Another Walking Dead Story T2 [Daryl Dixon X OC] - En cours

Chapitre 86 : Repens-toi !

Le lendemain matin dès les premières lueurs de l'aube, on frappa à la chambre de June et Clarisse. La Vieille Gaëlle entra subitement et ordonna aux jeunes femmes de s'habiller. Une fois ceci fait, elle se retourna et frappa deux coups de nouveau contre la porte, puis deux gardes entrèrent subitement. Ils lièrent les mains de l'archère sous les yeux effarés de Clarisse, et l'emmenèrent sur la grande place. A leur grande surprise, tout le Nouvel Eden était rassemblé là.
La foule se fendit en deux telle une mer pour laisser passer l'archère entourée de sa garde rapprochée, de Clarisse et de Gaëlle. Sur son passage, elle put apercevoir les regards désolés et parfois fuyants des gens qu'elle connaissait. Elle sentit son cœur se mettre à battre plus fort et elle déglutit malgré elle.

Les gardes la poussèrent sans douceur jusqu'au centre de la place devant Joachim qui l'attendait patiemment l'air serein. Un peu plus loin derrière eux se tenait Billy que la matrone se hâta de rejoindre. Scott se tenait derrière Christian, le visage indéchiffrable. Merle aussi était là. Les deux gardes qui la tenaient la firent se mettre à genoux et se placèrent derrière elle.

Merle fit un signe de tête à l'un des gardes et s'approcha de la jeune femme, puis fit mine en posant sa main sur son épaule, de la maintenir au sol. Son expression était figée, mais June qui le connaissait bien perçu tout de suite l'inquiétude qui l'habitait.

Christian fit un pas en avant et d'une voix forte , s'adressa à la jeune femme.

- June Walker, le Conseil s'est réunit exceptionnellement pour juger vos actes. Hier, vous avez eut l'outrecuidance de vous rebeller et de lever la main sur notre maître à tous, notre Berger. Celui qui a été choisi pour nous protéger et nous conduire.
- Je... Quoi ?! S'exclama June estomaquée.

Merle resserra sa prise brièvement pour lui signifier d'être prudente.

Christian se tut, puis ce fut Joachim qui reprit la parole :

- June, tu es une jeune brebis égarée. Depuis ton arrivée ici tu peines à t'intégrer à notre communauté. Moi, le Berger, celui qui veille sur vous, j'ai fait preuve de patience. J'ai voulu te ramener dans le droit chemin mais pour le moment, cette tâche est un échec. Je sais que le Seigneur me met à l'épreuve à cet instant, tout comme toi... Mais sache que nous ne t'abandonneront pas. Dit-il avec un sourire conciliant et un regard compatissant.

June en eut la nausée, mais elle se reprit bien vite quand il s'approcha d'elle lentement.

- Nous nous connaissons depuis longtemps, et tu as toujours été en marge de la société. Tu as été une pécheresse, usant de ton corps et de tes charmes hors des liens sacrés du mariage. Tu as défié l'ordre naturel établit par Dieu. Tu dois être purifiée et ramenée près de nous. Ainsi en ai-je décidé dans mon infinie bonté et selon les préceptes du Seigneur, celui qui parle à travers moi, celui qui me guide. Je suis le Berger et vous êtes mon troupeau.

"Il est le Berger et nous sommes le troupeau". Répéta l'assemblée d'une voix terne et monotone.

June oscillait entre la colère, la peur et la sidération. Seule la sensation de la main de Merle sur son épaule lui permit de ne pas craquer et de ne pas hurler sur son tortionnaire. Il l'aidait à garder le fil et à ne pas perdre de vue qu'elle avait beaucoup à perdre à cet instant.

Christian reprit ensuite la parole.

- June Walker, vous avez défié l'ordre et levé la main sur notre guide. Vous serez purifiée puis châtiée conformément à nos lois. Il vous sera donné 5 coups de fouets.

Les yeux de l'homme brillaient d'une joie malsaine. June pâlit. Elle jeta un oeil à Joachim et aperçut son regard intransigeant. Elle sentit alors la colère monter en elle. Ils allaient vraiment la punir de s'être défendue ? Croyaient-ils vraiment tous à ce qu'il avait bien pu raconter ? C'était complètement délirant...
Et son regard finit par croiser celui de Clarisse. La jeune femme avait clairement les larmes aux yeux, même si elle essayait vainement de les retenir. Et là l'archère comprit. Personne ne viendrait à son aide. Comme pour ceux qui avaient été jetés en pâture aux rôdeurs. Elle regarda Billy un instant, il avait le regard vide et persistait à regarder devant lui.
Non. Personne n'interviendrait. Ni Scott, ni même Merle.
Car comme pour les pauvres gens de la dernière fois, il n'y avait rien à faire. Cet endroit n'était pas une communauté, c'était une prison. Une prison dirigée par une bande de fous furieux, par un gourou.