Serendipity n°34

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17 octobre 1949

Wow, journal, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit, à vrai dire, je n'en ressentais pas le besoin quand tout se passait bien dans ma vie, quand je n'étais pas tourmenté par tous les sujets possibles et imaginables.

Mais bon, en vrai, je ne savais juste plus où je t'avais posé.

En réalité, la seule chose qui se passe bien dans ma vie c'est ma relation avec Taehyung qui est toujours aussi parfaite, aussi merveilleuse...

C'est au café que les choses vont moins bien, enfin.... disons que en ce qui me concerne, les choses ne vont pas si bien, mais les clients sont très tendus par le climat entre notre pays et celui de Taehyung, si bien que plus personne ne parle d'autre chose. Avec Taehyung, nous n'avons jamais parlé d'une quelconque éventualité, pourtant, les rumeurs disant qu'une guerre se préparait étaient de plus en plus intenses, de plus en plus précises... Mais malgré ça, on en parlait pas.

Ca me terrifiait. Jamais encore je n'avais eu aussi peur que Taehyung quitte la maison, là où il était si exposé. Et chaque jour cette peur était croissante.

Parfois, il m'arrivait à la maison de regarder dehors, le chemin qui menait à nos deux maisons... Juste au cas où des policiers ou même des soldats viendrait s'en prendre à nous. 

Taehyung sent bien que je suis bien plus stressé que d'habitude. Et j'aimerais qu'il me rassure, qu'il me dise que tout ira bien. Mais il en est incapable parce que lui non plus n'en sait rien. Je sais que ça le travaille aussi même s'il ne dit rien, je sens bien que la nuit, on se serre l'un contre l'autre plus fort, quand on fait l'amour, c'est beaucoup plus violent, presque désespéré. 

J'ai un tel mauvais pressentiment que ça me tord les entrailles à chaque minutes, chaque secondes...

Je causerais sa perte...

Jin nous a dit à Hoseok et moi hier, qu'il reportait son mariage au printemps prochain pour que la cérémonie puisse se faire à l'extérieur. Apparemment, Jihyo avait insisté sur ce point. Hoseok était un peu plus secret ces derniers temps sur ses projets personnels. Mais je ne pouvais rien dire, car personne n'était au courant pour Taehyung et moi sauf lui. 

D'un accord tacite, on ne parlait pas des projets personnels l'un de l'autre. 

Je refermais mon journal et le rangeais de nouveau dans le tiroir de mon bureau. Le soleil commençait à se lever, ces derniers temps, à cause de ce stress, de cette peur, je ne dors plus aussi bien. 

Taehyung dort encore, je retire mon peignoir et frissonne quand l'air frais de la pièce entre en contact avec ma peau nue. Les quelques petits rayons du soleil percent à travers mes rideaux et donne une douce lumière apaisante dans ma chambre.

Je me glisse de nouveau dans le lit, collant mon torse à son dos. 

Reste avec moi Taehyung... 

J'humais son odeur dans sa nuque et ses cheveux me chatouillaient le nez. 

Bordel. 

Qu'est-ce que je l'aimais... 

L'aimer, c'était comme se noyer et inspirer une grande bouffée d'air en même temps, c'était indescriptible en fait...

Je le sentit bouger, le soleil devait sûrement le réveiller à cause de sa lumière. Il se tourna vers moi, les yeux toujours fermés mais un petit sourire aux lèvres tout de même.

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