Chapire 2 - Rey

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Dans les dernières semaines, Ben avait abandonné son appartement. Dès que j'avais appris cette nouvelle, j'avais senti une étrange poitrine. Je m'attendais à être soulagée d'un côté, parce que je n'aurais pas à jouer un rôle si jamais je le voyais en allant chercher mon courrier ou juste en sortant et en rentrant de chez moi. Mais la douleur s'était intensifiée. Et puis, je ne l'avais même pas vu partir. J'avais juste appris du jour au lendemain qu'il était parti.

Alors, aujourd'hui, je dus me résoudre à trouver sa nouvelle adresse. Leia l'avait et avait accepté de me la donner sans me poser de questions intrusives. Elle m'avait souri et m'avait rassuré, comme elle l'avait toujours fait.

Parfois, j'en oubliais même qu'elle était la mère de Ben. Une mère qui avait perdu le contact avec son fils depuis des années. Et peut-être qu'elle espérait intérieurement sans jamais oser le dire que je fasse revenir son fils. Après tout, depuis que Snoke avait abusé de lui, j'avais été la seule qui avait réussi à s'approcher de lui, à découvrir ce qui se tramait derrière son masque.

Alors que je m'apprêtais à quitter l'entreprise, Rose m'interpella pour m'aider à me préparer et m'accompagner en voiture.

— C'est gentil... Mais je crois que j'arriverais à trouver une tenue qui fera l'affaire.

— Tu le sais qu'un t-shirt et un jean ne feront pas l'affaire là-bas ? me lança-t-elle d'un air provocateur.

— Je vais juste négocier. Rien de plus.

— Mais oui, tu me le feras pas à moi celle-là. T'as pas été foutu de garder secret un faux couple avec moi, alors je ne pourrais pas croire que tu ne vas pas là-bas avec une idée derrière la tête.

— Bon d'accord... Je m'avoue vaincue.

J'aurais pu débattre pendant des heures et des heures. Mais elle savait la vérité. Je la connaissais aussi. J'avais terriblement envie de voir Ben pour bien plus qu'une simple négociation.

*

On venait à peine de s'installer dans mon appartement que Rose s'était précipité vers ma garde-robe pour me trouver une tenue. Au moins, si ce n'était pas un choix personnel, ce serait plus facile pour me dédouaner.

Rapidement, elle me tendit une robe rouge satinée avec de fines bretelles et un col béniti. Malheureusement pour moi, elle avait choisi une de mes pièces qui me mettait le mieux en avant. Les plis du tissu au niveau de la poitrine donnaient un peu de volume à une zone où il n'y avait pas grand-chose sans pour autant mentir sur ma silhouette.

En l'enfilant, ça me donnait un tout autre air. Un air de femme fatale. Mes réelles intentions étaient désormais évidentes. En même temps, je ne pouvais plus me mentir à moi-même plus le temps passait.

— J'espère que tu as des escarpins pour aller avec ! me lança-t-elle dans ce qui pourrait sonner presque comme une menace.

— Ne t'en fais pas pour ça. J'ai une paire de talons noire qui peut s'assortir avec n'importe quoi.

— Parfait !

Je sortis immédiatement ladite paire d'escarpins et les mis au pied. Un énième coup d'œil dans le miroir et, encore une fois, je me trouvais incroyablement sexy. Avec un trait d'eyeliner et un rouge à lèvres écarlate, ça serait d'autant plus explosif.

Avec mes talons aiguilles d'une dizaine de centimètres, j'étais bien plus grande que Rose et cette différence de taille me fit sourire un instant.

— Franchement, à sa place, j'accepterais n'importe quelle négociation devant quelqu'un comme toi, lâcha-t-elle, un sourire en coin.

— Tu ne devrais pas crier victoire aussi vite !

Comment (ne pas) se faire oublier | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant