Chapitre 66 🔞

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Je t'aime Alice...

Alors que je marchais parmi les rangées de réfugiés pour regagner le poste médical où Erick devait se trouver en ce moment, les dernières paroles que Livai m'avait adressé se répétaient à l'infini dans ma tête.

Je t'aime Alice...

Est-ce que le stress m'avait provoqué des hallucinations auditives? J'étais peut-être réellement en train de perdre la tête? Ou alors mon subconscient avait modifié la réalité pour me faire entendre des trucs?

Quoiqu'il en soit sur le coup je n'avais pas su répondre à Livai. Mon cerveau m'avait lâché et à part le regarder les yeux grands ouverts, aucun mot n'avait été capable de passer la barrière de ma bouche. De tous les scénarios possibles, celui ou Livai me faisait sa déclaration n'avait jamais été au menu du jour.

En même temps qu'est-ce qui lui avait pris de faire sa déclaration aussi soudainement!? Jusqu'à ce matin j'aurais été prête à parier qu'il me détestait mais voilà que maintenant il me déclarait son amour! Peut-être que c'est lui qui avait perdu la tête... À moins que ce ne soit toujours moi...

《Alice je viens de finir avec la vérification. Je devrais revenir y faire un tour dans deux jours mais en attendant je peux partir. Est-ce que ça va tu es toute rouge?m'apostropha Erick quand j'arrivai à son niveau.

Je cessai de fixer le sol et le rejoins.

《 Moi? Bien sûr que je vais bien! Surtout maintenant que je t'ai retrouvé.

- N'essaie pas de me faire croire ça alors qu'il y a quelques minutes tu pleurais toutes les larmes de ton corps, déclara-t-il en venant m'ébouriffer les cheveux de sa main valide.

- Je vais bien vraiment, fis-je en souriant faiblement.

- Tu as le droit de ne pas bien aller. On vit dans une époque où personne ne te reprochera de ne pas être bien.》

En quelques mots, un nouveau poids quitta mes épaules. Le fait qu'il y a à peine une heure j'étais condamnée à vivre dans un monde sans lui me paraissait soudainement irréel...

《Vu la tête que tu tirais en arrivant tu dois avoir un paquet de choses à me raconter, mais d'abord quittons cet endroit qui me donne le cafard, déclara-t-il avant de partir chercher le livre qui lui avait été donné.

Après avoir dit au revoir à ses voisins d'emplacement, on se rendit ensemble à l'extérieur du camp pour monter à bord d'une calèche en direction du district d'Ehrmich.

Erick étant un civil je ne pouvais pas le rapatrier au bataillon. Comme il était sévèrement blessé et que sa blessure était récente, je ne pouvais pas non plus lui louer un appartement pour personne automne et l'abandonner à l'intérieur.

C'est pour cela que mon choix se porta sur un hôtel présent à Ehrmich dont la spécialité était l'accueil de personnes aux mobilités réduites. Dans cet hôtel un membre du personnel était chargé de venir voir au moins deux fois par jour les résidents pour s'assurer que tout allait bien. Un médecin et deux infirmières se trouvaient également sur les lieux pour s'occuper des blessés et un système de sonnette avait été mis en place dans chaque chambre en cas de problème.

Le mieux aurait été que je reste avec lui pour subvenir moi-même à ses besoins, mais je restais un membre actif du bataillon et ne pouvais pas m'absenter trop longtemps. Quand bien même j'étais blessé.

Je mis donc la main à la poche et réglai un mois de loyer. Puis une fois les clés en main, on partit à la chambre qui nous avait été attribué.

LivaixOC Les ailes de la véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant