Chapitre 7

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Max Verstappen

6h27

10 mai


Checo souffle en me voyant arriver. Je m'en fous de ce qu'il pense. Je veux savoir. Je veux aider Esteban. Chloé a râlé quand je me suis levé mais elle n'a pas eu trop le choix. Je lui ai expliqué que c'était pour mon enquête et elle a ricané en me laissant y aller. Elle ne me prends qu'à moitié au sérieux, ne pensant pas que je puisse vraiment aidé le 31. Alors que je m'apprête à me faire engueuler par mon coéquipier, des voix se font entendre. Sebastian et Lewis ne tardent pas à se trouver devant nous. Les mains dans les poches, le mexicain souffle et se redresse alors qu'il était appuyé contre un mur.

Sebastian – Ne vous emballez pas. Lewis en avance, c'est uniquement parce que je lui ai poussé au cul.

Checo – On s'en serait tous douté.


L'anglais ronchonne que c'est archi-faux, mais on sait tous qu'il n'est pas l'homme le plus ponctuel de la Terre. Daniel et moi en avons déjà rit. Il m'a dit que la seule personne encore moins ponctuelle que Lewis, c'était Esteban. Toujours en retard, peu importe le nombre d'alarmes qu'il se met. Je me mets aux côtés du britannique qui croise les bras.

Checo – Lawrence Stroll.


Sebastian, Lewis et moi échangeons un regard. La réalisation d'un truc qui semble m'échapper se fait dans le regard de l'allemand qui se tourne vivement vers mon coéquipier. Lewis est aussi perdu que moi.

Seb – Attends... T'es sûr de toi, là ?

Checo – À 3 000 pourcents. Donc si le problème vient bien de son mec, comme le prédit Max, tu es le seul à pouvoir agir.

Seb – Je ne suis pas Superman ! Lawrence va pas gentiment me raconter tout ce qu'il fait !

Checo – J'en sais rien ! Dis lui que tu as merdé, que t'en as retourné une à ton mec. J'en sais rien, putain !


Et Lewis et moi comprenons en même temps – avec beaucoup de retard. Merde ! Alors là, ça craint.

Checo – Sebastian, Esteban a besoin que tu agisses ! Juste que tu arrives à obtenir des aveux. S'il te plaît...

Lewis – Personne n'y croira jamais... Sebastian Vettel violent ? Tu vois bien que ça colle pas. Et puis... S'il était vraiment violent avec moi... j'aurais des traces.

Max – Ça, ça peut s'arranger.

Checo – Max !

Max – Mais avec du maquillage, oh ! Je suis débile mais pas...

Seb – Frappe le.

Lewis – Quoi ?

Max – Pardon ?


L'allemand relève la tête vers moi alors qu'il avait légèrement baissé les yeux, semblant réfléchir.

Seb – Frappe le. Marque le. Colle lui un coccard. Ça fera plus crédible.

Max – Mais t'es...

Lewis – Max ! Il a raison !

Max – Vous êtes des malades, ma parole...

Checo – Je croyais que tu voulais aider Este...


Je balance mon poing dans le visage du britannique le plus fort possible. Je sens mes phalanges devenir douloureuses, mais je n'en tiens pas compte. Se tenant l'oeil, Lewis me lance un regard noir. Vous allez voir qu'il va bientôt m'engueuler alors qu'il m'a donné son accord et qu'il m'a dit que c'était la seule solution.

Seb – Doucement ! Gardes en pour Lawrence quand tu seras face à lui et que tu sauras que c'est bien lui le problème. Checo, tu agis normalement. Max, essaye de te rapprocher d'Esteban, de le faire te parler. J'en sais rien. Fais quelque chose. Toi, tu agis normalement. Et si on te pose des questions... T'as pris une porte où je sais pas... Explique juste à Toto. Qu'il vienne pas me démonter.

Lewis – Je m'en occupe, de lui. Mais envoyer Max... C'est la pire idée que tu puisses avoir. Esteban se laissera pas approcher.

Seb – Et t'as une meilleure idée ?

Lewis – Oh bordel de merde que oui. Valentino va me détester, mais je crois que pour une fois, l'un des Marquez va m'être utile. Alex va se rapprocher d'Esteban. Ça va être simple, tu verras.


Seb ne semble pas plus convaincu que Checo et moi mais l'anglais semble tellement ravi de son plan qu'on n'oserait surtout pas le contredire.

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