A Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. Corriger

Chapitre 18.

PDV : Rania 

Mon voyage aura duré quatre jours et jour nuits. Enfin arrivée à Qadesh, je découvre l'immense endroit. Les Hittites sont armés jusqu'aux dents et étant donné que c'est bientôt la fin de la nuit, je sais que je ne peux pas agir. Je me rapproche à pied pour analyser et observer mes ennemis, mais surtout pour trouver le point faible de la forteresse. Lorsque j'atteins le sud-est de la forteresse, je découvre une petite faille qu'aucun garde ne surveille. Terminant mon inspection, je prépare mon intrusion. En arrivant, je remarque qu'il y a des tonneaux remplis de goudron, sachant qu'il est extrêmement inflammable et que l'entrée principale est faite de bois, je pourrais m'en servir pour faire diversion. Je commence à chercher des silex pour allumer un feu, puis retourne à mon « camp » pour pouvoir me reposer. Lorsque la nuit tombe, je m'approche des tonneaux avant de les renverser délicatement pour éviter d'attirer l'attention.

Alors que le goudron coule jusqu'à la porte, je prends mes silex et les frotte ensemble pour créer une étincelle et donc allumer une flamme. Au bout de dix minutes, une flamme apparaît enfin, je m'éloigne le plus rapidement possible, le feu arrive très vite à destination et se propage à une vitesse incroyable.

— Au feu ! Au feu ! crie un garde hittite.

Tous les gardes arrivent à destination, ils sont tous armés d'un seau rempli d'eau pour éteindre l'incendie. Profitant de la panique, je me rue vers la faille. Je sais que maintenant qu'il ne me restait que quelques minutes avant qu'ils ne réussissent à maîtriser les flammes.

Après avoir franchi la petite faille, je me précipite vers l'immense palais qui sert sûrement de quartier général. Sachant que c'est le bâtiment le mieux gardé, je choisis d'y accéder par le toit, c'est assez simple à escalader, mais le bâtiment est très haut. Arrivée à une fenêtre, je l'enjambe facilement et entre dans une pièce inconnue. J'entends des ronflements et grâce à la lumière de la lune, je distingue une immense table de guerre, je fais une petite inspection et découvre qu'ils veulent envahir l'Égypte. Et encore à côté, je vois plusieurs parchemins expliquant leur façon de procéder, leur nombre. Mais alors que je regarde un parchemin, je sens quelque chose sur mon dos et une voix d'homme retentit :

— Qui êtes-vous ?

Sentant l'adrénaline pulser dans mes veines, je me retourne d'un coup sec, avant de faire voltiger l'arme que l'homme pointait dans mon dos sur le côté, grâce à mon jeu de jambes. Je fais facilement tomber mon adversaire sur le dos, avant de me mettre ensuite à califourchon sur lui et l'assommer d'un coup de manche de mon épée. Je prends tous les parchemins et la carte de la forteresse en main et descends du bâtiment. En m'aidant de la carte, je trouve très facilement l'approvisionnement, de la nourriture et des armes.

Il y a du foin pour les bêtes et une torche pour illuminer la pièce, j'éparpille le foin un peu partout et à l'aide de la torche, je brûle tout. Je sors ensuite le plus rapidement possible du bâtiment, mais alors que je m'enfuis, je vois une cage et découvre une femme avec une petite fille à l'intérieur. Elles prennent peur en me voyant approcher.

— Me comprenez-vous ? je leur demande d'une voix douce.

La petite fille s'approche des barreaux avant de me répondre d'une voix tremblante :

— Vous venez nous sauver ?

Je scrute l'environnement et vois des clés sur un plan de travail, je déverrouille la cage et l'ouvre.

— Venez, vite ! leur dis-je.

Elles comprennent vite que je veux leur liberté et me suivent. Nous nous dirigeons en courant vers la petite faille, mais une flèche touche la femme en plein dos.

— Mère !

Je me retourne et découvre qu'il y a des gardes à notre poursuite, je me précipite vers la femme, elle me dit d'une voix pleine de douleur :

— Sauvez ma fille...

— Non, mère ! Je ne partirais pas sans vous !

— Il le faut...

Voyant qu'on n'avait plus beaucoup de temps, je prends la petite fille dans mes bras.

— Non ! Je veux rester avec ma mère ! Vous n'avez pas le droit !

Ne l'écoutant pas, je la prends de force et l'emmène, pendant que les Hittites massacrent sa mère sous ses yeux. Nous sortons par la faille et nous nous dirigeons vers le camp.