PDV : Ramsès
Dans la même journée.
Assis sur mon lit, je réfléchis à ce qui s'est passé au banquet d'hier soir avec la douce Rania. Cela fait longtemps que je n'ai plus ressenti ce sentiment, en tout cas pas depuis la disparition de Néfertari, ma belle Néfertari. Depuis qu'elle est partie, je me suis promis de ne plus jamais ressentir quoi que ce soit pour une femme, jusqu'à ce que cette belle étrangère arrive. Je suis très vite sorti de mes pensées lorsque j'entends quelqu'un entrer dans mes appartements, je lui fais comprendre que je ne suis pas d'accord pour qu'on me dérange, mais voyant son expression gênée, je lui fais signe de la tête qu'il peut prendre la parole.
— Veuillez m'excuser, votre majesté, vos conseillers veulent impérativement vous voir.
— Pourquoi les conseillers veulent-ils me voir ?
— On ne m'a absolument rien dit, tout ce que je sais est que cette situation est de la plus haute importance.
Je soupire, agacé, lui fait signe de la main qu'il peut disposer, celui-ci se prosterne avant de partir de ma chambre. Je frotte mes yeux et me lève irrité. Arrivé à la salle du trône, je vois en effet qu'il y a tous mes conseillers, y compris Névia et Isis-Néféret. Je me dirige tout droit sur mon trône.
— J'espère que vous avez une excellente raison pour m'avoir dérangé.
— Nous sommes désolés pour le désagrément que nous vous avons causé, Grand Pharaon, mais nous avons reçu un parchemin tôt dans la matinée disant que les Hittites sont au bord de nos frontières, expliqua Imhotep.
Je fronce les sourcils, comprenant que la situation est en effet très grave, je lui tends la main et Imhotep me donne le document. Je remarque rapidement une tache de sang placée au milieu du parchemin, signe qu'il est arrivé quelque chose de grave à mes éclaireurs. Je lis rapidement le contenu avant de regarder tous mes conseillers.
— Pourquoi n'ai-je pas été prévenu de ce problème ? je demande, furieux.
— Nous avons cru pouvoir contenir les Hittites, mais ils ont été plus...
— Dans combien de temps franchiront-ils nos défenses ?
— Nous n'avons aucune idée, Grand Pharaon, mais...
Je tape du poing sur l'accoudoir de mon trône, avant d'annoncer d'une voix menaçante :
— Eh bien, veuillez trouver un moyen de savoir, ou sinon je vous jetterais moi-même aux crocodiles !
— Grand Pharaon, je vous en prie, calmez-vous... réponds Imhotep. Vous savez très bien que nous ne connaissons aucunement leurs défenses. Je comprends tout à fait qu'ils ont déclenché la guerre en entrant sur vos terres, mais il suffit qu'ils nous tendent un piège, et alors...
— Je le sais bien Imhotep, mais je ne peux pas non plus laisser passer cela ! C'est inconcevable !
— Si seulement on avait des plans de leurs positions, on pourrait les battre très facilement, mais nous n'avons rien du tout ! Réponds Imhotep. Mais vous savez, comme moi, que les Hittites sont des guerriers coriaces et puissants !
Une seconde fois, je soupire, excédé par cette situation. Je vois ma femme blanchir subitement, je lève un sourcil ne comprenant pas ce qui lui arrive, et avant que je puisse lui poser une question, elle s'écroule par terre, inconsciente. Névia se précipite vers elle pour la ranimer, mais cela ne fonctionne pas.
— Appelez un guérisseur ! j'ordonne aux gardes inquiets.
Ils se précipitent hors de la salle du trône, après quelques instants seulement, un guérisseur arrive sur les lieux, voyant son expression détresse, je comprends rapidement que c'est extrêmement grave.
— Nous devons immédiatement l'emmener dans ses appartements, Grand Pharaon.
J'acquiesce avant de demander calmement à Névia :
— J'aimerais que vous demandiez à Rania de rester auprès de sa majesté la reine.
— Oui, Grand Pharaon me répond Névia avant de se prosterner face à moi.
Quant à moi, je porte la reine dans mes bras et l'emmène dans ses appartements, arrivés dans la chambre, je la dépose sur le lit, la couvre de sa couverture en peau de lion et patiente.
Tout à coup, Névia entre dans la chambre complètement apeurée :
— Elle n'est plus là !
— De qui parlez-vous ?
— Rania a disparu ! Elle a laissé une lettre disant qu'elle partait pour récupérer les plans des Hittites qui se trouvent actuellement à Qadesh !
Je suis pris d'une soudaine angoisse et de colère. Je sors rapidement de la chambre de la reine et du palais, je me dirige vers les écuries et vois qu'il manque en effet un chameau.
— Préparez immédiatement mon char de guerre ! j'ordonne, furieux.
— Grand Pharaon ! Vous ne pouvez pas partir ! dit soudainement Névia en panique.
— Et pourquoi pas ?
— Nous avons besoin de notre pharaon ! Votre femme a besoin de vous !
Je grince des dents sachant pertinemment que Névia a raison.
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A Travers le temps. Tome 4. L'âge Des Pharaons. Corriger
FanficRania est une femme discrète et observatrice, mais elle ne sera pas gâter par la vie, car elle vécut la seconde guerre mondiale. Elle vécut le camp de concentration d'Auschwitz, mais aussi les Américains qui la libérèrent. Mais ce qu'elle ne sait pa...