Alter Ego

Prologue

Fuir. Elle ne pensait qu'à ça. Fuir le plus loing possible. Fuir pour que jamais ILS ne la retrouvent. Elle n'était pas lâche, elle était lasse. Lasse de combattre. Lasse de se relever. Lasse de souffrir. Elle voulait commencer une nouvelle vie. Mais comment faire quand on avait passé son enfance à se batte, à tuer même ! Ils avaient gâché sa vie en la privant d'éducation. Eux et leur satanée pieuvre rouge ! Pendant un temps elle leur obéissait au doigt et à l'œil, conditionnée à chaque fois qu'elle échouait, sans souvenirs de sa vie d'avant. Mais plus les années passaient, moins le conditionnement fonctionnait. Des flashs de souvenirs lui revenaient. Mais hélas pas assez pour retrouver son histoire.

Mais elle avait réussit ! Elle avait fui. Grâce à leur entraînement intensif, elle avait forcé le passage. Elle avait couru le plus vite possible à travers les forêts de Sibérie. Malgré la neige, le froid, la faim, la soif, la fatigue, elle ne s'était pas arrêtée. Elle avait pris un bateau pour la Sokovie et elle y était enfin. Sa nouvelle vie, son nouveau départ l'attendait ! Elle avait trouvé refuge à la lisière de la ville, dans une petite cabane de bûcheron. Elle ne se mêlait pas à la population, elle ne le pouvait pas, elle était terrifiée rien qu'à l'idée de parler à quelqu'un après toutes ses années de captivité, alors elle n'avait pas d'autres choix que de voler. Sa vie de solitaire lui plaisait, elle qui ne faisait plus confiance à personne. Ce dont elle avait le plus besoin, elle le trouvait dans la nature, et la viande, en ville sans que personne ne la voit. Habillée en noir, seuls ses cheveux roux pouvaient la faire remarquer. Heureusement, elle portait toujours sa capuche qu'elle ne quittait plus par peur que quelqu'un d'indésirable la reconnaisse sans.

Ce jour-là, elle fut réveillée par le tremblement de sa cabane. Pas une gentille secousse, non, les murs tremblaient, ses quelques biens étaient tombés au sol, les étagères avaient cédé. Elle sortit précipitamment de son habitation et se rendit à la lisière de la forêt. Ce qu'elle y vit lui coupa le souffle: son pays d'adoption se coupaient en deux, une partie s'envolant, des robots encerclant les habitants. Elle sentit la colère l'envahir et se précipita vers ses ennemis. Elle sortit un couteau et attaqua sauvagement. Elle y était habituée et même si cela lui déplaisait, elle n'avait pas le choix ! Au loin, elle aperçut un homme en costume bleu avec un bouclier accompagné d'un autre armé d'un arc. Elle ne savait pas qui était ces deux guignols mais se demandait s'ils étaient ennemis ou amis. Un rapide regard vers eux se battant contre les robots lui donna bien vite la réponse.

Voyant que les combats se déroulaient sur la partie volante de la contrée, elle pris son élan et sauta vers la partie supérieure. Elle s'accrocha au bitume et se hissa sur la terre ferme. Elle vit toute l'ampleur de l'attaque. Les machines étaient bien plus nombreuses que ce qu'elle pensait. Elle aperçut d'autres personnes qui se battaient, ils avaient dû avoir de l'entraînement car sinon, ils seraient déjà morts. Elle longeait les murs pour ne pas se faire repérer, attaquait tous les robots qui passaient autour d'elle et observait les rigolos qui se défendaient contre ces monstres de ferraille. Soudain, elle aperçut une machine qui fonçait droit sur l'homme en costume. Elle courut et embrocha le robot avec son couteau. "Merci Romanoff !" s'exclama-t-il. Romanoff ? Elle avait l'impression de connaître ce nom. Elle observa les alentours et bloqua sur une femme. Elle était rousse et élancée, mais ce n'était pas ça qui lui fit perdre pied, c'était son regard. Un flash arriva: elle revit une foule de filles, elle se tenait en plein milieu et s'accrochait désespérément à la main d'une fille plus âgée. Tout, autour d'elles, s'agitait, la terreur régnait. Elle fut bientôt séparée de la fille qui la tenait.

Elle revint brusquement à la réalité mais malheureusement trop tard pour esquiver la carcasse d'un robot qui vint la percuter brutalement à la tête. La dernière chose qu'elle vit avant de sombrer dans le néant fut l'homme en costume se diriger vers elle en criant: NATASHA ! Puis elle s'écroula au sol. L'homme en question, le célèbre Captain America, arriva vite à son niveau. Il s'agenouilla auprès d'elle et la secoua doucement. Il tourna son visage vers lui et retint un cri de stupeur, ce n'était pas Natasha ! Il vérifia son pouls et chercha un quelconque objet qui pourrait lui donner son identité. Il allait abandonner quand il remarqua un dessin sur la veste de la jeune femme. Il avait peur d'avoir imaginé la chose mais non, c'était bien une pieuvre rouge qui était dessinée sur le vêtement. Aussitôt il la claqua pour la réveiller. Elle ouvrit difficilement les yeux et se mit tout de suite en position de défense, mais le Captain l'attrapa par le col et la plaqua au sol, l'empêchant de respirer à sa guise. Il criait des choses incompréhensibles aux oreilles de la jeune femme quand il fut coupé par un cri. La femme rousse de tout à l'heure se précipitait vers eux en le priant d'arrêter. Elle s'interposa entre le soldat et sa victime, l'empêchant de la blesser plus.

- Mais qu'est-ce qui te prend Natasha !? Elle est avec eux ! s'époumona Captain America.

- Ne lui fais rien, c'est ma sœur !