La Princesse des Rues - LEVI X READER

Chapitre 35 : Rejet

Le Major frappa une seconde fois à la porte avec insistance, Levi posa sa main devant ma bouche pour s'assurer que je ne dise rien et coupa l'eau ruisselante. Dans la panique, je me cambrais alors que ses mouvements de bassin ne suivaient pas le mien. Un grognement violent s'échappa de ses lèvres alors que je me contractais pour le pousser vers la sortie.

Son étreinte maladroite devenait douloureuse, il le comprit et sortie de mon corps, malheureusement les frictions furent pénible et sous le coup de la surprise et je lui donnai un coup de tête accidentelle. Nous tombâmes tous les deux à genoux : dans la chute il prit soin de maintenir sa main sur ma bouche et de me tenir par la taille pour ne pas que je me cogne et m'ouvre le crâne contre le rebord de la baignoire. Je devais saluer sa vivacité d'esprit et ses réactions engageantes.

- Levi est-ce tout-va bien ? S'inquiétait Erwin qui devait nous avoir entendu glisser.

- Ouais, j'arrive ! Répondit Levi, feignant l'indifférence.

- Je t'attends dans mon bureau amène l'un des membres de ton escouade : il faudra envoyer un messager.

Il attendit un certain moment avant de sortir de la salle de bain, je le suivais en attrapant une serviette pour me sécher quand j'arrivais dans sa chambre, il était déjà à moitié rhabillé :

- Tu devrais remonter, me dit-il froidement.

Je ramassais ma robe de chambre restée sur le tapis devant la cheminée et l'enfilais ignorant son ton glacial. Je savais que la frustration sexuelle pouvait rendre hargneux, mais il dépassait l'entendement, comme d'habitude.

Je partis sans rien lui dire, il n'avait pas l'air ouvert au dialogue. C'était peut-être le fait d'avoir presque été surpris par Erwin qui lui avait foutu un coup au moral et je ne comptais pas me disputer avec lui.

Le lendemain, je me réveillais en partie directement en direction du mess, la nuit avait été haute en émotions et seulement 24h après avoir été prise pour une bête de foire, je marchais en public face à la lumière du jour aveuglante.

Un silence gênant s'installa quand j'entrais dans la grande salle.

Je slalomais entre les tables avec mon plateau, je pouvais entendre des murmures lorsque je dépassais certains groupes. Un peu perturbée, je sursautai quand Connie posa sa main sur mon avant-bras de se décaler pour me laisser m'asseoir à côté de ma sœur.

Sasha me sourit et prit mon petit pain sans même me demander la permission ; alors que je tentais de lui reprendre, nous fûmes bousculées par deux soldates qui ramenaient leur plateau aux cuisines.

Ma sœur, qui s'était pris un coin de plateau en fer, réagit immédiatement :

- Aïe, hey faites attention !

- Oh, désolée, Sasha, souffla la soldate aux cheveux noirs en la regardant.

Elle n'avait pas l'air désolé du tout. Elle et son amie repartir en rigolant, j'étais sur le point de me lever pour leur rendre la monnaie de leur pièce, mais Jean m'en dissuada :

- T'inquiètes t/p, on va les mater à la régulière. Fit-il en haussant le ton pour qu'elles l'entendent.

Au cours de la journée, je me rendais compte que c'était Sasha qui subissait les représailles de mon identité. Même si la grande majorité des soldats n'avaient que faire de ce qu'il s'était passé, l'autre minorité ne se gênait pas pour faire des remarques à ma sœur. Je n'avais pas d'explication logique à cela, mais ça m'agaçait même si Sasha s'en moquait royalement.