Chapitre 20.

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PDV : Rania 

Lorsque Ramsès me dépose sur le bord du bassin, je suis nue face à lui, mais pour une fois, je ne suis pas gênée de sa présence. Je caresse sa joue, avant d'approcher mes lèvres vers les siennes, il s'écarte au dernier moment. Je suis surprise par son geste :

— Que se passe-t-il ?

— Je ne veux pas, me répond-il d'une voix calme. Pas quand vous êtes bouleversée.

— Mais, je...

— Rania, allez-vous m'écouter pour une fois dans votre vie ? Je sais que vous êtes bouleversée et je sais aussi que vous avez été traumatisée à cause d'une guerre, m'explique-t-il d'une voix douce.

— Comment vous...

— Comment l'ai-je su ? Tout simplement parce que moi aussi j'ai connu la guerre, et j'ai vu de nombreuses personnes de mon entourage devenir folles ou se donner la mort, mais d'autres comme vous ont décidé de refermer cette porte pour ne jamais se rappeler à quel point elles ont souffert. Quand il y a de trop grosses émotions négatives, on ne sait pas pourquoi, tous les souvenirs qu'on a décidé d'enfouir au fond de nous reviennent toujours à la surface...

— Et vous ? Comment faites-vous ?

Ma voix est tremblante face à une telle révélation.

— Vous voulez dire pour mes démons ?

J'acquiesce de la tête, Ramsès pose une main rassurante sur ma joue, avant de me répondre d'une voix tout aussi douce que son geste, avec un sourire.

— Je ne pense pas que vous voulez savoir...

— Pourquoi pas ? Peut-être que cela fonctionnera...

Je ne comprenant pas son refus de m'expliquer.

— Rania, chaque personne est différente. Je fais disparaître mes démons en couchant avec des femmes, d'autres personnes travaillent pour oublier et d'autres encore s'occupent uniquement de leur famille pour se rassurer qu'elles sont bel et bien là, m'explique-t-il.

— Alors c'est pour ça que vous avez autant de femmes ? je lui demande en fronçant les sourcils.

— Pas vraiment, c'est la tradition qui veut cela. Mais, je dois avouer qu'il y a une part de vérité...

— Rester avec la reine ne vous suffit pas ?

— Je crains bien que non.

— Mais n'avez-vous pas peur qu'elle soit triste de cette situation ?

— C'est un mariage arrangé, Rania. J'apprécie la reine, c'est vrai, car c'est une très bonne amie et une bonne conseillère, mais cela s'arrête là.

— Et dans le harem, aucune femme ne vous intéresse ?

— Il y a bien une femme, mais elle s'est stupidement mise en danger pour nous procurer des plans qui appartenaient à mes pires ennemies, me répond-il, tout en me regardant sombrement de désir.

Cette fois-ci, je rougis comme une adolescente et baisse rapidement la tête ne voulant pas qu'il me voie dans cet état-là. Mais il est d'un autre avis et me relève doucement la tête en plaçant son index sous mon menton. Doucement, il approche ses lèvres et s'arrête à quelques millimètres des miennes.

— Rania, si vous acceptez cela, vous serez mienne...

Je lui coupe la parole en l'embrassant à pleine bouche. Ramsès est dans un premier temps surpris par mon aplomb, mais il reprend très vite les choses en main en touchant ma langue avec la sienne. Mes mains descendent jusqu'à sa nuque pour l'obliger à approfondir un peu plus le baiser. Ses mains passent sous mes fesses pour me soulever une seconde fois et nous entraîner tous les deux au centre du bassin. Je sens clairement son érection contre mon sexe lui-même empli de désir. Tout à coup il me lâche dans l'eau avant d'arrêter notre baiser et de prendre la parole d'une voix hachée :

— Je vous attendrai dans ma chambre, ce soir...

Puis il m'embrasse de nouveau et sort du bassin pour quitter la salle.

A  Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. CorrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant