Chapitre 8

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Sebastian Vettel

23 mai

Monaco


Lewis arrive, lunettes de soleil sur le nez. La trace qu'il a sur la lèvre m'énerve, mais je sais que c'est nécessaire. Je ne comprends juste pas pourquoi il continue à demander à Max de viser le visage une fois sur deux. Le torse serait suffisant, bordel de merde. Mais évidemment, mon copain doit tout compliqué. En plus de toute cette mise en scène où le néerlandais le cogne suffisamment fort pour le marquer mais pas assez, justement pour laisser penser que ça puisse être moi, il a fallu qu'il mette son plan en action avec le petit frère Marquez... Qui a rompu de son mec trop jaloux. Bravo Lewis ! Palme du briseur de couple de l'année 2021. Le plus gros problème vient sûrement du fait que Alex s'est rapproché d'Esteban... mais aussi de quelqu'un d'autre. Et ça risque de ne pas plaire à un certain pilote Ferrari. Lawrence s'appuie à mes côtés. Il a enfin daigner s'approcher de moi.

Lawrence – Il s'est fait ça comment, Hamilton ?

Sebastian – Je vois pas de quoi tu parles.

Lawrence – Pas de ça entre nous, Sebastian. Je t'ai récupérer dans mon équipe, je t'ai donné une nouvelle chance : parle moi.

Sebastian – Il est tombé dans les escaliers.

Lawrence – Il tombe souvent en ce moment, non ?

Sebastian – Esteban aussi, je crois.


Je le sens se tendre un peu et je déteste être à ses côtés, mais je la ferme. J'affiche un sourire en coin pour le convaincre.

Sebastian – Te méprends pas. Le gamin ne m'a rien dit. Je l'ai juste entendu parler avec Checo d'un dîner avec toi. Je suppose que les bleus qui apparaissent sur lui viennent des mêmes raisons que ceux de Lewis.

Lawrence – Donc le grand Sebastian Vettel, celui qui fait le bien et aide tout le monde, n'est rien d'autre qu'un mec violent, alors ?

Sebastian – Oh, je t'en pries... je vais me sentir outré.


Ou dégoûté. Mais ça, c'est déjà le cas depuis que j'ai la confirmation que c'est bien lui. Qu'il cogne bien Esteban.

Sebastian – C'est juste qu'il est arrogant, têtu, insupportable et parfois... Parfois il faut lui rappeler qu'il n'est pas le roi du monde.


J'ai envie de me frapper. Ou de vomir. Voir des deux. Je fronce les sourcils en voyant Max entrer côté Alpine comme un fou furieux. Il balance une gifle magistrale à Esteban dont la tête tourne. Mais qu'est-ce qu'il fait ?

Lance – Mais il a pété un plomb !?


Quand Max lève à nouveau la main, Esteban recule vivement dans un système de protection. Bah tu m'étonne ! Max est débile ou quoi ? Qu'est-ce qu'il lui a pris de frapper ?

Lawrence – Lance, tu peux aller voir ?


Son fils s'éloigne et je me tourne pour voir le canadien.

Sebastian – Méritée ou pas, tu crois ?

Lawrence – Méritée ou pas, je vais lui faire regretter son geste d'ensuite.

Sebastian – Comment t'arrive à le tenir aussi bien ? Je veux dire... Il est entouré par des centaines de personnes chaque week-end et il n'en a jamais parlé. Il n'a même jamais essayé.

Lawrence – Il sait ce qu'il me doit.


Toi, je vais te devoir un coup de tête. Je me retiens de le lui dire, bien sûr.

Lawrence – Culpabilise le, ton Hamilton. Il bougera pas d'à côté de toi. Mais je vois que t'as déjà commencé à faire du bon travail. Fais attention à pas trop le marquer au visage. Le corps c'est mieux. Moins voyant.

Sebastian – J'y penserais, ouais.


À nouveau, j'ai envie de vomir. Ce mec est de la pire espèce. Pourtant, je vais devoir agir comme ça avec lui encore un peu. J'ai besoin de savoir s'il a déjà été plus loin que quelques gifles ou coups de poings même si c'est déjà trop. Je me redresse et me dirige côté Alpine où beaucoup s'énervent contre Max. Je siffle et tout le monde arrête aussitôt de crier. Fernando, les poings serrés, rêve probablement de frapper le néerlandais. Je le pousse à s'éloigner alors que Lewis commence à secouer Max, le tenant par les épaules. J'attrape son bras et mon regard semble suffire parce qu'il lâche Max et s'éloigne légèrement de moi. Il a compris que Lawrence n'est pas loin.

Seb – Lewis, tu retournes côté Mercedes tout de suite. Mazepin, ramène Mick côté Haas avant que je m'énerve ! Fernando, va faire un tour. Daniel, tu me laisse avec ton beau-frère.

Dan – Mais...

Seb – Dan !


Il souffle mais obéi, s'éloignant.

Max parlant tout bas Fallait que je prouve à Charles que je disais pas des conneries.

Seb – Mais t'es débile ou quoi ? Tu savais qu'il aurait un geste de recul, non ?


Il hoche la tête.

Seb – Bah félicitations... Il l'a eu alors que son mec regardait !


Je vois le regard de Max s'agrandir et il comprend instantanément son erreur. Je lui chope le bras et le ramène côté Red Bull alors que Lance vérifie que Esteban va bien. Bordel ! Max n'a pas les lumières à tous les étages pour avoir agi aussi stupidement, devant des caméras et Lawrence. Si Esteban ne se fait pas démonter ce soir, c'est un putain d'exploit pour le gosse.

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