La Princesse des Rues - LEVI X READER

Chapitre 15 : Exfiltration

Je fis mes bagages et partis dans la nuit avant glisser une lettre sous la porte de Sasha pour lui dire que je retournais temporairement dans la capitale pour régler une urgence.

Levi m'aida à monter dans la stupide charrette qui allait m'emmener dans cette stupide ville. Il allait me lâcher, mais je le retins par la main :

- Caporal, pourquoi ?

- Tch, parce que t'es une sombre idiote, rétorqua-t-il avant de se défaire de ma prise.

J'arrivais en ville en milieu de journée. Je marchais sur mon chaperon sur la tête dans les ruelles de mon quartier. Les petites boutiques étaient ouvertes et les vendeurs de fruits venaient d'installer leurs stands. L'animation et l'ambiance de la capitale m'avaient un peu manqué et contrastaient avec l'ambiance stricte du QG.
Je sortais de l'artère principale pour atteindre ma rue. Mon immeuble abritait un salon de thé, je passais devant et fit signe à la serveuse avec qui j'avais sympathisé depuis mon emménagement. Elle me saluait d'un chaleureux geste de la main en me regardant passer.

Dès que j'ouvris la porte de chez moi, l'odeur des pommes de terre rôties vint chatouiller mes narines alors que Simon, 5 ans sauta dans mes bras avec enthousiasme.

- T/p ! Maman ! T/p est rentrée ! S'écria-t-il alors que je le pris dans mes bras.

Sa mère, Lisa, ma courtière sortie de la cuisine qui se trouvait à côté de l'entrée. Simon descendit de mes bras pour rejoindre son frère de deux ans, Jan à la table de salle à manger, juste en face de la porte d'entrée, devant les escaliers qui menaient à mes appartements.

- T/P ?! S'interrogea la blonde aux cheveux ondulés en me regardant.

Elle me prit dans ses bras puis recula pour me donner une gifle, surprise, je mis ma main sur ma joue. Le karma en avait vraiment après moi et cela n'annonçait rien de bon.

- Pourquoi t'es partie aussi longtemps ? Questionna-t-elle, en croisant les bras sur sa poitrine habillée d'un tablier bleu.

- Je t'ai prévenu-

- Je n'en ai rien à faire de tes lettres ma grande ! On commence à manquer d'argent ! Je te rappelle que c'est toi qui payes l'éducation du petit !

Se plaignait-elle avant de souffler de me dire :

- Monte tes valises et viens manger : tu dois avoir faim.

Je m'exécutais, je m'assis à côté de Simon qui m'inondait de questions en me montrant les dessins qu'il venait de faire. J'ébouriffais sa crinière châtain en le complimentant. Lisa nous servit à manger dans les assiettes en porcelaine blanches usées par le temps.

- T'as quand même réussi à t'en faire quelques-uns ? Me demanda-t-elle en remplissant mon verre d'eau.

Je lui tendis 40% de ce que j'avais gagné.

- C'est tout ? Qu'est-ce que t'as fait pendant tout ce temps ?

J'évitais sa question en laissant parler son fils, mais je savais qu'elle n'était pas satisfaite. Je ne pouvais pas lui dire la vérité, elle me trahirait sans aucun doute. Si mes péchés étaient la luxure et la colère ceux de Lisa étaient sûrement l'avarice et l'envie. Elle vendrait n'importe qui pour le moindre sous ; c'était peut être pour ça qu'elle était une gestionnaire performante.