T2 - Chapitre 11

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Daniel Ricciardo


Je bouscule un ingénieur et je m'excuse vaguement avant de monter les marches vers les loges quatre à quatre. J'ouvre violemment la porte de celle d'Oscar pour le trouver assis dans un coin, la tête entre les bras. Je referme et m'approche. Il m'a appelé, complètement paniqué. Je lance un regard à l'écran de mon portable pour remarque que j'ai débarqué en moins de cinq minutes. Je m'accroupis et pose mes mains sur ses coudes. Il relève la tête et la panique habite ses yeux. Il est terrorisé par quelque chose.

Daniel - Je suis là, Scar. Je suis là. Respire.


Je l'attire dans mes bras alors qu'il renifle et peine à calmer sa respiration. Je prends sa main et la pose sur mon torse.

Daniel - Base toi sur ma respiration, champion. Tu peux le faire.


Il se calme petit à petit en reniflant et je caresse ses cheveux. Quelque chose l'a terrorisé et je voudrais poser des dizaines de questions, mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas. La terreur dans ses prunelles me terrorise aussi.

Oscar - J'suis désolé. J'sais pas ce qu'il s'est passé.


Je me redresse et attrape ses mains pour l'aider. Je l'emmène vers le canapé pour qu'il s'installe. Quand il ne fait que s'asseoir, je pousse sur ses épaules, m'agenouillant à ses côtés.

Oscar - J'ai commencé à me sentir de moins en moins bien. Je crois que c'est à cause de l'adré. Tout est redescendu d'un coups. La pression, la peur de mal faire, l'adrénaline, l'euphorie. Et j'ai commencé à me sentir opressé. Je suis désolé de t'avoir appelé à l'aide mais je ne savais pas qui appeler d'autre. Je ne voulais pas me montrer aussi faible devant qui que ce soit d'autre.

Daniel - Tu es sûr que ce n'est que ça ? Tu m'as fait peur, au téléphone. Tu n'arrêtais pas de répéter que tu avais besoin de moi, que ça n'allait pas du tout. T'es sûr que ça va aller ?


Il hoche la tête et je caresse ses cheveux.

Oscar - Je me sens pas très bien physiquement. J'ai envie de vomir.


Je me lève et vais chercher la poubelle. Je n'ai pas mieux sous la main et il est hors de question que je le laisse seul. Il a besoin de moi et je ne comtpe pas le laisser tomber. Je m'assois au sol et caresse ses cheveux. Il se redresse et vomi. C'est typique après une crise de panique et je le sais, mais ça ne m'empêche pas de m'inquiéter. Quand il se rallonge, je reprends les caresse dans ses cheveux. Il ferme les yeux et je lui chante une berceuse australienne. Il s'endort petit à petit et je soupire. S'il panique comme ça après chaque course, je sauterais les bilans de courses tous les week-ends de courses pour m'assurer qu'il va bien. Je ne tiens pas à le retrouver insconcient suite à une crise qui a mal tourné. Je dois veiller sur lui. C'est un enfant - peu importe ce qu'il peut dire au sujet d'avoir bientôt 21 ans - et il vient d'être projeté dans la cours des grands. Je pensais qu'il allait gérer, mais ce n'est vraisemblablement pas le cas. Je vais devoir être prudent.

Family [ F1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant