Family [ F1]

T2 - Chapitre 7

Oscar Piastri

Arthur décroche et Dennis explose de rire alors que je frotte mon visage.

Arthur - Ouais. Riez ! Riez.

Oscar - Je ris pas. Je... Je... 'Thur... Ta mère va te tuer.

Arthur - Oh crois moi, Alex sera déjà passé par là avant.

Dennis - Mais qu'est-ce que t'as fait ?

Il nous fusille du regard et j'explose de rire. Sur mon écran d'ordinateur, un Arthur les cheveux rasés nous fusille du regard. Comme s'il était crédible.

Arthur - Je les ai vraisemblablement pas mangé, Den ! Soit pas crétin !

Oscar - Non mais je rêve... Pourquoi ?

Arthur - Une erreur. Okay ? Te moque pas. Pas toi...

Oscar - Désolé. Désolé ! Je vais avoir besoin de vous.

Dennis se calme et se redresse, mettant ses écouteurs, visiblement conscient que c'est important. Arthur se lève et prend son ordinateur, parlant en français. Je fais un signe de la main quand Lorenzo apparaît vaguement sur l'écran et nous salue. Quand ils sont tous les deux isolés à leur manière, je soupire et frotte mon visage.

Arthur - Dis nous tout.

Dennis - On est prêt à tout pour toi.

Je roule des yeux.

Oscar - J'aurais besoin d'apprendre à me battre. Y a qu'à vous que je peux le demander.

Arthur - Et Daniel ?

Dennis - Daniel le dissuadera. Parce qu'Oscar a une idée à la con derrière la tête. N'est-ce pas ?

Arthur - Oscar... Fais rien de stupide. T'es en F1. C'est ton rêve d'enfant !

Oscar - Ma cible...

Dennis - J'aime déjà pas ce terme...

Oscar - Ma cible est un mec agressif et violent. Abusif, même. En tout point. Je peux pas vous donner de noms. Je peux juste vous dire que je veux lui tendre un piège.

Arthur - Ca me paraît pas si terrible, Den. On peut lui faire confiance.

Dennis hésite mais fini par hocher la tête et je souris.

Oscar - Mon plan est le suivant : je commence à sortir avec ce mec et je le laisse s'en prendre à moi pour qu'il ait entièrement confiance. Pendant ce temps là, vous m'apprenez à encaisser les coups et à en mettre.

Dennis - Pourquoi faire ?

Oscar - Pour lui coller la dérouillée de sa vie, un de ces quatres. Vous viendrez me voir en prison ?

Arthur - Quelle question...

Dennis - Tu comptes juste le tabasser n'est-ce pas ? Ca n'ira pas... Ca n'ira pas jusqu'au meurtre, hm ?

Oscar - Tout dépendra de mon énervement, ce jour-là. Dennis... Quoi qui puisse arriver : vous ne savez rien. Rien du tout. C'est clair ? Promettez moi de m'aider.

Arthur - Promis.

Dennis - Si tu disparaîs mystérieusement, on accuse qui ?

Oscar - Si je vois que ça devient craignos, je préviens l'équipe que Verstappen a monté l'an dernier.

Arthur - Oh non... Non. Oscar, c'est une idée de merde ! Tu peux pas...

Oscar - Merci d'avoir promis, Arthur. Je dois vous laisser.

Je raccroche et ferme mon ordinateur. Ils vont sans doute m'en vouloir et essayer de me dissuader, mais je dois le faire. Quelqu'un doit s'en occuper et je suis la seule personne dont Stroll ne se méfieras pas puisque je n'étais pas là quand tout est arrivé à Esteban. J'attrape ma veste et mes clés avant de sortir. Quand on était en train de rentrer avec Daniel, on n'a pas eu le choix de passer près des Stroll quand Dan m'a raccompagné à mon motorhome. C'est comme ça que j'ai entendu où allait Lawrence Stroll ce soir. C'est l'heure de la rencontre officielle entre lui et moi.