Mikrokosmos

Serendipity n°18

2 Aout 1949

Alors que je dormais encore paisiblement, bon ok, je dormais à moitié, j'entendis des pas se rapprocher de moi et la voix grave de Taehyung tout près, vraiment tout près, au dessus de moi pour être précis. 

-Quelle idée de laisser les rideaux ouverts en pleine nuit. -râla-t-il- Kook pousse toi un peu. 

Je me tournais en ouvrant difficilement les yeux, j'eu même pas le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il me poussa lui-même pour venir s'installer dans mon lit. Dans mon lit une place. Avec déjà moi dedans.

Je le sentis frissonner de froid et me prendre toute ma couette sans aucun remord. Je me tournais vers lui, il avait les yeux fermés, bien décidé à se rendormir dans MON lit avec moi. 

-Taehyung pourquoi t'es pas dans ton lit. On a pas de place là... -dis-je en tirant un peu la couverture vers moi.

-Et toi, pourquoi tu laisses les rideaux ouverts ? Le matin le soleil me réveille alors qu'il est super tôt...

-Pourquoi tu répond à ma question par une autre question ? 

-Pourquoi toi tu répond à ma question qui répondait à ta question par une autre question ? 

Je levais les yeux au ciel, il avait tant d'énergie dès le matin ?

-J'aime pas dormir dans le noir, du coup je laisse les rideaux ouverts.

-Ton lit était plus proche que le mien.

Je levais les yeux au ciel encore une fois. Des frissons me parcouraient les cuisses et les bras, j'avais froid, il venait de me réveiller, prenait toute la place et toute la couette... Pfff...

-T'exagères, ton lit est littéralement à un mètre du mien. 

-Bah vas-y alors. Moi je bouge pas.

C'est en soupirant que je commençait à me lever mais il me retint par le col de mon t-shirt.

-Finalement toi non plus tu bouges pas. Tiens je te passe de la couette.

-Trop noble de ta part... -dis-je d'un ton ironique en prenant la couverture d'un coup sec.

-Je sais, on me le dit souvent. Maintenant chut, j'ai du sommeil à rattrapper.

Au bout de quelques minutes dans le silence, j'entendis sa respiration se faire beaucoup plus lente et pourtant, malgré ma fatigue, je ne parvins pas à me rendormir à mon tour. Il étouffa un soupir et passa un de ses bras autour de moi. J'ouvris les yeux pour renoncer à toute tentative vaine de sommeil et me tournais vers lui.

Même endormi, bavant sur MON oreiller, les cheveux en bataille et la trace de l'oreiller sur le front, même comme ça, il arrive à être beau... C'est rageant.

J'extirpais ma main de sous la couverture et lui dégagea quelques mèches de cheveux qui barraient son front. Sa peau était douce et chaude.

-Donc toi, tu abuses des gens dans leurs sommeil ? 

Je sursautais d'un coup en plaquant ma main sur ma bouche, ça n'a pas empêcher ma tête d'heurter violement le mur juste derrière moi. Il me regardait avec un petit sourire espiègle, je ne l'avais pas vu ouvrir les yeux, je pensais dur comme fer qu'il dormait.

-Que- Quoi ?! Mais pas du tout ! C'est pas ce que tu crois ! 

-Qu'est-ce que je suis censé croire ?