Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 95 : Le grand jour

Gaëlle et Joachim avait travaillé dur dès le départ afin de fixer les différentes dates importantes du calendrier du Nouvel Eden. Ils avaient mit un point d'honneur à conserver un rythme de vie basé sur les activités religieuses du Nouvel Eden. Très largement inspiré de la bible, le calendrier reprenait toutes les dates phares de cette dernière. Celle du grand banquet pour les fêtes de Pâques avait donc été fixée depuis plusieurs semaines déjà et les préparatifs allaient bon train. Et pour respecter la tradition le repas de la communauté aurait lieu le soir du premier dimanche après la pleine lune du printemps, juste après l'équinoxe.
Cela faisait plus d'un mois qu'ils observaient tous un régime strict en hommage à l'errance de Jésus dans le désert. Le repas qu'ils allaient faire symboliserait la fin de cette errance et le renouveau du printemps. June avait été évidemment exempt par Gaëlle de ce régime à cause de son état.

Ce dimanche célébrerait un renouveau mais pas celui attendu car le moment était venu de se jeter à l'eau. Le petit groupe de résistants était sur le pied de guerre.

Les préparatifs à la cuisine avaient duré toute la journée sous œil dur et intransigeant de Gaëlle qui ne lâchait pas Ava et Clarisse du regard. Depuis très tôt ce matin elles étaient au travail et aucune d'elles n'avaient ne serait-ce que quelques minutes pour souffler. Depuis que June était mariée, elle ne participait plus aux travaux de la cuisine, et la Vieille Gaëlle dut reconnaître malgré elle que son absence se faisait sentir. Du coup elle dut mettre la main à la pâte au grand désespoir de Clarisse. Les autres personnes affectées à la cuisine feraient le service car d'après la vieille matrone trop de gens ici ne ferait que semer la confusion et les retarder.

Et c'est dans ce climat difficile que Clarisse devait agir.
Les consignes de Merle étaient claires, elle devait déposer les somnifères à la toute dernière minute dans la soupe afin de limiter les risques de se faire prendre. Il avait été convenu que ce serait le plat où les médicaments seraient le moins susceptibles d'être détectés. Si tout se passait bien, les convives mangeraient le potage et s'endormiraient quelques minutes plus tard. Les gardes aux alentours devaient suivre également car des portions devaient également leur être servies. Enfin, Merle et un petit groupe armé s'occuperaient de ceux qui restent.
Mais l'affaire s'annonçait moins facile que prévue.

Gaëlle qui aurait dû déjà être en salle, avait décidé de chapeauter les préparatifs et goûtait tout ce qui sortait des fourneaux, et Clarisse, désemparée, n'avait pas encore trouvé le moyen de verser les somnifères dans la grande marmite. La Vieille matrone veillait au grain et ne lui laissait pas deux minutes de répit, pas plus qu'à la pauvre Ava d'ailleurs.

*

Les festivités avaient démarrées depuis une demi-heure et la jeune femme n'avait toujours pas versé le somnifère dans le bouillon qui cuisait lentement au dessus du feu depuis plus d'une heure déjà. Son œil cherchait désespérément une solution quand la providence joua en leur faveur.

Habituellement Ava servait de commis de cuisine à Clarisse, mais aujourd'hui, étant complètement débordées, Gaëlle l'avait surchargée de travail. La jeune fille qui cuisinait d'arrache-pied depuis ce matin, semblait commençait à fatiguer, et finit par faire une bêtise. C'est dans un grand fracas qu'elle laissa tomber un plat qui explosa en mille morceaux sur les grandes dalles de pierre de la cuisine. Il n'en fallut pas plus à Gaëlle, stressée comme jamais, pour relâcher la tension accumulée depuis plusieurs jours sur elle.
Clarisse avait de la peine pour la jeune femme mais c'était sa chance. Elle ne dit rien et profita de la distraction involontairement offerte pour faire sa part du boulot.

Et avant que les serveurs n'arrivent pour emmener le grand chaudron et servir les convives, Clarisse déboucha le petit pot et versa un peu de son contenu dans la soupe avant de remuer afin de dissoudre le médicament dans la préparation.
Elle devait s'assurer que tous ceux qui y gouteraient tombent dans un profond et heureux sommeil. Elle eut à peine le temps de finir que les serveurs entrèrent dans la pièce avec un petit chariot.

- Pouvons-nous commencer le service, dit un jeune homme blond à peine plus âgé que Claire.
- Allez-y ! Grogna la vieille matrone alors qu'Ava, blanche comme un linge, digérait l'assaut brutal.

Clarisse qui retenait son souffle depuis quelques secondes, fut soulagée quand la Vieille Gaëlle se retourna à nouveau vers la pauvre Ava et ne posa pas de question.
Elle fit mine de retourner travailler alors que la pauvre jeune fille quittait la salle les larmes aux yeux.