La Princesse des Rues - LEVI X READER

Chapitre 24 : Le premier

Je me réveillais timidement, c'est avec étonnement que je réalisais que j'avais dormi tout le reste de la nuit sur son torse. Le connaissant, je pensais qu'il en aurait eu marre et qu'il aurait fini par me repousser, mais m'avait laissé.

- Tu as encore 10 min, me dit-il sans tourner la tête vers moi.

Il était déjà réveillé, je ne l'avais pas réalisé car il n'avait pas réagi lorsque j'avais ouvert les yeux en m'étirant. Je me lovai un peu plus contre lui, prête à me faire repousser, par chance, il me laissa faire alors que j'approchais mon visage dans le creux de son cou. Il avait ramené l'une de mes jambes autour de sa taille et dessinait des petits ronds sur ma cuisse avec son index.

- Vous n'avez pas dormi ?

- Un peu, répondit-il en fixant le plafond.

Je regardais son profil en prenant bien soin de humer son odeur, tout chez lui me plaisait même la distance constante qu'il mettait entre nous, même pendant le sexe. D'une certaine manière, cela me rassurait, même si je m'autorisais à tomber amoureuse de lui, il ne valait pas mieux qu'il fasse de même. Enfin, était-il capable de tomber amoureux ? 

On m'avait toujours dit que les hommes n'en étaient que très peu capable et j'en avais eu la preuve de nombreuse fois, notamment avec Erika et Ana.

Je m'avançai vers lui et lui donnai un baiser sur la joue avant de me relever et de m'habiller.

- Il est préférable que je sorte de votre chambre avant que les autres soient levés, expliquais-je en ouvrant la porte ma veste et ma cape à la main.

Nous avions dû monter un camp de fortune ; pour Hange, il était hors de question d'abandonner l'exercice avant l'expédition.

Je déséquipais mon cheval avant de le nourrir quand Sasha me donna une tape sur le postérieur. Je sursautais et me retournais.

Elle me bloqua entre elle et ma monture en me regardant d'un air menaçant :

-Sash-

- T'es fière de toi, j'espère ?

Je blêmis d'angoisse ; est-ce qu'elle....

- Tu ne m'as pas rendu mes barres de ravitaillement avant qu'on ne se sépare hier, j'ai crevé la dalle toute la matinée !

Je soufflais, soulagée en lui tendant sa nourriture.

- Sasha, si tu devais choisir entre me sauver la vie et sauver un sac de provisions : tu ferais quoi ?

- Ne pose pas de question qui pourrait nous mener à une crise familiale, répliqua-t-elle en dévorant son snack.

Je vois.

Le campement faisait peine à voir, la moitié de nos équipements étaient parti en fumée dans le brasier de la veille. Le soir venu, nous étions rassemblés devant un feu de camp que Jean et Armin avaient allumé.

Je partis chercher à boire quand je croisais Mikasa et Sasha, les filles décidèrent de m'accompagner.

- Je sais que ce ne me regarde pas, mais, fit Mikasa plantant ses yeux dans les miens, tu pourrais avoir mieux.

Je la regardais, les yeux ronds.

- Pardon ?