Chapitre 61 : Illusions

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Cela faisait pratiquement 4 heures que t/p était partie, Levi ne l'avouerait jamais, mais il était très inquiet de la savoir seule dans cet endroit aux mains d'Edward Vostros. Comme d'habitude, le bataillon avançait à tâtons et devait faire des plans instables pour s'en sortir. Il n'avait pas caché son mécontentement à l'idée de mettre t/p à nouveau en danger, cependant, il ne voulait pas contredire les plans d'Erwin qui s'avéraient souvent être efficaces.

Il en était à sa cinquième tasse de thé et la fenêtre ne s'était toujours pas ouverte. Une partie de lui était soulagée, l'autre était terrifiée, et si il était quand même là et qu'elle ne lui en avait pas fait part ?

Comme d'habitude, ses pensées devinrent floues et décousues dès qu'elle lui venait à l'esprit. Il se massa les tempes en tentant de reprendre ses esprits, il se haïssait de perdre le contrôle dès lors qu'elle apparaissait dans sa conscience.

Il avait le sentiment que cette histoire allait mal se terminer, en ce qui concernait Vostros, T/p et tout le reste.

Le Bataillon avait été paralysé par une force invisible et malgré les dizaines de pistes qu'ils avaient pu déterrer aucune ne menait vers une fin et encore moins vers une victoire. Peu importe leurs efforts il semblait que cette fois, l'armée s'était fait des ennemis coriaces et réfléchis. Personne n'en sortirait indemne, il le savait, il savait également qu'en tant que Caporal il était en première ligne pour se prendre les balles de l'ennemi.

C'est à 14h50 qu'il vit du mouvement de l'autre côté de la rue. Il resta aux aguets pendant un moment, se dissimulant entre les deux fenêtres du séjour.

Il ne s'en rendait pas compte, mais ses mains tremblaient, savoir qu'elle était dans une pièce avec ce sale type le dégoutait au plus haut point.

Il inspira profondément : ce n'était pas le moment de perdre ses moyens. Sa capacité à garder sa concentration était son atout majeur lors des conflits, il devait suivre cette ligne de conduite et ne pas la perdre de vue.

Il vérifia son équipement rapidement avant d'ouvrir à son tour la fenêtre. D'un geste simple, il planta ses grappins dans les chevrons du toit, avant de se donner de l'impulsion pour voltiger jusqu'à la bordure de la fenêtre. La discrétion était de mise, Vostros ne devait pas l'entendre arriver, car cela pouvait mettre t/p en danger.

Il se logea entre le toit et la fenêtre, de là, il les entendit parler :

- Alors t/p, tu fais des vacations à Krovla ?

- Assis-toi, mets-toi à l'aise.

- On est bien loin du confort de la Capitale, n'est-ce pas ?

Pourquoi est-ce qu'ils se parlaient comme s'ils se connaissaient ? 

Les doigts du Caporal se resserrèrent autour de ses armes et sa mâchoire se contractait.

Et si Erwin avait raison ?

Guidé par sa colère, il entra dans la pièce en donnant un violent coup de pied dans la fenêtre coulissante.

Alerté par le bruit, Edward fit un bond du lit sur lequel il était assis et recula vers t/p.

- Mais ne serait-ce pas le célèbre Caporal Chef Levi ? S'exclama le blond.

Il eut à peine le temps de finir sa phrase que Levi s'approcha de lui, une arme blanche à la main. Edward, prit au dépourvu fit la seule chose qui lui vint à l'idée, il attrapa t/p. Cependant, elle ne se laissa pas faire, mais la distance qui les séparait avait considérablement rétréci et le noiraud s'arrêta dans sa course par peur de blesser la jeune femme.

La Princesse des Rues  - LEVI X READEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant