Chapitre 28

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La tête encore psychologiquement enfoncée dans mon oreiller, j'arrive avec ma mère sur le set de Spiderman. Comme il fallait s'en douter, le réveil a été horriblement dur et ma mère a dû me tirer du lit. J'ai beau être contente de voir Tom, le sommeil reste beaucoup trop important à mes yeux.
Si c'est encore comme ça pendant 3 semaines je ne sais pas comment je vais tenir. On va dire que ça vaut le coup.
Heureusement pour moi, Tom avait des viennoiseries. Ça me réconfortait.
Thomas m'a indiqué que je pouvais me rendre dans sa loge, qu'il s'y préparait. Je traverse les couloirs, toque et entend une voix familière qui m'indique que je peux rentrer.
Il ne me voit pas de suite, il est assis et penché sur son téléphone.
« - C'est ici les viennoiseries ? »
Tom relève la tête, surpris, me regarde et un sourire illumine son visage. Ouah qu'est ce qu'il est beau. Frais si tôt, je sais pas quel est son secret.
« - Hello darling »
Oh. Mon. Dieu. Ce surnom. L'entendre de sa bouche me donne comme un coup de jus. Ce mot est si agréable venant de lui. J'essaye de faire comme si tout allait bien. Il continue :
« - Comment tu vas ce matin ? Pas trop dur le réveil ?, demanda t'il d'un ton plus que sarcastique.

- Haha. Très drôle. C'était un des réveils les plus dur auxquels j'ai dû faire face sache le. Je ne suis venue que pour les pains au chocolat. »
Tom se retourne, va chercher un sachet de boulangerie qui est, je suppose, rempli de viennoiseries.
« - Ahhh, donc tu n'es venue que pour ça ? C'est tout ?

- Oh oui. Pas pour autre chose, ni quelqu'un d'autre. Donne moi le sachet, répondis-je malicieusement.

- Attends, attends. Tu veux ça ?, il désigne le sachet du doigt. Viens le chercher. »
Et il lève le bras en l'air dans lequel il tient le sachet. Ah oui, il veut jouer à ça ?
J'essaye de l'attraper tant bien que mal, même sur la pointe des pieds, mais je reste trop petite. Une idée me vient. Je le regarde droit dans les yeux, et je fais des allers-retours entre ses yeux et ses lèvres. Il fronce d'abord les sourcils, et sourit très légèrement. Je prend son visage avec mes deux mains, et plaque mes lèvres contre les siennes. Il répond instantanément à mon baiser, et sa langue arrive rapidement à la mienne. Il baisse son bras en l'air et entoure ma taille de ses bras. Nous nous embrassons de plus en plus sauvagement, et il me plaque contre la porte. Je gémit sous ses mains qui se promènent le long de mon corps, mais il faut que j'arrête. D'un coup, je le repousse et chope le sachet. Il me regarde, abasourdi, et comprend tout de suite.
« - Je l'ai eu... »
Il sourit, fait un pas vers moi. Il répond :
« - Bien joué, pas très fair-play, mais bien joué. »
J'ai un sourire diabolique :
« - On doit être prêt à tout pour obtenir ce qu'on veut.

- Ah bon ? »
Il fait un autre pas en avant. Il se rapproche de plus en plus de moi. Je me décale sur le côté, pour nous plus me retrouver dos au mur de la porte, mais dos au mur d'étagères. Il continue de s'approcher. J'arrête de sourire, il n'est plus qu'à quelques centimètres de mon visage. J'inspire fort et ma respiration se coupe. Je crois que je suis désormais bien réveillée. Mon dos tape les étagères de derrière et je ne peux plus reculer. Mes mains sont croisées derrière mon dos, pour empêcher l'acteur de s'emparer du sachet. Il met ses mains au dessus de moi, m'empêchant de sortir.
« - T'es prête à tout pour obtenir ce que tu veux ? »
Je fais un léger oui de la tête, ce qui le fait sourire. Il ne me laisse pas plus essayer d'argumenter. Il m'embrasse sauvagement et passe ses mains le long de mon corps et commence à partir sous mon teeshirt. Je ne peux rien faire de mes mains, bloquées par le poids de son corps contre le mien. Ses caresses sur mon ventre se font de plus en plus hautes, quand, tout à coup, trois coups sont donnés à la porte. Je m'arrête, haletante.
J'ouvre de grands yeux, et panique. J'essaye de me remettre en ordre tant bien que mal et Tom crie à la personne d'entrer, et Harry entre. Il s'apprête à dire quelque chose et ouvre la bouche. Mais il nous regarde, l'un après l'autre, puis finit par dire :
« Non mais en fait je veux pas savoir. »
Je jette un coup d'œil dans le miroir de la loge, pour voir qu'il fallait que je me redonne un coup de brosse à cheveux... j'ai l'impression que ce qui vient de se passer était écrit sur mon front.
Je suis rouge comme une tomate et super gênée. Tom, lui me voit, et rigole. Il se tourne vers Harry et lève le bras vers lui:
« - Pain au chocolat ? »
Quoi?!?! Où est passé le sachet que j'avais dans les mains ??
Le traître se retourne vers moi, tout sourire, et me fait un clin d'œil :
« - Tel est pris qui croyait prendre. »
Oh l'enfoiré. Il m'avait prise à mon propre piège. Et ça avait, mais alors, plus que marché. Il a vite compris quel effet il avait sur moi. J'y crois pas. Harry nous regarde, suspicieux, mais ne pose pas plus de questions.
Heureusement, la conversation se fait rapidement, et une maquilleuse arrive quelques temps plus tard pour préparer Tom. Nous restons avec Harry pour parler tout les 3, ce qui est vraiment très sympa. La conversation n'est pas forcée, et j'apprécie vraiment le frère de l'acteur. Il est drôle et vraiment gentil.
Une bonne demi-heure plus tard, Tom est prêt. Il n'a pas besoin de se changer, il devait être en tenue de lycéen. Avant de partir, il me prend par la main et nous sortons de la loge ensemble. Il n'y a personne dans le couloir.
« - Alors ? 1-0 pour moi ?

- Oh que non mon coco. 1-1, à la limite, mais sûrement pas 1-0. J'ai quand même gagné la première manche. Tu n'as fait que recopier ton adversaire.

- Mon adversaire hein ? En tout cas il me semble que ça a été plutôt efficace. T'avais l'air plutôt occupée pendant que je récupérais le sac. »
Sa remarque a comme seule conséquence de me faire rougir et baisser les yeux vers le sol. Il rigole, me relève la tête avec sa main :
« - Je pense que c'était la meilleure partie de la journée. Je pense que je vais en ramener plus souvent si ça a toujours cet effet là.

- Espèce d'obsédé ! La prochaine fois, je resterais avec Thomas ! » et je lui tire la langue comme une enfant de 5 ans.
Il a un rire franc.
« - Moi obsédé ? Je te rappelle qui a commencé ?

- Légitime défense.

- Bien sur, on croit tous à cette version. T'en mourrais d'envie.

- Ça va ton ego ?

- Plutôt pas mal pourquoi ? », dit-il innocemment.
Malheureusement, Tom est appelé.
« - Merde, il faut vraiment que j'y aille. Je te laisse, on se voit à midi. A tout à l'heure, darling. », me dit-il avec un clin d'œil. Ok, il a compris l'effet que ça avait sur moi.
Il m'embrasse une dernière fois, et part sur le plateau.
Je le regarde partir avec un sourire béat sur le visage.
Je me remémore les paroles de ma mère. Essaye de ne pas trop t'attacher.
Eh bah je suis dans une belle merde.

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