En théorie, j'étais en partie libre. Trilla aussi. Nous avions laissé nos parts à des personnes qui pouvaient nous protéger. Si jamais Palpatine venait s'en prendrait à nous, nous ne serions pas sans défense, plus comme avant. Malheureusement, il y avait toujours un risque qui persistait... Parce que j'ignorais tout de cet individu. Cet individu qui s'était révélé être le grand-père de Rey.
Quelle ironie... Encore une fois.
Néanmoins, je devais reconnaître que si nous unissions nos forces, nous aurions plus de chances de nous en sortir. Je ne voulais pas mêler mes proches pour des tas de raisons, que ce soit pour les perdre ou les blesser... Mais en évitant le problème, on finit toujours par le causer. On ne pouvait pas sauver autrui sans s'y confronter.
Alors, ce matin-là, d'une humeur un peu maussade, Trilla et moi, on débarrassait nos dernières affaires dans l'entreprise.
Elle venait tout juste d'emballer son dernier carton quand elle se pointa à mon bureau, un sourire mélancolique sur les lèvres. Ce genre de sourire qui annonçait que le pire était encore à venir. En même temps, aucun d'entre nous ne voulait croire qu'on soit enfin libéré de tout ça. Au contraire, il valait mieux s'y préparer, juste au cas où...
— Je te dérange ? me demanda-t-elle en approchant d'un pas avec hésitation.
— Pas du tout ! lui répondis-je aussitôt.
Elle continua son chemin pour s'arrêter devant moi. Elle inspira un long moment avant de reprendre la parole :
— J'ai repris contact avec Cal... On a prévu de se voir. Mais j'ai peur qu'il ne me croie pas... qu'il me rejette totalement...
— Je ne peux pas te garantir du contraire, mais il m'a l'air d'être aussi compréhensif que Rey... Tu ne perds vraiment rien à essayer.
— Je ne sais pas si Cal est aussi ouvert que Rey. Après tout, il n'a jamais essayé de me recontacter contrairement à elle.
Je m'arrêtai un instant dans mes rangements pour poser mon regard sur elle. Elle croisa ses bras et détourna son regard. Son air si perdu semblait tellement opposé à sa tenue actuelle. Elle avait un tailleur noir, un chemisier noir. Tout un ensemble vestimentaire qui montrait une forme d'autorité alors que son visage trahissait ses pires faiblesses.
— Peut-être que tu as été plus convaincante que moi pour lui faire croire que tu étais irrécupérable dans toute cette affaire... Après tout, s'il y a bien quelqu'un de doué dans ce domaine qu'est la persuasion, ça a toujours été toi.
Un sourire en coin s'afficha sur son visage et elle décroisa ses bras, presque amusée par cette remarque.
— Je crois que je dois te reconnaître ce point, monsieur Solo. J'ai toujours été celle qui parlait le plus en réunion avec nos collaborateurs tandis que tu nous observais silencieusement, les bras croisés.
Il y avait un léger rire dans son ton et je ne pus m'empêcher de rire à cette remarque. En même temps, elle visait si juste.
— Je devais surtout me contrôler pour ne pas balancer tous les dossiers que j'avais sous les yeux dans leur gueule, répliquai-je de plus belle.
— En effet, le contrôle n'a jamais été ton fort...
— Jamais, en effet.
Pendant un moment, je me rappelais de cette épée de Damoclès dont mon père m'avait parlé. Cette épée qui n'avait jamais eu de nom jusqu'alors et qui, pourtant, n'avait cessé de me pourrir la vie. Cette épée qui n'avait jamais eu le moindre planning et pouvait me trancher la gorge à tout moment et à plusieurs reprises. Cette épée qui mériterait que je consulte un jour ou l'autre...
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Comment (ne pas) se faire oublier | TOME 1 & 2
FanfictionRey n'a qu'un problème dans la vie : qu'on lui parle sans cesse de sa vie sentimentale qui est inexistante depuis un bon bout de temps et, surtout, qui ne l'intéresse pas du tout. Pour calmer les ardeurs de son entourage, elle propose à un de ses vo...