A Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. Corriger

Chapitre 27

PDV : Ramsès 

— Où se trouve la reine ? je crie, haineux contre les gardes, en arrivant dans la salle du trône.

— Nous ne le savons pas, Grand Pharaon, nous avons simplement remarqué qu'elle avait disparu, explique l'un d'eux, angoissé par ma colère.

— Ramenez-moi le prisonnier !

Le garde se précipite hors de la salle du trône. Il revient à la hâte avec le prisonnier. Le garde de la reine est tremblant de peur, je m'approche de lui, le garde l'oblige à lever la tête pour qu'il puisse me regarder droit dans les yeux.

— Où se trouve votre maîtresse ?

— Je ne sais pas et jamais je ne vous le dirai !

Pris de fureur, je l'attrape par le col de son armure et lui annonce d'une voix sombre :

— Croyez-vous que je ne sache rien du fait que vous et la reine partagez la même couche ? Croyez-vous vraiment que je ne suis pas au courant du fait que le petit bâtard qu'elle porte dans son ventre n'est pas le vôtre ! Vous avez de la chance que votre princesse soit enceinte et que dans mon royaume les femmes enceintes soient sacrées, sinon, je peux vous assurer qu'elle aurait déjà été jetée aux crocodiles depuis longtemps !

Le garde hittite blanchit à vue d'œil, il commence à déglutir et son corps tremble de tous ses membres, il est sur le point de prendre la parole, mais je la lui coupe en posant une seconde fois la question :

— Où est passée la reine ?

— Je ne vous dirai rien ! Mon devoir est de la protéger !

Je perds patience, mais subitement Névia entre en trombe dans la salle du trône, voyant son agresseur, elle se met à trembler, mais réussit à se reprendre :

— Grand Pharaon, Rania a disparu !

Disparue ?

Pris d'une soudaine décharge d'adrénaline, je lâche brusquement le garde hittite et cours en direction de mes appartements, arrivé sur les lieux, je vois avec horreur que la pièce est sens dessus dessous et une tache de sang apparaît sur le sol, je m'en approche. Avant de la toucher et je comprends rapidement que l'incident est récent. Je retourne une nouvelle fois jusqu'à la salle du trône, avant de regarder les gardes.

— Personne n'entre ni ne sort du palais !

— À vos ordres, Grand Pharaon ! répondent les trois gardes, avant de se prosterner et de sortir de la pièce. Quant à moi, je me tourne à nouveau vers le prisonnier, dégaine ma dague et menace de lui trancher la gorge.

— Où avez-vous emmené Rania ?

— Vous voulez dire votre maîtresse ? Elle est certainement morte à l'heure qu'il est ! Tuée par mon peuple et celui de ma princesse !

— Je n'espère pas pour vous ! Ou je peux vous assurer que je vais exterminer tous les Hittites qui se trouveront sur mon chemin !

— Vous n'oseriez pas !

— Vraiment ! Alors vous me connaissez très mal ! Les hommes seront exécutés comme des bêtes, vos femmes deviendront des esclaves pour le plaisir de mes hommes, tandis que les enfants et les bébés seront jetés par-dessus les murailles !

— Vous oseriez faire cela à des personnes innocentes ?

— Si je découvre que vous avez fait du mal à Rania, oui ! Je n'hésiterai pas un seul instant ! Alors, réfléchissez bien !

La lèvre inférieure du prisonnier tremble légèrement, avant de m'annoncer honteusement :

— Le frère de la princesse est venu en Égypte, il a tout d'abord pris l'apparence d'un membre de votre garde avant d'aider la reine à s'enfuir et enlever votre protégée...

— Pourquoi ont-ils fait cela ?

— Ils savent que c'est votre protégée qui a volé les plans à Qadesh. Ils savent que vous avez une relation avec elle et qu'elle est votre point faible. Ils veulent la torturer pour vous atteindre.

M'atteindre !

— Où l'ont-ils emmenée ?

— À Hattusa.