T2 - Chapitre 8

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Oscar Piastri

20 mars 2022


Allongé dans mon lit, je tente de me souvenir comment on respire. Les bruits de pas que j'entends dans le salon de mon motorhome me font stresser plus que je ne le devrais. Arthur et Dennis étaient occupés avec leurs courses à venir et c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas encore pu m'aider à préparer mon plan. J'aurais sans doute du attendre avant de me lancer dans la gueule du loup comme un crétin. Et après, on parle de l'impulsivité de Daniel et Max. Je crois que je les bats très largement. La porte de mon motorhome claque et je lance un regard à l'heure. Il est 5h38. Si je m'endors maintenant, je ne me lèverais jamais à l'heure. Je prendrais pas le risque. Je me redresse et me dirige vers ma salle de bain, allumant l'eau pour qu'elle chauffe. J'observe mon reflet dans le miroir et je soupire. Je passe une main dans mes cheveux en bataille en espérant leur redonner une allure acceptable, les larmes me montant. Bordel ! Esteban a subit ça pendant des mois, de ce que j'ai compris. Je l'ai subis une fois et ça me parait déjà impossible à surmonter. Et je n'ai pas encore eu les coups et la manipulation psychologique alors je ne sais pas comment je vais réussir à tenir mon plan. J'attrape mon portable et envoie un SMS rapide.

De Oscar à Tuture et DenDen : Il faudra que vous essayiez de m'endurcir mentalement, aussi. Pas juste les coups. Psychologiquement, il faudra que je sois fort et je vais avoir besoin de vous.


Je repose mon téléphone en mettant de la musique et grimpe dans la douche. L'eau brulante détend mes muscles malgré la douleur qui persiste dans le bas de mon dos. Je me lave pendant un long moment avant de me rincer et de sortir, me séchant. Je jure quand je remarque un suçon dans mon cou. Il n'était pas censé laisser de marques visibles. Je remarque que j'ai un SMS et je fronce les sourcils en voyant que c'est Dennis.

De DenDen : Tu fais vraiment chier, Oscar ! Je promets de tout faire pour que tu sois blindé pour te défendre contre ce mec. Je serais là pour toi, si jamais tu as peur ou que tu perds le contrôle. Mais tu me dois le nom de ce malade, vu qu'Arthur le connait en l'ayant deviné, je sais pas trop comment. Parles moi si ça ne va pas. Promis ?

À DenDen : Promis juré. Tu gères.


Je vais dans mon espace chambre et me prépare. Si Gunther me pose des questions, j'aurais qu'à lui dire que je n'ai pas bien dormi à cause du stress de la première course dans la cours des grands. Une nausée m'assaille quand je remarque le bordel qu'est mon lit et je me dirige vers la cuisine, préférant ignorer ça pour le moment. Je m'en occuperais bien assez tôt. Je sursaute quand ça toque, mais vais ouvrir. Je fronce les sourcils en remarquant Lewis.

Oscar : Tout va bien ?

Lewis : C'est à moi de te poser cette question.


Je me décale pour le laisser entrer, non sans me crisper. S'il a vu Lawrence sortir d'ici, je vais me faire détruire avant d'avoir eu le temps de mener à bien mon projet.

Lewis : Je fais ça depuis quinze ans. C'est ma putain de seizième année. Pourtant, je n'ai pas oublié le stress de la première fois. J'ai vu de la lumière, alors je me suis demandé si tu allais bien. J'ai préféré venir vérifier.

Oscar - C'est sympa de ta part.


Je souris et il s'installe dans mon canapé. J'attrape rapidement les deux bouteilles de bières qui trainent et les mets à la poubelle.

Lewis - Dis moi que t'as pas bu hier soir !

Oscar - Tu l'as dit. C'était hier soir. Je... C'était hier soir.

Lewis - Putain ! Oscar ! Non ! Je rigoles pas avec ça !

Oscar - Je ferais un étylotest avant de monter dans ma monoplace si ça peut te rassurer. J'essayais juste de contrôler mes nerfs. C'était pas la bonne idée, j'en suis désolé. Quand c'était Kimi, tout le monde s'en foutait !

Lewis - Parce que c'était Kimi, justement ! T'es un gosse, Oscar. T'as même pas 21 ans ! En Australie, t'es autorisé à boire ?

Oscar - C'est 18 ans. Comme en Angleterre. Lewis, j'ai bu deux bières. Je suis pas bourré. J'ai encore tous mes réflexes.


Sauf celui de me protéger mentalement et physiquement, mais ça, même totalement sobre, c'est pas le cas. Il soupire et je lui prépare un verre d'eau. Quand je le lui tends, il me remercie.

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