Chapitre 10.

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PDV : Ramsès 

Je rattrape l'étrangère de justesse, les gardes se précipitent dans ma direction, mais je leur fais signe de ne rien faire. La jeune femme est d'une peau blanche, les cheveux longs, et d'une étrange couleur roux foncé qui lui va à merveille. Ma femme Isis-Néféret s'approche de moi, avant de s'accroupir à notre hauteur :

— Cher mari, tout va bien ? me demande-t-elle, inquiète.

Je ne dis rien, au contraire, j'observe plus attentivement la femme qui est dans mes bras.

Lorsqu'elle était encore éveillée, je n'ai vu que peur et incompréhension. Dois-je en conclure qu'elle ne vient pas d'ici ? Qu'elle vient d'un autre royaume ? Mais il y a autre chose qui m'interpelle, ses yeux étaient certes emplis de peur et de terreur, mais il y avait aussi de la tristesse. Est-il possible que cette inconnue ait vécu des traumatismes ?

— Mon mari ? Tout va bien ? me demanda une nouvelle fois ma femme. Je lève mes yeux vers elle, comprenant son inquiétude, je lui souris simplement, avant de lui répondre calmement :

— Tout va bien, ne vous inquiétez pas pour moi... J'aimerais que vous demandiez à Névia de préparer une chambre.

— Une chambre ? Pourquoi donc ?

— Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette jeune femme dans cet état-là !

Isis-Néféret me regarde attentivement avant de hocher positivement de la tête, de se redresser et de sortir de la salle du trône.

— Grand Pharaon, que devons-nous faire des autres prisonniers ? me demande un garde.

— Envoyez-les dans les prisons, je m'occuperai de cette affaire plus tard !

Les gardes hochent la tête avant de remettre sur pied les prisonniers et de les emmener loin de cette pièce. Quant à moi, je soulève l'inconnue, me dirige vers la chambre qui lui est attribuée. Névia a déjà fini sa tâche, elle se prosterne à mon arrivée. Je lui fais un simple signe de la tête avant d'entrer dans la pièce et d'y poser délicatement l'inconnue sur le lit. Névia a les cheveux longs, bouclés et bruns, une peau métissée et des yeux marron. C'est une femme de petite taille.

— Puis-je faire autre chose, Pharaon ? me demande Névia avec douceur.

— Oui, dites à la reine que lorsque notre inconnue sera réveillée, j'aimerais que vous me l'emmeniez pour que je puisse faire plus ample connaissance avec notre nouvelle invitée.

— Cela sera fait, Pharaon, répond Névia tout en se prosternant une nouvelle fois.

Névia partie, je ne peux pas m'empêcher de prendre une fine mèche de la belle inconnue entre mes doigts et observe plus en détail son visage, celui-ci est fatigué, mais une odeur agréable vient à mon nez, un parfum qui ressemble à celui du lotus bleu. Je reste encore quelques instants avec l'inconnue avant de me décider enfin à sortir de la chambre pour qu'elle puisse se reposer tranquillement.

A  Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. CorrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant