Chapitre 45 : Déraison

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Après la tragédie qui priva le Bataillon d'Exploration d'une grande partie de ses escouades, le recrutement de nouveaux soldats fut la priorité de l'unité. Une cinquantaine de recrues avaient été accueillis en urgence et nous, tous avions été réquisitionnés pour leur présenter les lieux.

Le décalage de la sortie extra-muros m'obligeait à retarder mes manigances.

Cela signifiait donc que j'étais en danger et que je devais trouver un moyen de me protéger et empêcher le major de porter un quelconque soupçon sur moi.

Le quartier général du Bataillon n'avait rien d'un palace, mais heureusement grâce au Caporal Chef, il était toujours d'une propreté immaculée. Jean et moi étions en charge de faire visiter l'atelier et l'armurerie aux nouveaux arrivants. La journée fut longue et ennuyeuse en plus de ça, je passais mon temps à regarder par-dessus mon épaule, j'avais peur que mon temps soit compté.

Je devais absolument trouver un moyen de sauver ma peau et surtout d'exécuter les ordres.

- Tu m'as l'air bien penseuse ! S'exclama Jean alors que je fermais l'atelier à clés.


Je me retournais et l'observais appuyé contre un pilier en bois à quelques mètres de moi. Il était vraiment joli garçon, un peu bruyant sur les bords avec un humour douteux mais joli garçon. J'appuyais un peu trop mon regard et il prit cela pour une invitation à s'approcher de moi, je fis comme si de rien n'était le contourna en partis en direction du préau.

Faire revenir Levi vers moi était l'une de mes priorités et je savais très bien que pour faire revenir un homme, il fallait lui faire croire qu'on n'avait pas besoin de lui. Il était temps pour moi d'arrêter d'avoir peur et de reprendre mes anciennes habitudes.

Arrivée sous le préau de la cour Est, Jean et moi, nous retrouvâmes face à une pile de caisses en bois.

- Allez, t/p, on doit les ramener dans la réserve à côté du mess ! M'indiqua-t-il en attrapant l'une d'elle.


Je louchais en regardant les dizaines de caisses entreposées grossièrement devant nous, ce genre de travail, c'était plutôt pour Mikasa et force surhumaine.

- Vas-y pose en une au-dessus ! Me demanda-t-il, en désignant celle qu'il avait dans la main du menton.


Je m'exécutai, complimentant sa dextérité.

Je le suivis avec une seule caisse dans les bras, nous arrivâmes dans la réserve où plusieurs soldats étaient en train de ranger les nouvelles livraisons.

Jean déposa ce qu'il tenait dans un coin.

- Je ne m'en étais jamais rendu compte, mais t'es sacrément musclé, louais-je.


Ses joues virèrent au rouge et il commença à bafouiller, c'était vraiment mignon. Je sortis dans la pièce en riant. Durant tout le reste de la journée, il fit tout pour trouver une excuse et venir me parler, j'ai entamé le même processus avec Eren et Armin et deux jours plus tard ces trois – adorables- idiots me suivaient partout.

Je continuais mon petit numéro avec certains soldats que je voyais tous les jours dont Alex. Je ne savais pas pourquoi, mais mon étrange don faisait encore plus effet que d'habitude ou alors, je n'y avais fait plus attention à cause Levi.

En l'espace de trois jours, j'avais reçu des avances d'une dizaine de soldats, l'une des nouvelles recrues m'avait même apporté des fleurs.

Évidemment, cette attention avait regonflé les mauvaises parties de mon ego et je commençais d'être à nouveau aspirée par ma propre spirale de vanité.

La Princesse des Rues  - LEVI X READEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant