La Princesse des Rues - LEVI X READER

Chapitre 39 : Allusions

La première chose que je perçus furent des voix, j'étais tellement sonnée qu'elles paraissaient mélangées et entremêlées . Manquant d'harmonie et déformées comme un rêve angoissant.

Je ne distinguais aucun mot, mon corps me pesait comme si j'avais des courbatures. J'avais l'impression que mon esprit était éveillé mais que mon corps refusait de m'obéir. Je n'arrivais pas ouvrir les yeux pendant mes premières secondes de reprise de conscience.

Dès que mes paupières se levèrent une vive lumière frappa mes rétines encore faibles et soudain tout devenu clair :

Un groupe de personnes dont j'avais un mauvais souvenir se trouvait dans la pièce et je reconnu sans difficulté la voix rauque et grésillante d'un homme qui ne m'avait pas manqué. Une grande femme blonde fut la première à remarquer que j'étais réveillée et s'avança vers moi en informant les autres.

J'avais un très mauvais pressentiment :

- Alors, Princesse bien dormi ? Me demanda-t-Elle en me donnant une tape dans les flancs.

Ce n'était pas agréable mais par chance elle n'avait pas mis de la force dans ses coups.

- Caven, ne la bouscule pas trop.

En regardant autour de moi je me rendis compte que j'étais couchée contre un lit, la dénommée Caven m'agrippa par le bras et me posa grossièrement dessus. Encore un peu secouée je me laissais faire, la joue gauche écrasée contre le matelas.

- Bonjour Kenny, commençais-je en voyant l'homme s'approcher de moi, je peux savoir ce que je fais là ? C'est la deuxième fois que vous m'enlever ça commence à faire beaucoup.

L'homme d'un âge mûre d'éclata de rire et se pencha près de moi. Légèrement nauséeuse, je n'osais pas bouger je me contentais d'attraper les draps entre mes doigts.

- oh, ne t'en fais pas. Je ne suis pas là pour affaire aujourd'hui. Cette opération a une fin plus... personnelle. M'expliqua-t-il.

Personnelle ?

Je ne répondais pas mais continuais à le fixer.

- Eh bien, eh bien, il ne nous manque plus qu'une personne.

A peine avait-il terminé sa phrase que la double porte en bois s'ouvrît . A la vue de l'architecture nous nous trouvions sans doute dans une vieille maison au nord de la capitale.

Un groupe d'homme entra, mon cœur loupa un battement lorsque je vis Levi mains liées tenus par les chiens de Kenny.

Au vue des hématomes sur sa mâchoire et au filet de sang qui coulait de sa joue je comprenais qu'il s'était battue mais, tout comme ce qu'il s'était passé avec Sasha, je doutais grandement que ces hommes en étaient responsables. Il s'était sans doute rendu par lui-même et il les avait laissé gagner .

Kenny leur demanda de l'asseoir sur l'une des chaises tout en saluant le noiraud.

Au même moment la jeune blonde et un autre homme au cheveux brun s'avancèrent vers moi.

- Kenny ! Qu'est-ce-

- Aaah. C'est pour cette demoiselle que tu as accepté de te laisser capturer, je me trompe ?

Le Caporal chef restait silencieux alors qu'il le fusillait du regard.

- Demi-Portion, je t'avais dit de te méfier d'elle.

Non. Il n'allait quand même pas dire que j'étais une traîtresse ? Oui et moi étions dans le même camp. C'était trop risqué.

- Mais qu'est-ce que tu veux Kenny ? Qu'est-ce que ça peut te foutre ?