La Princesse des Rues - LEVI X READER

Chapitre 16 : Ackerman

Deux jours s'étaient écoulés depuis mon entrevue avec le caporal-chef et à présent, je devais le retrouver dans sa chambre d'hôtel, à deux kilomètres de chez moi. Je déambulais dans les rues pavées portant une robe blanche habillée d'un par-dessus bleu qui se nouait en corset en dessous de la poitrine. Au-dessus, je portais une cape noire nouée sur mes épaules. 

Lorsque j'entrais dans l'auberge, le gérant m'indiqua le numéro de chambre du Caporal. Je frappais 4 fois comme il me l'avait demandé. Il ouvrit, le haut de sa chemise était déboutonné et il ne portait pas son habituel foulard : je pouvais apercevoir ses clavicules. Comment de simples clavicules, pouvaient-elles me donner envie d'enlever ma robe ?

Reprends-toi, idiote.

Il me laissait entrer, forte heureusement, il ne pouvait pas lire dans mes pensées, pensées qu'il ne cessait d'occuper.

Je lui donnais le rapport et récitais ce que les hommes m'avaient dit ces deux derniers jours, en soit il n'y avait pas grand-chose.

- Ça fait plusieurs fois que Trost et Caranes reviennent, déjà la dernière fois les rumeurs venaient de là-bas. Constata-t-il en relisant mes notes, assit en face de moi sur un fauteuil en cuir camel.

- Il y aurait aussi une brigade spéciale qui aurait été enrôlé par cet homme du district d'Utopia et... j'émis une pause en le regardant dans les yeux, le chef s'appellerait Kenny Ackerman.

Les yeux de Levi s'écarquillèrent, il avait l'air soudainement inquiet. Il tritura les feuilles papier en regard dans le vide, son teint pâle d'origine était devenu livide.

- Pourquoi, cet homme a le même nom de famille que vous ? Demandais-je, en me rendant compte qu'il partageait aussi le même nom que Mikasa.

Pourquoi je ne le réalisais que maintenant ?

- Est-ce que les hommes qui tu as questionné sont des personnes de confiance ? Est-ce que ton nom pourrait arriver aux oreilles de Kenny ? Me demanda-t-il d'un ton sec.

Je restais silencieuse, je me demandais ce qu'il se passait. Il se leva et commença à tourner autour du fauteuil sur lequel il était assis en passant sa main sur sa nuque : il semblait stressé.

- Honnêtement, je ne sais pas... Pourquoi ?

- Kenny l'égorgeur, ça te dit quelque chose ?

Je hochais la tête pour lui dire oui, en croisant mes jambes et déposant mes mains sur mes genoux, je me sentais soudainement un peu nerveuse.

- Mais ce n'est qu'une légende urbaine, non ? Questionnais-je, en le regardant faire les cent pas.

Il se figea et planta ses yeux dans les miens, sa panique commençait à se transférer sur moi, je sentais mes cheveux s'hérisser sur ma nuque :

- Non. J'ai vécu avec lui dans la ville souterraine quand j'étais gosse.

- Vous avez vécu dans l'infra-cité ?

Il me regarda longuement et parti de faire du thé avec les affaires qu'il avait posé sur la commode à côté de la salle de bain, il m'apporta une tasse fumante quelques minutes plus tard.

- Après le décès de ma mère, je me suis retrouvé seul et sans rien et Kenny m'a recueilli. C'est lui qui m'a appris à y survivre, mais il est parti quand j'étais ado. C'est un homme extrêmement dangereux et il mérite bien son nom...

Je ne savais pas quoi faire avec ces informations, il venait de m'avouer qu'il avait grandi dans la misère, qu'il avait été élevé par un célèbre tueur en série et qu'il avait probablement des mommy's issues. J'étais perplexe. C'était trop d'information d'un coup, mais je commençais à comprendre pourquoi il avait l'air d'avoir eu un coup de cœur pour Simon.