de semi-conscience.