Chapitre 7 : Menteuse

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- J'vais pas y arriver !
- Mais si t/p, fais un effort ! Étends tes bras !
- Non, c'est trop dur !


Nous étions à peine rentrés de l'expédition et Jean et moi étions déjà de corvée de ménage. Oui, je sais, après ce qu'il s'était passé entre le Caporal Chef et moi, je pensais aussi qu'il m'aurait peut-être moins eut dans le collimateur, mais ça, c'était avant que je fasse l'imbécile avec Jean sur le chemin du retour.


Alors que j'étais sur ses épaules pour tenter de nettoyer les poutres d'une des granges du QG, Eren entra :


- Oh, Jean, tu as fini par accepter ta condition de poney.

- Eh, la ferme Jaeger tout ça, c'est de ta faute ! Cracha Jean en l'accusant du doigt.

- Ah oui ?

- Ouais, si tu ne m'avais pas piqué ma barre de ravitaillement, je n'aurais pas eu la dalle et je n'aurais pas été cueillir des pommes sans en avoir eu l'autorisation.

- C'est pas vraiment de ta faute, Jean. Les chevaux adorent les pommes, je comprends pourquoi tu n'as pas pu te contrôler. Rétorqua le jeune homme un sourire idiot au lèvres. 


Moi par contre, je n'avais pas l'excuse de mon espèce, pour mon attitude irresponsable. J'avais juste eu envie d'aller d'en cueillir alors que nous étions encore à l'extérieur des murs ; en y réfléchissant, ce n'était pas trop intelligent.


- Bref, on est tous convoqué dans la cours, je suis venu pour dire ça à la base, finit le chatain en nous faisant signe de le suivre.


Alors que nous étions tous en rang dans la cour principal le Major nous annonça la nouvelle : Le Sergent Erstein avait disparu depuis plus de 24h, il y allait avoir une enquête dans tout le QG et nous devions rester dans nos chambres avant d'être potentiellement interrogé.


Beaucoup plus tard dans la journée, alors que je rédigeais une lettre, quelqu'un frappa à ma porte. Je pensais naïvement que c'était Jean qui venait me chercher pour continuer le ménage alors je me contentai de crier « entrez ! » .

Je tournais la tête à l'ouverture de la porte : c'était Levi la fouine. Je rangeai immédiatement ce que j'étais en train de faire et me levai.

Il avança jusqu'à moi :

- Erwin veut te voir dans son bureau, mais avant, je voulais te poser quelques questions.

Il posa une liasse de billets sur la table et au vu de la quantité ; cela devait être le liquide qu'il ne m'avait jamais rendu.


- Cet argent, il vient du sergent, n'est-ce pas ?


Je ne répondais pas.


- Je crois que tu n'as pas très bien compris : quand je te pose une question, tu es dans l'obligation de me répondre. Je suis ton supérieur.



C'était plutôt Hange, mais bon...

- Quelle importance-

- Quelle importance ? T'es idiote ou quoi ? L'homme qui a disparu passait son temps à te tourner autour et en plus t'as mystérieusement laissé 500 balles en liquide ! Tu crois que ce n'est pas suspect ?



Il s'approcha de moi et me leva le menton avec son pouce et son index. Je me laissais faire, et le regardais dans les yeux.
Il me regardait si intensément que j'avais l'impression qu'il pouvait lire dans mon esprit. Je perdais ma concentration pendant quelques secondes. Je le trouvais si beau. Je sentais ma tension s'accélerer et le rouge me monter aux joues. Ce n'était pas le moment, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'il m'avait fait, ses mains, ses caresses et ses baisers. C'était comme si, l'espace de quelques instants, il avait dévoilé une toute autre part de sa personnalité.

La Princesse des Rues  - LEVI X READEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant