Chapitre 1.

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PDV Rania :

Je me le rappelle comme si c'était hier, la Seconde Guerre mondiale faisait rage, mes parents et moi-même avions rejoint la résistance. En 1940, ils sont partis à Londres rejoindre le général Charles de Gaulle, j'ai rallié le chef de la résistance, Jean Moulin en personne, en 1942.

Ce jour-là, Monsieur Moulin m'avait convoquée secrètement chez lui. J'étais habillée d'une simple jupe crayon, d'une chemise noire et de chaussures à talons de la même couleur que ma chemise. Mes cheveux de couleur auburn étaient attachés d'un chignon très complexe. Lorsque j'entrai chez lui, il était habillé d'un costume noir très élégant, lorsqu'il me vit, il sourit, avant de s'approcher de moi et de me tendre sa main.

— Comment allez-vous, Rania ?

— Très bien, et vous, Monsieur Moulin ?

Cette fois-ci, le visage de Monsieur Moulin se fit plus sombre, avant de me dire :

— Les nazis m'ont repéré, Rania, voilà pourquoi j'ai fait appel à vous.

— Que voulez-vous dire par les nazis vous ont repéré ?

— Ils m'ont à l'œil, c'est pour cela que je dois vous donner une mission de la plus haute importance, me répondit-il d'une voix calme, avant de me tendre un bout de papier.

— Qu'est-ce donc ?

— Des indications sur votre mission, je ne peux pas vous en dire plus si je veux éviter que vous soyez suspectée aussi.

J'acquiesçai de la tête, avant de ranger proprement le papier dans la manche de ma chemise et de partir. Lorsque je fus certaine d'être assez loin de chez lui, je repris le bout de papier, avant de le déplier :

« Rania, si vous lisez ce message c'est que vous avez accepté cette nouvelle mission qui est très dangereuse. Elle consistera à infiltrer un camp nazi. Pour cela, vous devrez faire croire aux nazis que vous êtes l'une des leurs. Vous devrez fournir des rapports réguliers pour que nous puissions passer à l'attaque rapidement. J'espère que vous comprendrez que cette mission n'est pas sans risques. Vous avez toute ma confiance pour cette mission.

Jean Moulin. »

Je sens mon cœur battre la chamade en m'avouant que cet homme que j'admire tant me fait confiance. Je replie une nouvelle fois le message avant de le ranger dans la manche de ma chemise. Après quelques minutes à marcher, j'entre une petite maison abandonnée dont le sous-sol n'est autre que le QG. Je me dirige vers un homme, le capitaine Paul Paillole, il est à la tête du contre-espionnage. Il s'approche de moi et je lui tends le message que Jean Moulin m'a remis. Le capitaine a les cheveux courts et bruns, c'est un homme grand, les yeux marron. Il lit le message avant de me regarder et de me demander d'une voix grave :

— Voulez-vous vraiment exécuter cette mission, agent Delacourt ?

— Oui, capitaine. Je ne veux en aucun cas décevoir Monsieur Moulin, lui dis-je d'une voix sûre.

— En êtes-vous sûre, car nous ne pouvons pas vous promettre que vous reviendrez en vie, m'explique-t-il d'une voix toujours aussi grave.

— Capitaine, je suis sûre et certaine. Monsieur Moulin m'a confié cette mission, je me dois donc de l'accomplir...

— En effet ! Dans la mesure où vous êtes l'un de mes meilleurs agents et l'une des meilleures espionnes du réseau... Mais si vous êtes sûre de votre choix, alors je ne peux vous en empêcher. Je ferai moi-même vos papiers d'identité, pendant ce temps prenez quelques jours, je pense que vous n'aurez plus aucune liberté arrivée là-bas.

J'acquiesce de la tête avant de sortir du QG et de me diriger droit vers chez moi. Dans très peu de temps je ne serai plus Rania Delacourt, mais quelqu'un d'autre et peut-être même que je ne reviendrais jamais de cette mission...

A  Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. CorrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant