Chapitre 32 - Ben

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En franchissant le seuil de mon bureau, je craignais que n'importe qui déboule pour m'annoncer une énième convocation de Snoke. Alors quand Armie entra discrètement, un sursaut m'échappa.

— Tu as vraiment des réactions très étranges des fois, me fit-il remarquer en fronçant ses sourcils.

— Est-ce que tu as quelque chose à m'annoncer ? demandai-je en espérant rester de marbre.

Pendant un instant, j'avais l'impression de le perturber. Mais ça m'importait peu qu'il comprenne chacun de mes faits et gestes.

— Hier, tu avais besoin de mon aide. Tu voulais trouver je ne sais quoi sur Snoke.

— En effet ! J'ai besoin de quelque chose pour... l'arrêter d'une certaine manière.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Je sais qu'il est à l'origine de sales histoires... Il me faut juste des preuves. Mais je ne peux pas faire ça seul.

D'habitude, je n'en venais pas à supplier Armie de m'aider, et il aurait toutes les raisons de me détester. Après tout, notre relation avait toujours été ambiguë et l'était d'autant plus lorsqu'on avait couché ensemble.

— Dans quel merdier tu t'es foutu toi encore ?

— Tu n'as pas idée à quel point c'est un énorme merdier, soupirai-je, déjà fatigué rien qu'à l'idée d'y penser.

Malheureusement, j'étais en train de constater l'ampleur de cet énorme bordel. Jusqu'à peu de temps encore, je pensais que Snoke n'était qu'une personne assez stricte et autoritaire... Maintenant, je voyais tout ça autrement.

Le rouquin eut envie de me poser quelques questions mais il s'abstint. Tant mieux, je préférais éviter de trouver des esquives toutes plus maladroites les unes que les autres pour ne pas lui répondre.

Néanmoins, il posa un instant son regard sur mon poignet, silencieusement encore une fois. Puis il s'installa devant mon ordinateur pour lancer sa session.

— Snoke va direct te cramer si tu cherches quelque chose, l'avertis-je en fermant la porte de mon bureau.

— Je sais me protéger contre ça... Ne t'en fais pas.

N'ayant aucune envie d'entendre ses explications détaillées, je me contentai de le laisser faire sans rien dire.

— Tu sais qu'on s'est revu Rose et moi ?

— Et tu l'as direct amené dans ton lit comme tu l'as fait avec moi ? le provoquai-je, un sourire en coin.

— Je t'ai proposé un jeu de société mais tu m'as sorti que ton jeu de société préféré du moment, c'était mon corps.

— J'étais complètement bourré. Ça, c'en est certain. Mais c'était tout de même très drôle...

— Évidemment que je n'allais pas refuser cette offre de mon collègue bien trop cynique pour que ce ne soit pas sexy.

Malheureusement, dans ce genre de provocations, il pouvait rapidement me devancer. Alors, je me contentai de lui adresser un simple sourire.

— Mais on a joué à des jeux de société très intéressants avec Rose, ajouta-t-il, l'air amusé.

— Je n'ai pas forcément envie de connaître tous les détails non plus...

— Tu l'as déjà fait avec Rey au moins ?

— Oui, répondis-je en espérant court à la conversation. Maintenant, est-ce qu'on peut en revenir au vrai sujet ?

— Ça faisait partie du faux couple de la baiser ?

Comment (ne pas) se faire oublier | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant