PDV : Rania
Comme ordonné, Névia m'apprend tout ce qu'il faut savoir sur l'Égypte, les villes, les religions. Elle m'explique le droit des femmes, je suis d'ailleurs agréablement surprise. Elle me parle l'égalité des sexes, que les femmes peuvent dès l'adolescence posséder des biens, divorcer, mais seul le plus riche doit fournir l'argent à l'autre. Les femmes peuvent exercer divers métiers, administratrices, accoucheuses, médecins, elles peuvent même travailler pour le clergé. Je dois avouer que cette époque me plaît de plus en plus.
Névia me dit que si la femme ose tromper son mari, elle est jetée aux crocodiles. Bien sûr, elle m'a raconté l'histoire de l'Égypte et des dieux égyptiens. Mais ma plus grande difficulté a été d'écrire et de comprendre les hiéroglyphes. Lorsque toutes mes leçons sont terminées, Névia décide de me faire visiter Tanis.
Il y a beaucoup de marchands, des joailliers, des potiers, des maçons, des femmes qui tissent du lin, des tanneurs, des personnes qui s'occupent de travailler les peaux pour en faire des sacs et des sandales. Il y a même des boulangers, des éleveurs et même de la viticulture, des personnes qui produisent du vin rouge ou blanc, mais c'est extrêmement cher et seuls les nobles peuvent accéder à ce métier.
Puis nous allons un peu plus loin et arrivons devant le Ramesséum, un temple dédié uniquement au dieu Amon-Rê qui n'est autre que le dieu des dieux. Nous traversons d'abord le dromos qui mène à la porte du temple. Elle est bordée de sphinx qui en gardent l'accès et le protègent de ceux qui s'en approchent. La façade du temple est un monument massif construit en pierre, il évoque par sa forme le signe « horizon ». En effet, lorsqu'il pointe le matin à l'horizon, le soleil est supposé surgir entre ses deux « tours » de forme légèrement trapézoïdale, surmontées d'un toit plat décoré d'une corniche.
Des banderoles flottent à la pointe des mâts en bois encastrés dans les rainures verticales de ses murs et maintenus au sommet par des « embrasses » de bronze. L'intérieur des pylônes est généralement rempli de pierre. Un seul escalier central mène à la terrasse du milieu et aux toits. La façade du pylône a une décoration standard, Ramsès est représenté en massacrant les ennemis de l'Égypte en présence du dieu résident Amon-Rê.
Lorsque nous franchissons l'axe principal et le parvis, nous atteignons la salle hypostyle, caractérisée par un plafond qui s'appuie sur une forêt de colonnes, pour donner l'impression de traverser un fourré de papyrus. Leurs chapiteaux sont toujours papyriformes. Les colonnes sont réparties en rangées parallèles, de part et d'autre de l'allée centrale, elles sont plus hautes et plus massives. Le plafond à deux niveaux est donc surélevé le long de l'axe. La différence de hauteur est utilisée pour laisser filtrer la lumière par les fenêtres à claustra qui la dirigent vers l'allée centrale. Le plafond peint en bleu et constellé d'étoiles jaunes représente le ciel.
En avançant un peu plus loin, je remarque un temple beaucoup plus petit, avec des statues de Ramsès devant, nous y entrons et je vois beaucoup de nourriture, d'aromates, d'huile, mais aussi des bijoux sertis de pierres précieuses face à la statue d'Amon-Rê. Névia m'explique que ce sont des présents pour le grand dieu.
Après une longue journée, nous décidons de rentrer au palais, mais un garde nous prend de court :
— Le Grand Pharaon voudrait vous voir, dame Rania.
Je regarde Névia qui est sûrement ma seule amie dans ce monde, elle me fait signe de la tête. Je regarde de nouveau le garde, avant de lui répondre d'une voix douce :
— Je vous suis, Monsieur.
Il marche devant moi et je le suis de près, comme la dernière fois, nous entrons dans le harem et comme la dernière fois, je vois des femmes à moitié nues. Je vois ensuite Ramsès assis en tailleur devant un jeu de société, qui ressemble brièvement au jeu de l'oie... Deux jeunes femmes massent le pharaon avec beaucoup de sensualité. Mais lorsqu'il me voit enfin, il fait signe à ses maîtresses de s'arrêter et de s'éloigner.
— M'avez-vous demandée, Grand Pharaon ?
— Oui, je voulais savoir si vous saviez jouer au jeu de Senet.
— Je dois vous avouer que non, Grand Pharaon, je lui confesse sincèrement tout en lui souriant.
Ramsès me fait signe de prendre place face au jeu et sans briser notre échange de regards, je fais ce qu'il me demande en m'asseyant en tailleur.
— Comme vous pouvez le voir, vous avez trente cases et des pions qu'il faut faire avancer, dix cases sont piégées et dix autres au contraire vous donnent des bonus. Le but du jeu est simple, c'est de faire sortir tous vos pions avant votre adversaire, m'explique-t-il d'une voix grave.
— Je vois, et je suppose que vous avez des dés pour faire avancer nos pions ?
Il acquiesce avant de me tendre le dé et de commencer à jouer. Nous disposons de trois pions chacun. Et je dois avouer qu'aujourd'hui c'est mon jour de chance, car la plupart du temps de la partie, je tombe souvent sur des cases bonus qui me permettent d'avancer beaucoup plus vite mes pions.
— Ce soir, un banquet aura lieu. Étant donné que vous êtes mon invitée, je voudrais que vous y assistiez.
— Cela ne dérange-t-il pas le Grand Pharaon que je ne sois pas noble ? je le sollicite en levant les yeux du jeu.
Ramsès lève à son tour les yeux pour me regarder, avant de me répondre d'une voix toujours aussi grave :
— Si je vous le demande, c'est que cela ne me dérange pas.
— Je n'ai rien à me mettre pour aller à un banquet.
— Névia vous accompagnera au marché pour que vous puissiez choisir vos bijoux.
— Mais les nobles ne vont-ils pas me considérer comme une esclave, une fois arrivée au banquet ?
— Non. Je leur ai expressément dit que vous étiez mon invité. Il faut croire que je n'ai pas eu de chance aujourd'hui, vous m'avez battu, me dit-il avant de se relever. Je vous vois ce soir, au banquet.
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A Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. Corriger
FanfictionRania est une femme discrète et observatrice, mais elle ne sera pas gâter par la vie, car elle vécut la seconde guerre mondiale. Elle vécut le camp de concentration d'Auschwitz, mais aussi les Américains qui la libérèrent. Mais ce qu'elle ne sait pa...