T2 - Chapitre 10

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Lawrence Stroll


Je passe mes doigts sur quelques biblots que le gamin a mis pour décorer sa loge. Des voix se font entendre et je reconnais très facilement celles des deux pilotes Haas. Ils ont finis 20ème pour le russe et 16ème pour l'australien. La porte s'ouvre et je me retourne pour savourer. Quand il me voit, il se fige.

Lawrence - Tu devais bien te douter que je te rendrais une petite visite, n'est-ce pas ?

Oscar - Je m'attendais plutôt à ce soir, chez moi. Pas ici alors que tout le monde aurait pu vous voir.


Il avance et ferme la porte, visiblement inquiet. Il essaye de se montrer fort, mais il ne l'est pas autant qu'il le prétend. Ils ne le sont jamais. Esteban ne l'était pas non plus. Oscar est tout de même un peu plus fort mentalement que le français. Ce sera plus long de le faire totalement craquer, mais je ne doute pas une seconde que j'y parviendrais. Il pose ses affaires sur la table basse et je remarque le suçon qu'il arbore. Je m'approche et admire mon oeuvre.

Lawrence - Ils savent qui t'a fait ça ?

Oscar - Personne n'a posé de questions. Ils imaginent sans doute que j'ai tiré mon coups pour me détendre avant la course.


Il hausse les épaules et me lance un regard en coin. Son air arrogant me donne envie de lui en coller une, mais je préfère attendre un peu. La violence viendra, mais pour l'instant, je préfère le briser autrement.

Lawrence - Ils sont pas mal tes potes.


Sa mâchoire se contracte et je souris en coin quand son regard perd de son assurance.

Lawrence - Je sais pas trop... Si t'es pas satisfaisant, je pense changer de jouet rapidement. Que dirais-tu d'Arthur ?

Oscar - Charles et Lorenzo vous tueront pour de bon si vous approchez leur précieux petit frère.

Lawrence - C'est donc Dennis.


Ses poings se serrent et je souris à la haine que son regard reflète. Je viens de toucher un point sensible. Je m'approche d'un pas de plus, mon corps se collant au sien. Le frisson de peur et de dégoût qui le parcourt me fait sourire, mais il ne bouge pas. J'approche mes lèvres de son oreille.

Lawrence - On peut s'arranger pour que ton précieux petit Hauger reste tranquillement dans son coin, tu sais ? Il suffit que tu sois un bon gamin et que tu fasses tout ce que je te demande quand je te le demande. Je suis sûr que tu sais obéir à des ordres, Oscar.


Il hoche la tête et je souris. Malgré la tension dans ses muscles, il ne frappera pas. De toute façon, il ne me faudra pas longtemps pour reprendre l'avantage, je n'en doute pas une seconde.

Oscar - Laissez juste Dennis tranquille. Et Arthur aussi.

Lawrence - La dynamique de votre amitié est assez drôle. Si j'avais un ordre à donner, je dirais que t'as le rôle du grand frère, Dennis serait le deuxième est Arthur le troisième. En réalité, c'est Arthur le plus vieux, non ?

Oscar - Promettez juste que vous les toucherez pas.

Lawrence - Ne t'inquiète pas. T'es bien assez intéressant pour que je ne m'occupe que de toi. Mais si tu fais un truc de travers, Dennis reste une option pour moi. Donc n'en parle pas. À personne. Surtout pas Daniel ou Max. On est d'accord ?


Il hoche la tête et je recule d'un pas. Ses yeux reflète la peur et je souris en coin. Il sera simple de la calibrer comme je le veux en prenant appui sur ses grands amis et sur son mentor-protecteur. Jouer avec Oscar sera encore plus amusant qu'Esteban.

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