Chapitre 4.

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PDV : Rania


— Réveille-toi ! je lui ordonne tout en lui donnant des gifles sur les joues.

Lorsqu'il ouvre enfin les yeux, je m'éloigne de lui et prends à mon tour une chaise. Ne pouvant pas crier, j'ai pensé à bâillonner cet homme avec du ruban d'adhésif, il commence à gesticuler dans tous les sens.

— Personne ne vous viendra en aide, alors vous avez tout bonnement intérêt à coopérer si vous voulez survivre. Me suis-je bien fait comprendre ?

Il arrête subitement de gesticuler, hoche tout bonnement la tête. Je m'approche de lui et arrache le ruban de ses lèvres. Il pousse un cri plaintif avant de me jeter un regard noir, mais je le prends de court en lui mettant mon poing dans la figure. Il se retrouve maintenant le nez en sang et donc cassé.

— Je vais...

— Taisez-vous, c'est moi qui pose les questions, et ce coup de poing c'est pour toutes les personnes que vous avez osé transformer en expérience !

— C'est pour faire avancer la science ! Et surtout... ARGH !

Je prends un scalpel qui se trouve sur la table « d'opération » et lui mets sous la gorge.

— Et moi, tout ce que je vois, c'est un psychopathe et un malade mental qui ne respecte aucune personne et qui respecte encore moins les morts ! Alors maintenant, vous allez me faire le plaisir de ne plus jamais prendre la parole sans que je vous la donne, ou sinon je vous égorge jusqu'à l'os !

— Oui ! Oui... je vous en prie, ne me tuez pas, je ne fais qu'obéir aux ordres.

– Obéir aux ordres ? Vous vous moquez de moi ? Tout à l'heure, vous étiez sur le point de prendre plaisir à disséquer cette pauvre personne !

— Oui ! Oui ! J'avoue, c'est vrai ! Mais, s'il vous plaît, ne me tuez pas ! me demande-t-il apeuré par la situation.

Je m'écarte une nouvelle fois de lui, avant de lui dire :

— Je vous poserai des questions et vous vous contenterez d'y répondre.

Il acquiesce de la tête frénétiquement.

— Mais si jamais vous me mentez, je peux vous assurer que je vous couperai les bourses et je vous les ferai manger ! Suis-je assez claire ou dois-je vous faire un dessin ? je lui demande en le regardant droit dans les yeux.

— Très claire, Madame !

— Je vais commencer par la plus facile. Comment vous appelez-vous ?

— Mon nom est Josef Mengele, je suis anthropologue et médecin, il me répond d'une voix mal assurée.

— Quel est votre rôle dans tout ça ?

— Je suis particulièrement intéressé par les vrais jumeaux et les personnes ayant des difformités anatomiques.

— Donc vous faites des expériences sur des innocents...

— Plus particulièrement sur les enfants.

Cette fois-ci, je perds mon sang-froid, je me lève précipitamment et d'un coup de pied je le fais tomber en arrière. Je m'arme du scalpel, me penche sur lui et place l'arme sous sa gorge.

— Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas ! Je vous en prie !

— Combien ?

— Qu...

— Combien d'enfants ! je lui hurle dessus cette fois-ci, hors de moi.

— Je... je ne sais pas ! Peut-être une centaine ou plus...

Ne contrôlant plus mes gestes, je prends mon scalpel et le plante dans sa cuisse droite, il hurle comme un damné. Comprenant mon erreur, je retire le scalpel de sa cuisse, avant de redresser la chaise.

— Vous m'avez...

— J'aurais pu faire bien pire ! Alors, réjouissez-vous d'être encore en vie !

Le médecin se met à pleurer comme un enfant. Sachant que des soldats ont sûrement entendu son hurlement, je le détache de la chaise et le mets debout.

— Où se trouve l'armurerie ?

— Je... je ne sais pas. Seuls les soldats ont accès à cet endroit.

Je le place devant moi, place mon arme sur son dos et le fais avancer jusqu'à la porte, avant de lui ordonner gravement :

— Ouvrez la porte.

Josef ouvre la porte, je peux alors voir une ribambelle de soldats nazis devant nous, prêts à faire feu. Le médecin lève les mains et hurle en suppliant les nazis :

— Ne tirez pas !

Un soldat s'approche de nous, il demande au médecin d'une voix grave.

— Tout va bien, Monsieur Mengele ?

— Commandant Höss ! Vous voyez bien que tout ne va pas bien ! J'ai une folle...

— Attention à ce que vous dites... et tout en lui enfonçant le scalpel dans le dos, j'ordonne à Rudolf Höss. Vous ! Donnez-moi une arme à feu !

Il sourit, avant de me répondre d'une voix sinistre :

— Non.

— Dois-je vous rappeler que ce n'est pas une demande ! je lui réponds à mon tour. Ou sinon...

— Commandant Höss ! Veuillez s'il vous plaît lui obéir ! C'est une femme plus que sérieuse !

Le commandant se résout à obéir et jette son revolver vers moi, sachant qu'il y a sûrement des tireurs d'élite, je fais baisser le médecin avec moi et l'oblige à attraper l'arme :

— Vérifiez s'il y a des balles.

Il fait ce que je lui demande et voyant que l'arme est chargée, il me donne la donne. Je la place à l'arrière de sa tête, avant de crier aux soldats nazis :

— Si l'un de vous nous suit jusqu'aux portes ou fait un seul mouvement, je lui explose le crâne ! Alors maintenant vous nous laissez passer !

— Commandant ? demande un soldat nazi.

— Laissez-les passer !

Tous les soldats s'écartent, j'ordonne à mon otage d'avancer, sans baisser mon arme. Après une heure de marche, nous arrivons enfin à la sortie du camp, tous les soldats sont à l'affût d'une quelconque défaillance pour pouvoir me toucher, mais c'est impossible étant donné que je fais en sorte de bien rester derrière mon otage.

— Nous sommes arrivés... Pouvez-vous me relâcher ? me demande Mengele d'une voix faible.

— Certainement pas ! Vous êtes maintenant un prisonnier de guerre.

— Vous êtes une résistante ?

— Fermez-la et avancez ! Y a-t-il une voiture ? je lui demande.

— Oui, voici mes clés.

— Parfait, allons-y.

Lorsque nous arrivons devant la voiture, j'ouvre le coffre, avant de regarder mon otage droit dans les yeux.

— Montez ! je lui ordonne.

— Quoi ? Non ! Je...

Je place une nouvelle fois mon revolver sur sa tempe.

— J'ai dit montez...

— Attendez ! Je sais que vous avez pris des documents sur Auschwitz et je sais aussi que vous avez pris tous mes croquis qui concernent mes expériences ! Cela ne vous suffit pas ?

— Je vous l'ai dit, vous êtes un prisonnier de guerre.

Sans que je puisse comprendre quoi que ce soit, les nazis font feu sur nous. Je décide de me baisser, tout en fermant le coffre, mais Josef reste debout, plusieurs balles le touchent. J'ouvre alors la portière de la voiture, entre dans le véhicule, démarre celui-ci et roule jusqu'à ce que je sème les nazis.

A  Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. CorrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant