Chapitre 60

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Livai



Si j'avais eu bon espoir de pouvoir travailler en paix ce soir, c'était sans compter sur les emmerdeurs qui vivaient au bataillon...

《Livai je sais que j'ai dit que je n'interviendrais pas dans ton travail, mais c'est déjà la huitième fois cette semaine qu'un soldat se retrouve à l'infirmerie après un de tes entraînements. J'ai également deux hommes qui souhaitent être transféré à la garnison.

- Qu'est-ce que ça peut me foutre?

- C'est par rapport à Alice Stone?》

J'abattis mon poing sur la table en le foudroyant du regard.

《Ne prononce pas son prénom.》

Il me regarda en silence.

《Lorsque tu as décidé de te mettre en couple je ne suis pas intervenu car je n'y voyais aucun mal, mais depuis qu'elle s'est blessé tu l'empêches de reprendre les entraînements et la garde enfermer dans l'infirmerie. La garder éloignée du danger ne l'aidera pas à guérir.

- Si tu es venu me casser les couilles à propos de cette histoire, tu connais la sortie.》

Loin de partir, Erwin vient s'asseoir sur la chaise en face de mon bureau.

《Alice est un sacré bout de femme.

- Je sais.

- Elle est vraiment déterminée et spontanée.

- Je sais.

- Tu ne peux pas lui en vouloir d'agir pour ce qui lui semble juste.》

Je pris une gorgée de thé et laissais mon regard se perdre dans la tasse.

《Je ne suis pas assez fort pour la protéger de la mort, en revanche je peux l'empêcher de s'y exposer.》

Si elle reprenait les entraînements maintenant elle serait rétablie d'ici au printemps et pourrait participer à la prochaine expédition. Elle était trop idiote et bornée pour se rendre compte de quand il fallait abandonner et battre en retraite. Si je la laissais faire elle sacrifierait sa vie pour sauver un scarabée.

Je pris ma tête entre mes mains.

Tous finissaient par mourir. Tous ces soldats qui perdaient la vie à chaque expédition et dont les corps venaient remplir les cimetières pour les plus chanceux. J'étais débile de penser que l'extérieur serait différent des bas-fonds. Par ma faute Furlan et Isabelle étaient morts. Je n'avais pas su les protéger et leur absence me le rappelait tous les jours, cependant Alice n'était pas morte et je pouvais encore retarder ça.

《Livai je ne peux pas te laisser l'enfermer, j'ai besoin de toutes les forces disponibles dans cette guerre et Alice est un élément important.》

Je levai ma tête vers Erwin, mais avant que je puisse reprendre la parole, les portes de mon bureau s'ouvrirent en grand.

《Ah je savais que tu serais ici Erwin!hurla un 2ème invité surprise en entrant à la voler dans mon bureau.

- Hanji pour quelle raison me cherchais-tu?

- Pour me plaindre des soldats qui venaient me vider mes réserves de plantes énergisantes à cause d'un certain nain, mais laisse tomber. Ça parle des sentiments de Shorty!? déclara-t-elle en prenant une chaise pour s'asseoir en face de moi.

Je les dévisageai à tour de rôle, le regard noir. Ces imbéciles n'avaient rien de mieux à faire que de traîner dans mon bureau! Sans parler de la boue séchée que l'autre grande tige avait éparpillée à sa suite en entrant. Ses cheveux luisaient à la lumière des torches et plus je l'observais plus il me semblait apercevoir du mouvement dans ces derniers. Des miettes du repas de ce midi étaient d'ailleurs accrochées à ses vêtements qu'elle n'avait pas l'air d'avoir changé depuis une semaine.

LivaixOC Les ailes de la véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant